mardi 19 août 2014

Sète : condamné pour avoir tenté d’étrangler sa mère

Les faits se sont déroulés en janvier, lors d'une soirée de retrouvailles entre une mère et son fils. L'homme, excédé, avait tenté de l'étrangler avant de quitter Sète pour la Catalogne. Condamné à 3 ans dont 2 avec sursis.
Le point de rupture, ce quadra l'a atteint un soir de janvier dernier, à Sète. Lorsque, excédé, il a tenté d'étrangler sa mère chez laquelle il avait été invité à passer quelques jours. Des retrouvailles, en fait. Quatre mois après avoir disparu sans donner le moindre signe de vie à la suite de soucis financiers et professionnels. C'est en apprenant le décès de son père survenu entre-temps qu'il va alors renouer le contact.
Sa mère tente de l'empêcher de partir parce qu'il a buJusqu'à cette soirée donc. Lorsque sa mère va tenter de l'empêcher de partir alors qu'il a bu. Cela sur fond de tensions latentes entre eux et de réciproques reproches. Dont le décès du père de famille. Lequel serait lié au départ brutal d'un fils portant alors beau, charpenté et bon vivant. "Ça a été l'escalade... Vous vous êtes déchaîné sur elle, avez tenté de l'étrangler à plusieurs reprises", note la présidente Laporte. Sa mère au sol, entre autre côte cassée et ecchymose, le quadragénaire prend des effets personnels, la carte bancaire et des bijoux de la victime, laisse un mot succinct et s'en va.
De là va démarrer une errance de quelques jours. Jusque dans la région de Girona. Là, il tentera de s'ouvrir les veines, de se pendre et y renoncera après avoir lu un livre sur la vie et la déchéance de Tany Zampa, ce parrain marseillais des années 1970. Pour, au final, finir aux urgences d'un hôpital, puis dans un établissement psychiatrique et, enfin, une geôle de Villeneuve-lès-Maguelone. D'où il a été extrait, mercredi, pour assister à son procès en correctionnelle.

"Des coups avec une cuillère en bois sur les fesses"

"Alors, cette pulsion ?", l'interroge la magistrate. "Si je savais, cela ne serait pas arrivé", lance le prévenu. Qui, visiblement, avait la dent dure contre sa castratrice de mère (à tout le moins le pense-t-il), bien avant le soir des faits. La blessure remontant, selon ses dires, à l'enfance. L'intéressé lâchant tout à trac : "C'était des coups avec une cuillère en bois sur les fesses. C'est cela que je n'ai jamais digéré." Et la présidente de poursuivre : "Vous avez eu des commentaires sur votre incarcération un petit peu étonnants. C'était presque le Club Med'." "Presque...", confirme celui qui, durant ses quatre mois d'errance, alternait entre grivèleries d'hôtels et nuit dans sa voiture.
"C'est quand il a voulu sortir que je m'y suis opposée car j'estimais qu'il avait trop bu", explique, entre deux pauses lacrymales, la victime, accrochée à la barre. Avant de réfuter cette accusation formulée à son endroit. Et qui concerne le soir des faits. "Je ne me souviens pas lui avoir sorti les cendres de son père et les avoir mises à côté de son lit." Chose certaine, en revanche, l'expert psychiatre l'ayant examiné en est sûr : cet acte a été "quelque chose de très conjoncturel". De la part d'un homme chez lequel "il n'y a pas de risque de réitération" et qui n'est pas non plus "dangereux". La vérité, ou ce qui s'en rapproche, est alors à chercher ailleurs.

Un passage à l'acte aberrant

"Aujourd'hui, elle ne comprend pas comment on en est arrivé là", rappelle Me Sabine Martin, depuis le banc de la partie civile. L'avocate trouvant un peu courte l'histoire des châtiments corporels pour expliciter le passage à l'acte du fils de sa cliente. "Dans les années 1970, c'était admis. Elle a peut-être fait des erreurs... Mais on ne peut pas mettre sur le compte de celles-ci le passage à l'acte de monsieur." Un passage à l'acte "extraordinaire, aberrant, inexplicable. Il y a, à l'évidence, un travail psychanalytique à faire et qui lui permettra, peut-être, de comprendre ce geste et, avant, ces quelques mois dans cet état de rupture totale", note et espère le représentant du parquet. Lequel requiert trois ans, dont deux assortis d'un sursis et d'une mise à l'épreuve.
"A priori, il n'avait rien à faire ici", estime Me Arsens, conseil du quadra. Évoquant sa descente de cette échelle sociale gravie au fil des années. "Il se retrouve au point zéro. La dépression suit et il n'y a rien que de très normal. Ce soir-là, il étouffe le premier. Alors, que fait-il ? Il pète littéralement un câble. Cela ne fait pas pour autant de lui un psychotique. Mais il avait besoin d'expulser tout cela, croit savoir l'auxiliaire. Dont le client a été condamné à la peine réclamée par le ministère public. Mais a été libéré, le maintien en détention n'ayant été ni demandé ni prononcé.
http://www.midilibre.fr//2014/08/18/en-pleine-rupture-il-tente-d-etrangler-sa-mere,1038900.php
 

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