jeudi 20 novembre 2014

Meurtre de Léa : "C’est pas étonnant que Gérald ait tué quelqu’un

Gérald Seureau refuse toujours d'aller au-delà des bribes d'aveux qu'il a livrées aux forceps sur le meurtre et le viol de Léa, le 1er janvier 2011. Il reste la tête baissée, recroquevillé dans le box.
La tête baissée, recroquevillé dans le box, Gérald Seureau refuse toujours d'aller au-delà des bribes d'aveux qu'il a livrées aux forceps sur le meurtre et le viol de Léa, le 1er janvier 2011. "Je ne vois pas dans le brouillard" maintient-il, emmuré dans une supposée amnésie à laquelle même ses avocats, aux abonnés absents, ne semblent croire. Quand Me Gallix, partie civile, l'exhorte à s'exprimer - "qu'est-ce que vous faites Seureau ? Levez la tête !" - il reste sans réaction.

Seureau, K-O debout

Hier soir, en toute fin d'audience, Magali, la tante de Léa, prend alors son courage à deux mains pour l'apostropher, le secouer comme jamais, dans un silence de cathédrale. "C'est insupportable ! Tout le monde sait ce qu'il s'est passé, On aimerait l'entendre de sa bouche... Qu'il se lève ! Qu'il parle !" lance-t-elle. Seureau se lève, hagard, et bafouille un "je sais plus rien" inaudible. Tout le monde sait que vous vous en rappelez ! Vous croyez que c'est facile à entendre pour nous ? L'horreur on la connaît, mais c'est votre part dans ce procès, à chacun sa charge, vous devez parler et raconter ce qu'il s'est passé !, tonne la tante de la victime. Pour vous aussi il faut le faire si vous voulez retrouvez un peu de dignité." Seureau, K-O debout, n'ose ni affronter le regard, ni répondre le moindre mot.

Toutes ou presque ont confirmé son côté pleutre

Et ce n'est pas le défilé de ses ex-petites amies, interrogées un peu plus tôt, qui a redoré le blason très sombre de ce fan de musique black métal. Elles ont même mis en exergue les mensonges de Seureau depuis le début du procès. Plusieurs ont confirmé qu'il prenait du “speed”, de l'amphétamine, régulièrement et qu'il passait son temps à boire. L'une a confirmé que sous l'effet de cette drogue, il enchaînait les pannes sexuelles renforçant l'hypothèse qu'il n'a pas supporté un nouvel échec avec Léa, victime expiatoire de son impuissance. Toutes ou presque ont confirmé son côté pleutre, adepte du chantage au suicide. Qu'il se donnait un genre avec son treillis, sa cartouchière en bandoulière et son poing américain. Plus âgé que la moyenne des “métalleux”, il en profitait pour séduire et même imposer, une fois, une relation sexuelle, malgré les pleurs de la victime.
"Il se vantait d'être facho et nazi", a rappelé une ancienne conquête. C'était peut-être "pour faire le balèze", mais de la littérature et des photos néonazies ont été saisies chez “Loup cuirassé”, son pseudo, qui ne fumait plus de cannabis, "la drogue de nègre". Elles ont aussi relevé un immense "mal être" existentiel accentué par la mort de son père biologique qu'il venait de retrouver. Il avait "la haine" et "il portait en lui une très grande violence, je savais que c'était quelqu'un qui pouvait dérailler" a indiqué un proche. "Finalement c'est pas étonnant que Gérald ait tué quelqu'un" a même conclu l'une de ses ex.

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