vendredi 19 décembre 2014

Le motard est-il mort à cause d’un tournevis oublié dans le moteur ?

 Ce vendredi, un mécanicien comparaît devant le tribunal correctionnel d’Angers pour homicide involontaire. On lui reproche d’avoir oublié un tournevis dans le moteur de la moto de Jean-Bernard Rolland, un homme de 31 ans mort le 2 mai 2013 alors que son engin sortait du garage.
Le 2 mai 2013, sur la rocade d’Angers, un motard de 31 ans perd le contrôle de son engin et se tue. Ce jour-là, comme le racontent nos confrères de BFM TV, Jean-Bernard Rolland avait conduit sa moto chez le garagiste pour une révision.
Le père du motard explique  : « Le concessionnaire lui dit : Je te préviens ta moto fait du bruit. Ça doit être mécanique, un bruit de chaîne mais tu peux y aller ». « Or trois kilomètres plus loin, notre fils s'est tué », poursuit Monique, la mère de famille. « Il n'aurait jamais dû le laisser partir avec cette moto, s'emporte Bernard Rolland. On nous l'a tué. »
Ce vendredi, le mécanicien qui venait de réparer la moto est convoqué devant le tribunal correctionnel d’Angers. Il lui est reproché d’avoir commis une négligence lors des réparations. Il s’avère en effet qu’il a oublié son tournevis dans le moteur de la moto. Négligence qui pourrait être à l’origine de l’accident mortel de Jean-Bernard Rolland. C'est en tout cas la version défendue par sa famille.
Un excès de vitesse peut-il également être mis en cause  ? Pour sa famille, c’est totalement impossible. Jean-Bernard « était moniteur voiture et moto et enseignait la sécurité donc il ne peut pas y avoir eu de fautes de son côté", assure son père dans Bourdin Direct. "Il était réputé sur la place d'Angers pour la prudence qu'il enseignait. Son permis de conduire c'était son emploi et il en était conscient", atteste de son côté sa mère.
Si le mécanicien reconnaît que c’est bien son tournevis qui a été retrouvé par les policiers dans le moteur de l’engin accidenté, il refuse toutefois d’assumer l’entière responsabilité de l’accident. Patrick Descamps,son avocat ainsi que celui de son patron, a demandé une contre-expertise. Il souligne : "On ne peut pas exclure qu'il y ait eu une vitesse élevée et supérieure à la vitesse autorisée". Le mécanicien et le concessionnaire, toujours en poste dans le même garage, sont donc amenés à s'expliquer ce vendredi. Ils risquent de trois à cinq ans de prison ferme et une interdiction de pratiquer.

http://www.lunion.com/france-monde/le-motard-est-il-mort-a-cause-d-un-tournevis-oublie-ia0b0n459443

Aucun commentaire: