"Vous vous êtes armé dans l'intention de la tuer et c'est ce que vous avez fait", a dit le procureur, en conclusion d'un marathon de questions, interrompu seulement par les crises de larmes de l'athlète handicapé, au supplice face à son accusateur.
- Des brèches dans la défense
"Gerrie Nel a commencé son interrogatoire en forçant Pistorius à regarder la photo ensanglantée de sa victime, la tête éclatée "comme une pastèque".
En revanche, au fil de son examen, il a ouvert des brèches dans la défense de Pistorius, pointant des omissions ou des contradictions et souligné deux éléments importants à charge : le tempérament querelleur du sportif, soucieux à l'excès de sa réputation voire abusant de sa célébrité, et son obstination à n'être jamais coupable.
Donnant l'impression de retourner le couteau dans la plaie pour briser les défenses psychologiques de l'accusé, Gerrie Nel avait commencé son interrogatoire en forçant Pistorius mercredi à regarder la photo ensanglantée de sa victime, la tête éclatée "comme une pastèque".
- "Des trous de mémoire sélectifs"
"Je pense qu'aujourd'hui est un bon jour pour te dire cela : je t'aime."Revenant encore brièvement à la barre à la demande de son avocat Barry Roux, Pistorius a lu devant la cour la carte de Saint-Valentin que lui avait écrite Reeva Steenkamp.
D'une voix cassée, l'accusé a dépeint la carte, puis a dit : "Elle a écrit la date sur la gauche, et elle a noté "Je pense qu'aujourd'hui est un bon jour pour te dire cela: je t'aime".
Le calendrier du procès, initialement prévu du 3 au 20 mars, a déjà largement débordé. Il devrait être encore être suspendu pendant deux semaines pour reprendre du 5 mai au 16 mai.
Deux lignes de défense ?
Oscar Pistorius a-t-il présenté deux lignes de défenses ? C'est l'analyse des observateurs. David Dadic, un avocat pénal, a estimé pour sa part que Gerrie Nel avait bien manoeuvré : "Pour l'essentiel il a fait un boulot parfait (...) et a réussi à faire apparaître les versions conflictuelles d'Oscar au point qu'à un moment, Oscar a paru avoir deux lignes de défense différentes ce qui n'est pas permis par la loi".
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