vendredi 11 juillet 2014

Béarn : pour un quiproquo, il tire au fusil de chasse

En janvier dernier, le prévenu, Amédée, avait voulu intimider un certain Rudy. Celui-ci aurait mené une expédition punitive contre la maison du prévenu peu de temps avant. Accompagné d'une vingtaine de personnes, munies de « battes de base-ball et de couteaux », il aurait cherché à en découdre avec l'accusé.
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Le tout pour un quiproquo : Amédée a un cousin nommé comme lui, et qui aurait un différend avec le fameux Rudy. Qu'importe, sa maison ayant été ciblée, il aurait voulu se venger. D'autant plus que son agresseur aurait « juré sur les morts », insulte d'une extrême gravité pour ces deux hommes qui appartiennent à la communauté des gens du voyage.
Un « monde parallèle »
À la barre, son explication devient alors confuse : d'abord, si ce jour-là il circule dans Salies avec un fusil dans le coffre, ce n'est pas pour une raison particulière, si ce n'est celle de se « protéger » au cas où il croiserait son ennemi. « Je n'allais pas me laisser faire si on m'avait attaqué vous comprenez ! » Moue dubitative de la présidente : « Rien ne justifie que vous fassiez usage d'une arme. Dans ce cas on fait appel à la police, on ne se rend pas justice soi-même. » L'individu opine du chef… Mais réplique : « Attendez madame, moi quand j'ai vingt personnes qui débarquent chez moi avec des couteaux et des battes de baseball, je vais pas me laisser tuer, quand même ! ». S'il reconnaît avoir tiré deux coups de feu, et concède la dangerosité de la chose, le prévenu n'arrive pas à admettre que ce comportement est anormal.
Son avocate, Maître Casez-Deschamps, tente une explication : « On est ici dans un monde parallèle […]. Je rappelle que le Rudy en question n'a pas voulu porter plainte pour se faire justice lui-même, le tout à cause d'un malentendu ! ». Un argument qui ne suffit pas à convaincre le tribunal. Le prévenu écope pour cette affaire d'un an de prison dont 3 mois avec sursis et une mise à l'épreuve. Il est également interdit de séjour à Salies de Béarn pendant cinq ans.

http://www.sudouest.fr/2014/07/11/pour-un-quiproquo-il-tire-au-fusil-de-chasse-1612087-4398.php

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