mardi 5 avril 2011

Une fusillade sur fond de guerre des gangs grenoblois aux assises

Le procès de la fusillade de Champagnier (Isère), qui avait fait un mort et un blessé grave en avril 2007, sur fond de guerre des gangs grenoblois pour le contrôle du marché des stupéfiants, s'ouvre mardi jusqu'au 15 avril devant les assises du Rhône à Lyon.
Deux hommes seront sur le banc des accusés: Ahmed Belabbes, 38 ans, poursuivi notamment pour "récidive de meurtre en bande organisée" et "récidives de tentatives de meurtres en bande organisée", ainsi que Lamri Hanachi, 33 ans, pour "complicité de meurtre en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime".

Ce dernier est soupçonné d'avoir conduit les victimes de la fusillade dans un endroit désert, à Champagnier près de Grenoble, le soir du 28 avril 2007, où les attendait un commando de cinq à sept hommes, masqués et lourdement armés.
Ali Khadraoui avait été tué et Oualid Mokrane grièvement blessé, tandis que Mourad Bouziane parvenait à s'enfuir.
Ce dernier figure d'ailleurs parmi les parties civiles qui avait échappé aux tirs de Champagnier. Mourad Bouziane n'est autre que le commanditaire présumé de l'assassinat en 2008 d'un détenu de la prison de Varces (Isère) par un sniper posté à l'extérieur. Incarcéré, il ne sera pas présent à l'audience.
La découverte de sang sur les lieux du crime de Champagnier a permis, grâce à l'ADN, de confondre Ahmed Belabbes. Il avait été lui-même sérieusement blessé lors d'une fusillade, deux mois plus tôt dans un parc à Fontaine (Isère).
Selon les enquêteurs, cette fusillade relèverait d'une vengeance pour des crimes entre deux clans rivaux, celui de l'Alma, autour des frères Khadraoui, de Mokrane et de Bouziane, et celui de la Villeneuve, comprenant notamment Belabbes.
Six mois après le règlement de comptes de Champagnier, le 31 octobre 2007, une nouvelle fusillade survenait dans un quartier sensible de Grenoble. Alors que Belabbes s'était momentanément absenté, deux de ses cousins ont été tués. Le frère d'Ali Khadraoui a été mis en examen dans ce dossier.
Entre septembre 2006 et septembre 2008, sept affaires criminelles susceptibles d'être reliées entre elles ont été recensées, ayant fait une dizaine de morts et autant de blessés graves.
Deux autres épisodes de cette guerre des gangs grenoblois doivent être examinés prochainement devant les assises du Rhône

http://www.leparisien.fr/lyon-69000/une-fusillade-sur-fond-de-guerre-des-gangs-grenoblois-aux-assises-04-04-2011-1393104.php

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