lundi 14 avril 2014

La fusillade du bar La Pignata à Nice jugée aux assises

À partir de ce matin et pour trois jours, la cour d'assises des Alpes-Maritimes va évoquer l'affaire de la fusillade de La Pignata, du nom d'un bar-restaurant assez connu du quartier de Fabron à Nice et qui fit autrefois cabaret.
Sur sa terrasse, le 15 octobre 2011 vers 00 h 15, le père d'un serveur de l'établissement tirait sur deux clients, tuant le premier, Luis Cruz de Barros, d'une balle dans la tête et blessant à la jambe le second, Julien Defay, d'un autre projectile de 9 mm. Interpellé quelques heures plus tard, Rui José Ferreira Simoes, un Français d'origine portugaise âgé de 37 ans, passait rapidement des aveux. Cet employé indiquait aux policiers où trouver l'arme du crime, un pistolet automatique de marque Glock découvert dans une cave avec les vêtements portés au moment des faits.
Ce n'était pas un règlement de comptes
Il confirmait qu'il ne s'agissait pas d'un règlement de comptes, comme envisagé dans un premier temps, mais d'une rixe pour un motif apparaissant des plus futiles. Selon divers témoignages, Rui José Ferreira Simoes entretenait avec son fils Jordan une relation très proche qualifiée « de fusionnelle et pathologique». Impulsif et violent, il n'aurait pas supporté que Jordan fasse l'objet de moqueries, voire d'insultes, de la part de clients éméchés. Poursuivi pour meurtre et tentative de meurtre, il reconnaît donc avoir fait feu mais nie toute intention de tuer.
À l'en croire, les coups seraient partis tout seuls ou à l'occasion d'une algarade avec un client tentant de le désarmer. Son avocat, Me Jean-Denis Flori, sollicitera ainsi une requalification des faits en « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». Aux côtés de la veuve de la victime et du rescapé, Me Christophe Petit s'y opposera « avec la plus grande vigueur». « Mes clients », indique l'avocat « attendent des débats de savoir ce qui s'est exactement passé. Ils ne comprennent pas comment on peut mourir pour une blague mal interprétée…»

http://www.nicematin.com/nice/la-fusillade-du-bar-la-pignata-a-nice-jugee-aux-assises.1696927.html

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