jeudi 26 mars 2015

Besançon : mari jaloux condamné pour violences sur sa femme et son amant

« SA JALOUSIE allait grandissant. Il se faisait des idées et s’en rendait malade. Au point de partir en déplacement en laissant un tube de calmant vide dans le lavabo avant de m’appeler pour me dire qu’il était en train de s’endormir en roulant sur l’autoroute… alors que tout était faux », témoigne la bientôt ex-épouse. Lasse du cinéma que se faisait son mari depuis treize ans et père de leurs trois enfants, elle s’est éloignée. Et ce qu’il redoutait est devenu réalité : elle a noué une relation avec un collègue de travail.
Après plusieurs mois de soupçons, le mari, cadre commercial de 38 ans, se rend au domicile de l’amant supposé et surprend nuitamment le couple adultère. En rage, il se livre à un premier épisode de violence avant de ramener madame au bercail manu militari. « Je voulais la réveiller ! Qu’elle comprenne qu’elle était en train de tout casser », expliquera-t-il.
Deux jours plus tard, sa colère n’étant pas retombée, il se rend au travail de l’amant et « pour l’honneur », lui assène un coup-de-poing en pleine face et un coup de genou dans les parties.

Nez à nez avec l’amant

Mari et femme vont se séparer pendant l’été. Lui en la menaçant de ne plus jamais revoir ses enfants si elle accueille son amant en leur présence.
Jusqu’à ce jour où le mari, venu chez elle sans s’annoncer, va ouvrir la porte et tomber nez à nez avec l’amant. Étranglé puis jeté dans les escaliers, celui-ci va alerter la police. Qui trouvera l’ex-épouse elle aussi passablement commotionnée.
« On n’est passé tout près du drame », souligne Me Party, représentant les deux victimes. « Si l’on peut concevoir qu’un homme trompé se sente bafoué et humilié, cela ne justifie pas les violences qu’il a exercées. »
Parlant d’un mari « rigide qui a perdu pied lorsqu’il s’est aperçu que sa femme échappait à son contrôle », le procureur Alexandra Chaumet requiert 5 mois de sursis avec mise à l’épreuve comportant une obligation de soins psychologiques.
« Au-delà d’avoir été trompé, il a été excédé par les mensonges accumulés pendant des mois », plaidera Me Weiermann pour la défense. » Aujourd’hui il a admis les faits et a de lui-même entrepris une démarche de soins. »
Le tribunal a suivi le parquet en condamnant le mari jaloux et violent à 5 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Il a désormais l’obligation de se soigner, d’indemniser les victimes, et il lui est interdit d’entrer en contact avec le nouveau compagnon de celle avec laquelle il est actuellement en procédure de divorce.

http://www.estrepublicain.fr/justice/2015/03/25/besancon-mari-jaloux-condamne-pour-violences-sur-sa-femme-et-son-amant

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