mardi 27 septembre 2011

« Escroc compulsif » Il va falloir que Pay paie

Comparé à la crapule qui a été jugée par le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières, Bertrand Gallière, dont nous avons parlé dans nos dernières éditions, fait figure de petit garçon, limite enfant de chœur, avec ses 100 000 € détournés.
Jean-François Pay, 50 ans, natif de Villers-Semeuse, mais établi désormais à Lille, compte en effet, à son passif, certes un peu moins de victimes que l'autre escroc (48 contre 250), mais pour un montant bien plus conséquent, puisqu'il dépasse les 320 000 €. Avec, surtout, une façon d'opérer bien plus détestable, puisqu'il les a littéralement « plumées ». N'ayant pas hésité à s'en prendre à des familles modestes et, même, à des personnes âgées, particulièrement vulnérables, chez qui il était pourtant le plus souvent reçu comme un ami, ainsi que plusieurs sont venues le dire à la barre.
Comme par hasard, lui aussi était courtier en assurances, ce qui fait que comme Gallière, il a usé de la fâcheuse pratique de délivrer de faux contrats et de fausses attestations d'assurances automobiles, à partir de formulaires vierges conservées de l'époque où il avait travaillé dans un cabinet dans l'Aisne. C'est d'ailleurs à cause d'une quittance d'apparence bizarre, qui avait été produite par une automobiliste aux gendarmes de Maubert-Fontaine, le 26 août 2006, que les choses allaient commencer à sentir mauvais pour Pay.
Le fruit d'une vie de labeur
En effet, à partir de ce « faux », découvert par hasard par la maréchaussée, une information allait être ouverte. L'enquête allait dès lors permettre de recenser des dizaines de victimes de ce malfaisant d'autant plus culotté, qu'à cette époque il était déjà sous le coup d'une condamnation à trois ans de prison par la cour d'appel de Reims, assortis d'une mise à l'épreuve, pour des faits d'escroquerie, de détournements et de falsifications de chèques, à hauteur de 30 000 €, commis entre 2001 et 2003.
Or, ce qui allait être révélé, c'est que la combine des faux contrats d'assurance n'était que de la petite bière, au regard des autres malversations commises par Pay, auprès de ses clients des secteurs d'Eteignières, Harcy, Signy-le-Petit, Neuville-lez-Beaulieu, Gué-d'Hossus, Haybes, mais également de Charleville, This, Neuvizy, etc. qu'il incitait à lui confier leurs économies - souvent fruit de toute une vie de labeur - pour les investir dans de fausses opérations d'épargne, soi-disant pour le compte des compagnies d'assurances dont il était le représentant.
 
http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/eteignieres-escroc-compulsif-il-va-falloir-que-pay-paie

Aucun commentaire: