mardi 22 avril 2014

Mont-de-Marsan : le procès du "go fast" sous haute surveillance

L’audience qui voit comparaître quinze Charentais et Landais suspectés de s’être inscrits, de près ou de loin, dans un trafic de cannabis avec l’Espagne, s’est ouverte. Environ 75 CRS et policiers resteront mobilisés toute la semaine
C
'est la compagnie de CRS 49 de Montélimar qui était chargée ce mardi matin d'assurer la sécurité du palais de justice de Mont-de-Marsan. Durant cinq jours, se tient le procès qui entoure l'interception d'un « go fast » revenant d'Alméria (Espagne) avec 319 kilos de résine de cannabis, le 28 janvier 2013.
En tout, une cinquantaine d'hommes renforçait donc la grosse vingtaine de policiers chargée de transférer et d'escorter chaque jour du centre pénitentiaire Pémégnan, les huit principaux mis en cause. Des détenus pour l'essentiel issus de la région d'Angoulême, qui s'ajoutent aux sept autres Charentais ou Landais appelés à comparaître libres.
Après un passage obligatoire pour tous par le portique de sécurité du tribunal de grande instance, l'audience, présidée par le magistrat montois Emmanuel Douchin, a débuté par un retour sur les prémices de l'enquête, dans les Landes. L'exposé des faits locaux compilés par les enquêteurs, et pour l'essentiel reconnus par les mis en cause, n'a pas réellement appelé d'objections. L'ambiance s'est en revanche tendue sensiblement dès qu'il a été question du premier "voyage" supposé vers l'Espagne, en septembre 2012.
Si tous semblent prêts à collaborer en ce qui concerne les faits français, silences, trous de mémoire et oppositions entoureront certainement tout ce qui touchera aux qualifications d'"association de malfaiteurs" et surtout d'"importation". Comme prévu, et redouté, les têtes présumées du réseau ancré à Soyaux (16) assurent déjà avec force avoir franchi la frontière "uniquement pour aller en club".
Le procureur de la République de Mont-de-Marsan, Jean-Philippe Récappé, a déjà tenté de couper court à certaines allégations contredites par l'enquête. "Je veux bien entendre que vous alliez en club, mais à ce moment-là j'aurais aimé que vous nous donniez les noms de ces fameux clubs. Alors nous aurions pu instruire à décharge..."
La reprise des débats était prévue ce mardi après-midi, à 13 h 45. La partie ne fait que commencer.

http://www.sudouest.fr/2014/04/22/mont-de-marsan-le-proces-du-go-fast-sous-haute-surveillance-1532831-3452.php

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