Dans une série d'avertissements lancés en février, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) avait reproché à France 2, RMC et TF1 d'avoir signalé qu'une personne était cachée dans l'imprimerie. La plainte vise en particulier l'interview par RMC du député de la circonscription, Yves Albarello, qui avait fait cette révélation. La mise en danger de la vie d'autrui implique une "violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement".
Pour l'avocat de Lilian Lepère, Me Antoine Casubolo-Ferro, cette obligation figure dans la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH, article 10) et dans la loi de 1986 sur la liberté de la communication. L'ouverture d'une enquête est pour lui une "très bonne nouvelle". "Ce qu'on peut en attendre, c'est que cela fasse réfléchir les médias la prochaine fois", a-t-il ajouté à l'AFP. Début avril, le parquet avait déjà ouvert une enquête préliminaire sur la révélation par BFMTV qu'une cliente était dissimulée dans la chambre froide de l'HyperCacher de la porte de Vincennes pendant la prise d'otages d'Amédy Coulibaly. Les plaignants, réellement cachés dans cette chambre froide, accusent la chaîne de les avoir mis en danger en diffusant cette information que le tueur ignorait et qui aurait pu lui parvenir.
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