jeudi 18 décembre 2014

Infanticide: une mère condamnée à 15 ans

Une mère de famille de 36 ans a été condamné à 15 années de réclusion criminelle, aujourd'hui en appel à Nancy, pour coups mortels sur son fils de deux mois, qui avait succombé au syndrome du "bébé secoué" en décembre 2006.

Elle était également poursuivie pour avoir frappé son autre enfant, un an plus tard, victime de plusieurs fractures. Jugée en appel par la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle, la jeune femme, Waldeline Chrétien, qui a toujours nié les faits, avait été condamnée en première instance en 2013 à dix ans de réclusion.

Ce second verdict est conforme aux réquisitions de l'avocat général, Jacques Santarelli, qui avait pointé "deux victimes vaincues de l'existence", avant de réclamer une peine de 15 années de réclusion.

"Dans le martyr de ces deux enfants, il y a quelque chose qui relève de l'acte de torture et de barbarie", a encore fustigé le représentant de l'accusation au terme du procès qui s'était ouvert lundi.

En 2006, après la mort d'Arthur, 2 mois et demi, une première expertise avait conclu que le bambin avait succombé à "une hémorragie méningée", soit une mort naturelle qui avait conduit la justice à classer le dossier sans suite.

Mais un an plus tard, en 2007, le deuxième enfant de Waldeline Chrétien, une petite fille âgée également de 2 mois et demi née dix mois après la mort de son grand frère, avait été admise en urgence à l'hôpital de Nancy, sur recommandation d'une pédiatre, pour une double fracture. Les médecins avaient décelé des "violences répétées", révélatrices selon eux de "maltraitances".

Une nouvelle enquête concernant la mort d'Arthur avait alors été ouverte, au cours de laquelle des experts avaient cette fois-ci mis en évidence des lésions traumatiques et plusieurs fractures antérieures, corroborant les soupçons de violences volontaires.
Mise en examen, la mère des enfants a reconnu des gestes parfois brusques, mais en aucun cas avoir "secoué" son bébé ou des maltraitances.

Le père, un militaire d'un régiment de Dieuze (Moselle), avait pour sa part fini par accuser sa compagne lorsqu'il avait été entendu par les enquêteurs, en affirmant qu'elle aurait été "capable" de se livrer à des violences sur leurs enfants.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/12/18/97001-20141218FILWWW00385-infanticide-une-mere-condamnee-a-15-ans.php

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