mardi 30 juin 2015

Procès de l'octuple infanticide: dans la tête de Dominique Cottrez

A défaut de comprendre les huit infanticides (ou néonaticides, selon les écoles) de Dominique Cottrez, il faut pouvoir, sans détourner le regard, en admettre la réalité. Et pour cela, la cour d'assises du Nord a besoin de rapprocher les faits, qui dépassent l'entendement, et leur auteur, cette femme de 51 ans à la fois bouleversante et énigmatique, cet esprit fin dissimulé dans un corps obèse, cette mère de deux filles de 26 et 28 ans qui a étranglé huit nouveau-nés à l'instant même où son ventre les avait expulsés.
Un psychiatre, Roland Coutanceau, a donné mardi un sérieux coup de main aux jurés. Comme dans les viseurs télémétriques de certains appareils photographiques, les deux images se sont rapprochées jusqu'à frôler la superposition, proposant ainsi à la justice un cliché presque net. Le flou qui subsiste, notre subconscient l'impose, pour nous protéger de la proximité excessive d'une série de crimes qui nous révulse: nous ne pouvons pas nous mettre dans la tête de Dominique Cottrez et, tout bien considéré, c'est tant mieux.
Le Dr Coutanceau se présente à la barre à 10h15. Il sait que, lundi après-midi, l'accusée, arrêtée en juillet 2010, a déclaré qu'elle n'avait jamais entretenu de relations incestueuses, consenties ou non, avec son père Oscar Lempereur, contrairement a ce qu'elle prétendait depuis février 2011. Ces relations contre nature soulageaient tout le monde, judiciairement parlant: l'accusation pouvait en tirer argument pour reconnaître des circonstances atténuantes et présenter un visage humain, la défense pour plaider une clémence supplémentaire sans nier l'horreur des infanticides, la société pour voir également en Mme Cottrez une victime éligible à la bienveillance des assises.

Une peur lancinante du jugement d'autrui

Mais de cet inceste on ne peut plus parler. Le Dr Coutanceau commence d'ailleurs son intervention par une entrée en matière totalement inattendue - un examen express de l'accusée: «Quand vous mettiez l'inceste en avant, était-ce pour vous décharger psychologiquement? Quand vous vous rétractez, est-ce pour ne pas salir la mémoire de votre père?»
Dominique Cottrez, beaucoup plus ferme que les jours précédents, fait litière de ses allégations: «Je ne voulais pas finir l'audience sans dire la vérité, surtout pour Virginie.» Virginie, dont elle avait caché la grossesse au motif qu'elle aurait pu avoir été engendrée par son grand-père: il n'en est rien. L'ADN a prouvé qu'elle était bien la fille de M. Cottrez.
L'expert dépose, à présent. Limpide, il explique qu'il n'a «pas d'avis absolu» sur la réalité ou non de l'inceste - analysé dans son rapport -, mais qu'il n'en a nul besoin pour sa démonstration. Il retient quatre grands thèmes, qui font de Mme Cottrez, femme au demeurant presque ordinaire, une néonaticide:
1. Elle est très introvertie, passive dans le rapport avec son corps.
2. Elle est d'une pudeur extrême.
3. Elle éprouve une peur lancinante du jugement d'autrui. «Pourquoi certains êtres qui souffrent ne parlent-ils pas?, interroge le Dr Coutanceau. Parce qu'ils ont peur du regard des autres.»
4. Le plus important: «Au fond, pour elle, l'enfant n'existe pas, même si cela peut nous choquer. Il n'est pas le bienvenu, le psychisme de Mme Cottrez est piégé dans une réalité humaine. Sa grossesse est sans sens, non investie psychologiquement. Or, un enfant, c'est d'abord une réalité psychologique, on se prépare à sa venue. Là, elle y pense et puis elle oublie, elle se met la tête dans le sable comme une autruche.»
D'ordinaire, dans les affaires d'infanticides, la révélation du crime suffit à inhiber la récidive. En l'espèce, le dévoilement n'a pas eu lieu, de sorte que Dominique Cottrez a réitéré selon le même mécanisme, sans que cela en fasse un sujet dangereux, ni même inquiétant. «Les jurés populaires voient bien qu'ils ne sont pas en présence d'un tueur en série», affirme le Dr Coutanceau, qui note que l'accusée ne tirait aucune satisfaction égocentrique de ses crimes. En revanche, elle vit dans une angoisse extrême, permanente, que son état soit découvert puis, au moment où le petit être surgit, de devoir annoncer la nouvelle à son entourage. Cette peur est «plus forte qu'un début d'attachement à l'enfant qui est là, le poids de la folie psychique l'emporte, diagnostique le praticien. Il n'y a rien à comprendre de cette répétition qui ne comporte aucun plaisir pervers, sadique ou bizarroïde».
L'expert, contrairement au collège Dubec-Zagury, n'a cependant pas estimé que l'intéressée était atteinte d'une altération du discernement au moment des faits. Me Berton, en défense, en est quelque peu déçu. Rusé comme un renard, cet excellent pénaliste tente de faire céder le psychiatre, mais n'y parvient pas tout à fait, obtenant tout de même de lui que sa cliente souffre de «troubles psychiques», ce qui revient à peu près au même. «Vous n'avez pas besoin de l'altération pour la juger avec intelligence et compassion», conclut le Dr Coutanceau, quittant la cour en donnant à celle-ci le sentiment, précieux à deux jours du verdict, qu'elle est plus intelligente qu'avant son intervention.
En fin de journée, les deux filles de Dominique Cottrez sont entendues. Emeline et Virginie bouleversent les jurés - deux au moins pleurent - quand elles les supplient de ne pas renvoyer leur mère en prison où elle a passé deux ans. «On l'aime, on a besoin d'elle, ses trois petit-enfants l'attendent», lancent, entre deux sanglots, la brune et la blonde. Puis, dans la fournaise de fin de journée, la présidente Segond donne la parole à l'accusée.
Dominique Cottrez: «Elles sont là, elles me soutiennent. On va essayer de comprendre ensemble ce qui s'est passé. On va faire tout ce qu'il faut pour ça. Je le leur promets.»
Jamais elle n'avait prononcé d'une traite une tirade aussi longue depuis le début de son procès

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/06/30/01016-20150630ARTFIG00398-proces-de-l-octuple-infanticide-dans-la-tete-de-dominique-cottrez.php

L’accusé est-il le dernier à avoir vu Christine Mathieu vivante ?

Au premier jour du procès de Yunis Merizak devant la cour d’assises d’appel de Colmar pour le meurtre de Christine Mathieu, le décor est planté. Les photos de la scène de découverte du corps de la jeune femme dans un bois de Villers-lès-Luxeuil, le 13 février 2009, ont été projetées dans la salle d’audience. Allongée sur le ventre, recouverte de neige, les vêtements imbibés de boue, la victime avait été étouffée à cet endroit dans une ornière.
Les enquêteurs qui ont défilé à la barre ont retracé les grandes lignes du dossier depuis la disparition de Christine Mathieu, le dimanche précédent. Cette habitante de La Chapelle-lès-Luxeuil, qui travaillait comme réceptionniste à l’hôtel Mercure à Luxeuil, s’était volatilisée à la fin de son service de nuit. C’est son compagnon, David D., qui avait alerté les gendarmes.
L’employeur de la jeune femme, sa famille dans les Vosges ou encore les hôpitaux de Haute-Saône ont d’abord été interrogés, mais les recherches sont restées vaines. Quand le corps a été retrouvé, l’enquête a pris un autre tour.
Le médecin légiste qui a autopsié la jeune femme l’a expliqué lundi matin : elle est morte asphyxiée à l’endroit où elle gisait dans la neige, parce que quelqu’un lui a maintenu le visage enfoncé dans la boue. Des traces sur son crâne le confirment, sans autre signe de violence. Le Dr Nicolas Hubert a aussi établi que la victime avait eu une relation sexuelle avant son décès. Aucune marque de contrainte n’a été relevée sur son corps, ce qui n’exclut pas l’hypothèse d’un viol selon le légiste.
Six enquêteurs de la gendarmerie ont travaillé à temps complet sur le dossier pendant deux ans, renforcés par une trentaine de gendarmes durant les trois premiers mois. Plusieurs pistes ont été vérifiées : celles d’un contentieux au travail, d’un rendez-vous qui tourne mal ou du geste commis par un inconnu. L’autre hypothèse creusée par les gendarmes, c’est celle d’un problème dans le couple de Christine Mathieu. Son compagnon a été soupçonné, mais les enquêteurs l’ont mis hors de cause.

Profil ADN

Le tournant de l’affaire est survenu le 20 avril 2011, quand le profil ADN retrouvé sur le corps de Christine Mathieu a enfin été identifié. C’est celui de Yunis Merizak, un Luxovien d’une trentaine d’années qui a fait l’objet d’un prélèvement quelques mois plus tôt dans le cadre d’une autre affaire. Après un mois de vérifications sur sa personnalité, il est interpellé le 24 mai 2011. A l’issue de sa garde à vue, dans le bureau du juge d’instruction, il explique avoir croisé la jeune femme le dimanche matin dans la rue, l’avoir emmenée chez lui pour une relation sexuelle, puis l’avoir redéposée en ville en bonne santé.
Les enquêteurs ne croient pas à cette version : pour eux, le silence du suspect pendant les deux ans qui ont précédé son arrestation, alors que la mort de la jeune femme avait fait beaucoup de bruit à Luxeuil, ne plaide pas en sa faveur. Au vu des investigations réalisées, ils sont persuadés de tenir l’homme qui est le dernier à avoir vu Christine Mathieu vivante.
C’est un peu court, répond en substance la défense de Yunis Merizak. « Quel est le scénario exact du meurtre ? », demande Me Randall Schwerdorffer. « L’ADN de Merizak prouve qu’il a couché avec elle, pas qu’il l’a tuée. Quel serait le mobile ? »
Le décor est planté, le procès se poursuit toute la semaine.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/06/30/l-accuse-est-il-le-dernier-a-avoir-vu-christine-mathieu-vivante

Jugé à Nancy pour avoir tiré onze fois sur le compagnon de sa belle-mère

Frédéric Kinsinger comparaîtra libre, à partir de ce mardi, devant la cour d’assises de Nancy. Cet ouvrier de 43 ans sera jugé durant quatre jours pour une tentative d’assassinat.
Le 6 août 2009, le quadragénaire a en effet tiré sur le compagnon de sa belle-mère. Il s’est rendu ce jour-là chez sa victime, à Limey-Remenauville, un village proche de Pont-à-Mousson, car son fils de 6 ans lui avait confié la veille que le concubin de sa belle-mère avait été violent et lui aurait serré le cou.
Le père de l’enfant a donc débarqué en colère pour avoir une explication avec sa belle-mère et son compagnon. Il avait sur lui un pistolet automatique Glock chargé. La discussion s’est vite envenimée et Frédéric Kinsinger a ouvert le feu. Pas une fois, ni deux. Il a tiré onze fois sur son adversaire. Et il l’a touché six fois.
Le compagnon de la belle-mère a toutefois survécu. Aucun organe vital n’a été touché. Un miracle. Frédéric Kinsinger affirme toutefois n’avoir jamais voulu tuer la victime. Et pour appuyer cette affirmation, il a expliqué qu’il était membre d’un club de tir et que s’il avait voulu faire un carton mortel, il l’aurait fait.
Il a néanmoins été renvoyé devant les assises pour tentative d’assassinat. En revanche, la juge d’instruction en charge du dossier n’a pas donné de crédit aux accusations de sa belle-mère qui a soutenu devant les gendarmes que son gendre l’aurait menacée de mort car elle se serait interposée pour empêcher qu’il achève son compagnon et se débarrasse du corps.
Frédéric Kinsinger a bénéficié d’un non-lieu sur ce point. Il ne sera donc pas jugé pour cela. Il risque néanmoins la perpétuité et son procès risque bien de prendre des allures de psychodrame familial. Il sera défendu par Me Frédéric Berna. Sa belle-mère sera assistée de Me Sonia Rodriguez et son compagnon de Me Alexandra Vautrin.

lundi 29 juin 2015

Octuple infanticide : Dominique Cottrez avoue ne jamais avoir été violée par son père

Vous pouvez suivre ce procès de l'affaire Cottrez en direct minute par minute sur cette page


A l'issue d'un interrogatoire musclé de son propre avocat, Frank Berton, qui lui demandait de jurer sur la tête de ses deux filles présentes dans la salle qu'elle avait bien été violée par son père durant sa jeunesse comme elle l'a répété au procès, Mme Cottrez, 51 ans, s'est exclamée plusieurs fois "non", avant de fondre en larmes.

Peu avant, elle avait pourtant soutenu l'inverse dans un dialogue lourd avec l'avocat général :
Eric Vaillant : Votre père vous a volé votre virginité ?
Dominique Cottrez : Oui
- Pierre-Marie (NDLR : son mari) s'est donc aperçu qu'il n'était pas le premier
- Oui, enfin... Il ne me l'a pas dit.
[...]-
Mme Cottrez, j'en arrive à la conclusion que si votre père a fait tout ce que vous dites, c'est un immense salopard. Mme Cottrez ne vous a-t-on pas poussée à dire cette histoire d'inceste ?
- Non
- Il n'est pas trop tard pour dire la vérité... Mais mesurez bien l'enjeu...

"Pouvez-vous jurer sur leur tête que votre père vous a violée ?"

La thèse d'agressions sexuelles ou viols subis dans la ferme familiale à 8 et 12 ans était l'une des pièces maîtresses de la défense en vue d'expliquer les mécanismes poussant une mère à étrangler et stocker dans le secret huit de ses nouveaux-nés. Alors que l'audience examinait cette thèse, déjà bien mise en doute par l'avocat général et les avocats d'associations de défense des enfants parties civiles, Me Frank Berton a entrepris de questionner sa cliente de manière plus directe.

"Vous allez vous réveiller. Vos filles sont là. (...) Pouvez-vous jurer sur leur tête que votre père vous a violée?", a asséné Me Berton. "Non, non!", s'est exclamée Mme Cottrez, provoquant une clameur de surprise dans la salle d'audience. La présidente de la cour Anne Segond a immédiatement suspendu la séance pour une quinzaine de minutes, avant le témoignage de plusieurs experts psychologues et psychiatres.

L'aveu de Dominique Cottrez, ex-aide soignante de 51 ans, laissait lundi certaines questions encore irrésolues, notamment parce que sa réponse a concerné les viols de son père et non pas directement la relation incestueuse nouée avec lui alors qu'elle était adulte, jusqu'à sa mort en 2007.
Le 24 juillet 2010, deux cadavres de nourrissons avaient été découverts enterrés dans le jardin de l'ancienne maison des parents de Mme Cottrez à Villers-au-Tertre (Nord). Six autres corps avaient été ensuite trouvés au domicile de Dominique Cottrez.


http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/octuple-infanticide-dominique-cottrez-avoue-ne-jamais-avoir-ete-violee-par-son-pere-759926.html

Guy Orsoni clame encore son innocence

Le fils de l'ex-leader nationaliste Alain Orsoni, Guy Orsoni, qui comparaît depuis le 11 mai devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour deux assassinats, a clamé une dernière fois son innocence aujourd'hui, avant que le jury ne se retire pour délibérer. "Mes avocats ont tout dit. Je n'ai jamais tué personne, je n'ai jamais tué Thierry Castola, je n'ai jamais tué Sabri Brahimi, je suis innocent", a déclaré Guy Orsoni, 31 ans, devant la cour.

Auparavant, son père Alain Orsoni, poursuivi pour menaces de mort par lettre interposée, a de nouveau pris la défense du jeune homme: "J'ai toujours eu l'absolue certitude de l'innocence de mon fils", a-t-il dit.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/06/29/97001-20150629FILWWW00159-guy-orsoni-clame-une-derniere-fois-son-innocence.php

Octuple infanticide: Aux origines du déni de grossesse de Dominique Cottrez

Place aux experts au procès de l’octuple infanticide devant les Assises du Nord, à Douai. Le procès de Dominique Cottrez, ex-aide soignante de 51 ans jugée pour le meurtre de huit nouveau-nés, a repris lundi matin.
Octuple infanticide : Pour Dominique Cottrez, ce geste « devenait une habitude »
La journée s’est ouverte sur l’audition de la sage-femme qui a assisté Dominique Cottrez lors de l’accouchement de sa première fille, aujourd’hui âgée de 27 ans. Le comportement de la professionnelle, aujourd’hui en retraite, a été pointé par la prévenue comme la source de sa phobie du corps médical.

« Il faut que tu perdes 35 kilos »

Selon les déclarations de l’accusée, reprises à l’audience, la sage-femme aurait conseillé, à l’issue de la naissance : « La prochaine fois que tu viens tu as intérêt à avoir perdu 35 ou 40 kilos ».
Au cours de l’instruction, Dominique Cottrez avait fait de ces allusions à son obésité le point de départ de son refus de consulter tout gynécologue afin d’envisager une contraception. « Vous avez conscience des dégâts que votre attitude a pu produire ? », a demandé son avocate au témoin.
« Si cela a pu l’affecter je m’en excuse », a déclaré l’ancienne sage-femme, tout en rappelant, appuyée par la présidente du tribunal, que « ce n’est pas (son) procès, aujourd’hui ».
Dans la foulée, le Dr Subtil, expert en gynécologie, a confirmé que le « mauvais accueil » dont aurait souffert Mme Cottrez est « central dans ce qui lui est arrivé. Quelque part la sage-femme lui a dit “T’as pas intérêt à revenir” ». «Malheureusement ce qu'on lui a dit était assez courant il y a 25 ou 30 ans»;

L’audition des filles est attendue

Les deux premiers jours de procès, jeudi et vendredi, avaient été marqués par l’émotion de Dominique Cottrez, le récit glaçant du premier infanticide et le témoignage de son mari mettant en évidence l’indifférence de ce dernier vis-à-vis de la gestion du foyer.
Les témoignages très attendus des filles de Mme Cottrez, Emeline et Virginie, n’avaient pas pu avoir lieu vendredi. Ils devraient se tenir lundi.
Dominique Cottrez encourt la réclusion à perpétuité. Le verdict devrait être prononcé jeudi.
http://www.20minutes.fr/lille/1681166-20150629-octuple-infanticide-origines-deni-grossesse-dominique-cottrez

Octuple infanticide: reprise du procès Cottrez

Le procès de Dominique Cottrez, ex-aide soignante de 51 ans jugée pour l'infanticide de huit nouveaux-nés, a repris ce matin aux assises du Nord à Douai avec le témoignage de plusieurs experts.

Plusieurs médecins légistes devaient évoquer à la barre leurs travaux lorsque, le 24 juillet 2010, deux cadavres de nourrissons avaient été découverts enterrés dans le jardin de l'ancienne maison des parents de Mme Cottrez à Villers-au-Tertre (Nord), puis lorsque six autres corps avaient été retrouvés au domicile de Dominique Cottrez.

Les deux premiers jours de procès, jeudi et vendredi, avaient été marqués par l'émotion de Dominique Cottrez, le récit glaçant du premier infanticide et le témoignage de son mari mettant en évidence l'indifférence de ce dernier vis-à-vis de la gestion du foyer.

Le passage à la barre des trois soeurs de Mme Cottrez, vendredi, avait également mis en lumière la division de la fratrie à propos de l'héritage des parents.

Dominique Cottrez encourt la réclusion à perpétuité. Le verdict devrait être prononcé jeudi.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/06/29/97001-20150629FILWWW00081-octuple-infanticide-reprise-du-proces-cottrez.php

Des conducteurs primo-délinquants face à la mort sur les routes

Ils ont été contrôlés positifs à l'alcool ou au cannabis. Ces primo-délinquants se retrouvent face aux parents de victimes, dans un tribunal. Édifiant.
Les imprudences routières tuent plus de trois mille fois par an. Une tragédie nationale qui s'enracine dans plusieurs facteurs : la confusion entre conduite et toute-puissance ; le manque criant de transports publics en France ; l'irresponsabilité de certains conducteurs. Une expérience intéressante se déroule à Beauvais, dans l'Oise, pour tenter de mettre fin à l'irresponsabilité meurtrière.
Convoqués au tribunal de Beauvais pour avoir été contrôlés positifs à l'alcool ou au cannabis, des auteurs d'accidents ne sont pas face à un juge, mais à des parents qui ont perdu leurs enfants sur la route et qui les plongent dans leur "monde de victimes"."Vous avez de la chance. Vous auriez pu être dans une salle (d'audience) en bas à vous expliquer, à essayer de répondre à des questions auxquelles vous n'avez pas les réponses avec, sur vous, les regards d'une famille qui veut juste vous démonter la tête" : face aux six hommes et une femme réunis au tribunal de Beauvais, Jean-Luc Callebaut, bénévole de l'association Marilou, et Philippe et Nadine Poinsot, qui l'ont fondée, parlent sans détour.

Réveillon, contre-sens

Lors de ce stage, alternative aux poursuites judiciaires ou complément d'une peine, ils veulent les "amener dans (leur) monde de victimes pour essayer de changer leur comportement", résume Nadine Poinsot. "En général, quand on commet un délit routier, on se dit : “Le risque, c'est de perdre mes points ou mon permis”. Mais nous, on s'occupe de victimes, on pense au risque mortel", lance son mari en introduction.

Ici, pas de points à récupérer. "Si je suis ici devant vous, c'est que j'ai eu un mauvais accident de la route", poursuit-il avant de raconter ce retour de Réveillon en 2002, le brouillard, une voiture à contre-sens, le choc, la mort de leur fille Marilou (9 ans), la découverte que le chauffard n'avait pas le permis et était sous l'emprise du cannabis... Les histoires réunies sont tout aussi banales. William, chauffeur de bus de 37 ans, a été contrôlé positif alors qu'il allait chercher des cigarettes après un barbecue arrosé ; un jeune de 19 ans pris sous cannabis en rentrant d'une partie de pêche pour un joint "consommé le matin" ; Annie, employée de restauration de 36 ans, qui a pris le volant après avoir bu "cinq bières" avec son mari...
Ces primo-délinquants ne présentaient pas de taux élevés. C'est pour ça qu'on leur a proposé ce stage. "Après, ils ne pourront plus dire : “Je ne savais pas”", dit Clément Clochet, magistrat, pour qui "le fait de venir au tribunal, de débourser 150 € (versés à l'association), de prendre une demi-journée de congé pour ceux qui travaillent", constitue bien une sanction. Les retraits de points ou suspensions de permis sont également appliqués.

La futilité et la violence

La discussion s'ouvre peu à peu autour de cas traités par l'association, comme celui de Cyprien, adolescent tué dans un accident alors que son ami d'enfance conduisait sous cannabis et dont "les familles très amies se sont mises à se détester", ou de Laurent, cycliste percuté et "projeté dans un arbre à trois mètres du sol".
La violence des accidents, la futilité de leurs causes, la détresse des proches, le désarroi des chauffeurs aux procès font hausser les sourcils. Parmi les questions qui reviennent : "Pourquoi on n'interdit pas l'alcool au volant, alors ?", "S'il a respecté la limitation de vitesse, pourquoi il est responsable ?"Les résultats de ces stages, lancés il y a un an à Beauvais ? "C'est efficace, assure William. Je me dis que je pourrais perdre mes enfants à cause d'une personne comme moi qui a bu ou fumé. Et c'est difficile de se dire qu'on peut nous aussi tuer". "Ça fait réfléchir. Maintenant quand je prendrai le volant, je ne prendrai plus une goutte d'alcool", jure Nicolas Horber, en sortant. "C'est la première et la dernière fois que je le fais", promet également Annie : "C'est tellement précieux, un permis. Et la vie aussi." La vie surtout
http://www.midilibre.fr/2015/06/28/face-a-la-mort-sur-les-routes,1182493.php

dimanche 28 juin 2015

Bordeaux: Trois mois avec sursis pour l'auteur d'une fausse alerte à la bombe

Le 21 mai dernier, le trafic de l'aéroport avait été perturbé suite à une fausse alerte à la bombe. L'homme, un Créonnais de 33 ans, avait eu cette idée pour que sa compagne, alors bloquée dans les embouteillages de la rocade Bordelaise, ne rate pas son vol.

« Irresponsable »

Il comparaissait vendredi devant la tribunal correctionnel de Bordeaux pour «divulguation d'une fausse information de nature à provoquer l'intervention des secours ». Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis assortis d'un stage de citoyenneté. Il devra également versé 500 euros de dommages et intérêts à l'aéroport, partie civile, rapporte Sud-Ouest. Le trentenaire avait utilisé un numéro masqué mais la police est vite remonté jusqu'à lui. « Ce n'est pas une petite blague, c'est irresponsable », a estimé la présidente du tribunal.
http://www.20minutes.fr/bordeaux/1641043-20150628-bordeaux-trois-mois-sursis-auteur-fausse-alerte-bombe

Pont-de-Roide : sous la pression des dealers, les filles dépouillent les économies d’un retraité

Laura et Priscilla. Deux prénoms qui, à Pont-de-Roide sont synonymes d’héroïne. Non pas que ces deux demoiselles aient accompli des prouesses particulières. Elles sont davantage connues des services enquêteurs et de la justice pour leur implication, jusqu’aux oreilles, dans les trafics de drogues dures qui ont gangrené la cité et ses alentours.
La première était la compagne d’un personnage central dans l’un des principaux réseaux. Un garçon récidiviste, condamné à quatre ans de prison en 2013.
Dans ce milieu, c’est bien connu, une tête tombe, une autre la remplace immédiatement. La prénommée Priscilla avait ainsi repris le business. Et les deux filles semblaient avoir sympathisé comme en atteste leur association du 14 mars 2014.
Laura : « J’étais toxicomane. Je devais pas mal d’argent et on m’a mis la pression ».
Laura connaissait bien un habitant de Fleurey. « Un ami de ma mère », dit-elle à la barre du tribunal. Elle sait que l’homme en question conserve ses économies à la maison. Du coup, elle songe à aller rafler la mise avec sa copine Priscilla.
Bingo ! Il y avait là 5 000 € en numéraire, planqués au milieu des draps et des vêtements, ainsi qu’une bouteille de 3 litres remplie de pièces pour un montant de près de 1 000 €.
« À l’époque, j’étais toxicomane. Je devais pas mal d’argent et on m’a mis la pression. Du coup, je n’ai trouvé que cette solution », développe et justifie la jeune femme de 25 ans.
À l’époque, elle nageait effectivement en plein marasme. Mise en cause lors du démantèlement d’une nouvelle branche du trafic, elle avait été placée en détention provisoire durant quatre mois (avril – juillet 2014).
Un électrochoc salvateur ? Oui, si l’on en juge par le rapport du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) qui met en avant les démarches entamées par l’intéressée pour retrouver le droit chemin. Celles et ceux qui l’avaient croisée lors de son arrestation d’avril 2014 gardent le souvenir d’une silhouette frêle et des stigmates de l’héroïne. Aujourd’hui, ce n’est plus la même femme. « J’ai pris 20 kilos. Tout va bien », raconte-t-elle.
La procureur Brunisso écoute et entend. Elle fait aussitôt part de ses regrets devant l’absence de la complice, la prénommée Priscilla. Une fille originaire du Pas-de-Calais, jugée en comparution immédiate, deux mois plus tôt. Une femme de 30 ans qui a voulu revêtir un costume de trafiquante manifestement trop grand pour elle. Braquée à son domicile, acculée par ses fournisseurs, elle a fini par être arrêtée et a livré le nom d’un gros bonnet.

Priscilla avait intérêt à disparaître du secteur…

Une coopération qui, à l’époque, lui a valu une certaine forme de mansuétude de la part du tribunal. En dépit de son rôle dans le réseau, elle a été condamnée à un an de prison, intégralement couvert par le sursis (le parquet avait requis 18 mois dont six ferme).
Face aux menaces qui pesaient sur elle, notamment de la part de l’entourage du dealer « balancé », elle avait compris qu’elle avait intérêt à vite prendre le large et à quitter le secteur. D’où son absence absolument pas surprenante à la barre. La procureur a encore appuyé sur la connotation désagréable du délit : « Cambrioler quelqu’un qui avait toute confiance en vous ».
Me Belin, l’avocat de la défense, invite le tribunal à faire une différence « entre celle qui est venue (N.D.L.R. : sa cliente, Laura) et celle qui n’est pas là ». Il indique encore que la jeune femme est « aujourd’hui quelqu’un de pétillant pour qui tous les voyants sont au vert ».
Message (partiellement) entendu. La prénommée Laura écope de deux mois avec sursis, Priscilla, l’absente, à quatre mois sous le même régime. Les deux (ex) amies devront conjointement mettre la main à la poche pour indemniser l’homme qu’elles ont dépouillé et ce à hauteur de 6 500 €.
Avec, comme pression, non plus celle de fournisseurs mais de la justice qui, jusque-là, s’est plutôt montrée bienveillante avec elles…

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/06/27/pont-de-roide-sous-la-pression-des-dealers-les-filles-depouillent-les-economies-d-un-retraite

samedi 27 juin 2015

Octuple infanticide : le spectre de l'inceste paternel fait irruption au procès Cottrez

"Savez-vous qui est « Biquette »", demande Me Frank Berton, avocat de Dominique Cottrez, à la soeur la plus proche en âge de celle-ci, Marie-France Lempereur, 56 ans.
Aucune réponse. "Un mouton : à huit ans, c'était le cadeau du papa après le premier rapport sexuel" avec Mme Cottrez, assène le médiatique avocat de sa voix de stentor, dans un silence de mort.
Dominique Cottrez avait fini par invoquer à l'instruction les agressions sexuelles subies à 8 et 12 ans, puis une relation incestueuse au long cours avec son père, comme motif pour étrangler les huit bébés nés dans la clandestinité entre 1989 et le début des années 2000, et qui avaient été retrouvés en 2010.

L'évocation d'un grave secret de famille

Mais aucune preuve tangible n'a jamais été apportée au dossier. Seul le mystère de l'enterrement des deux seuls corps de bébés dans le jardin de la maison des parents, que Dominique Cottrez ne s'attribue pas, pointe dans cette direction.
Des éléments évoqués à l'audience suggèrent l'existence d'un grave secret de famille.
Le père aurait dit à Marie-France à l'approche de sa mort, en 2007  : "Qu'est-ce qu'on va faire, qu'est-ce qu'on va devenir?"
Et Me Berton rappelle que Marie-France, elle encore, écrit à sa soeur avant que celle-ci ne parle d'inceste à l'instruction: "Je sais que tu mens, tu couvres papa et maman, ce n'est rien ils sont morts maintenant. Tu dois dire toute la vérité, tu ne dois pas avoir peur."
La frêle Marie-France Lempereur répète aujourd'hui inlassablement, droite comme un piquet : le père et Mme Cottrez, "c'est vrai qu'ils s'aimaient bien tous les deux, mais pas à ce point-là".

Une famille déchirée en deux clans

La version est partagée par Jacqueline, l'aînée: cet inceste, "je ne peux pas le croire, ce n'est pas possible, (notre père) n'était pas affectueux, jamais il ne nous touchait, nous embrassait".
"Mais il y a des écoutes téléphoniques où on vous entend vous et votre mari parler de la possibilité d'une relation incestueuse", lui fait remarquer Anne Segond.
"On en avait déjà parlé dans la presse à l'époque, non?", se défend Jacqueline Lempereur, confuse.
"Tu l'as dit à la juge (d'instruction), tu l'as dit ! ", explose Dominique Cottrez, jusque-là si renfermée à l'audience.

Démêler le vrai du faux est d'autant plus compliqué qu'apparaît rapidement à l'audience l'existence de deux clans au sein de la famille, depuis une scission survenue au moment du partage de l'héritage des parents. La querelle d'intérêts opposés semble prédominer alors sur la vérité.
Jacqueline et Marie-France évoquent ce qu'elles vivent comme une trahison de Dominique Cottrez, qui selon elles a tout fait pour être proche de son père et ainsi s'arroger la ferme familiale.

Et Nicole, qui juge aujourd'hui à 65 ans "possible" l'inceste, a été hébergée pendant trois ans par sa soeur Dominique à partir de 2007...
La relation incestueuse a-t-elle eu lieu ? "Je n'ai aucune certitude, tout est possible", déclarait l'avocat de L'enfant bleu - Enfance maltraitée, Me Yves Crespin, lors d'une suspension d'audience, résumant la confusion de l'assistance.

A l'audience, semblant s'adresser à tous les sceptiques à travers Marie-France, Me Marie-Hélène Carlier, avocate de l'accusée, a quant à elle questionné : "Est-ce que vous croyez qu'elle serait capable de salir son père qu'elle adorait, de dire des contre-vérités? Votre père, vous, vous n'avez pas dû beaucoup l'aimer".


http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/octuple-infanticide-le-spectre-de-l-inceste-paternel-fait-irruption-au-proces-cottrez-758143.html

Sète : un couple de roulottiers arrêté

L es policiers viennent de mettre fin aux agissements d'un couple de roulottiers qui s'était surtout intéressé aux Audi du parking sous-marin entre fin mai et début juin.
Entre fin mai et début juin, sept personnes avaient porté plainte pour vols et dégradations sur leurs véhicules. Les enquêteurs ont utilisé les images de la vidéo du parking pour remarquer une voiture toujours présente au moment des vols. La plaque a pu être lue et les auteurs localisés.

Le couple reconnaît être l'auteur des vols

C'est la Bac (brigade anticriminalité) de nuit qui les a interpellés dans la nuit de mardi 23 à mercredi 24 juin dans le secteur de l'avenue Gilbert-Martelli. Le couple (lui 20 ans, elle 19) a reconnu dès les premières minutes de la garde à vue, être l'auteur de ces vols. Et pour une raison simple : le jeune homme possédait une Audi et récupérait ainsi des pièces pour son auto. Ils en profitaient aussi pour prendre ce qui traînait dans les habitacles.
Lors des perquisitions des domiciles des deux tourtereaux, les policiers ont retrouvé un superbe VTT ainsi qu'une boîte à outil complète. Le jeune homme a expliqué qu'il les avait volés. Finalement les enquêteurs lui ont reproché quatre autres affaires de vols. Le couple a été jugé en comparution immédiate ce mercredi. Primo délinquants, ils ont écopé d'une peine de huit mois de prison avec sursis. Le véhicule du jeune homme a, en outre, été saisi. Les policiers sétois poursuivent leur enquête afin de savoir si ce couple de Sétois pourrait être suspecté dans d'autres affaires de vols.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/06/26/97001-20150626FILWWW00414-double-meurtre-en-isere-20-ans-de-reclusion.php

vendredi 26 juin 2015

Assises de Douai: Dominique Cottrez raconte son premier infanticide

Deuxième jour du procès de Dominique Cottrez aux assises du Nord, à Douai. Jugée pour un octuple infanticide, l’accusée a fait le récit glaçant du premier assassinat d’un de ses bébés.
En décembre 1989, Dominique Cottrez tue le premier des huit bébés, mis au monde dans la clandestinité jusqu’au début des années 2000.

Elle prétexte un malaise

Quand elle ressent les contractions, elle fait garder ses deux filles par ses parents en prétextant un malaise. Une fois en position, l’accouchement « a mis un certain temps, j’ai poussé, le bébé est venu, je l’ai pris dans mes bras, je l’ai mis sur mon ventre, il s’est passé quelque temps », a relaté d’une voix faible mais constante Dominique Cottrez.
« J’ai attendu que le placenta tombe et je l’ai mis dans un sachet pour pouvoir m’en débarrasser », a-t-elle poursuivi, revêtant vendredi le même long gilet gris que la veille autour de sa silhouette obèse.

« Je le mets dans une serviette et je l’étrangle »

Elle a ainsi, dans un premier temps, éludé le moment de l’assassinat. Mais, poussée par la présidente Anne Segond à reprendre le récit au début, elle a fini par livrer : « Je le mets dans une serviette et je l’étrangle ». « Je l’entends cracher, se moucher », a-t-elle dit à propos du bébé. « De temps en temps, je relâche ».
« Le fait de mettre le bébé sur son ventre c’est pour la mère s’approprier le bébé, c’est au moment où vous le sentez sur vous que vous prenez la décision (de le tuer) ? », interroge la présidente.
« Oui », a lâché l’accusée, malgré la préparation d’une serviette et de sacs au préalable.
Jusque-là, une certaine passivité, une indécision, marquaient l’attitude ayant permis à la grossesse d’arriver à son terme, a fait remarquer la présidente. Mais l’assassinat du bébé relève de l’action tandis que « la passivité commande de laisser l’enfant vivre ».
« Je ne savais pas quoi faire », a marmonné l’ancienne aide-soignante.
Devaient suivre, dans la journée de vendredi, les témoignages très attendus du mari, des filles et d’une sœur de Dominique Cottrez.
http://www.20minutes.fr/lille/1640335-20150626-assises-douai-dominique-cottrez-raconte-premier-infanticide

Octuple infanticide de Villers-au-Tertre : le procès de Dominique Cottrez en direct minute par minute (2ème jour)

SUIVEZ LE PROCES SUR CE LIEN ..........  http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/octuple-infanticide-de-villers-au-tertre-le-proces-de-dominique-cottrez-en-direct-minute-par-minute-2eme-jour.html

2ème jour ce vendredi du procès Dominique Cottrez, mère soupçonnée d'avoir tué huit de ses nouveaux-nés à Villers-au-Tertre. En direct, minute par minute. Verbatim, photos, moments forts, coulisses, vidéos, croquis d'audience. Un procès "hors normes" qui se tient à la cour d'assises du Nord à Douai jusqu'au 2 juillet. Ce jeudi, la Cour d'Assises a écouté le parcours personnel de Dominique Cottrez, tenté de comprendre sa personnalité. Les enquêteurs ont également raconté les circonstances dans lesquelles ils ont découvert les corps de bébés. Son époux, Pierre-Marie Cottrez, ainsi que ses deux filles, pouvaient-ils ignorer ces bébés, entreposés tour à tour dans le panier à linge, les placards et le garage de la maison familiale ? La question a été l'un des grands volets de l'instruction avant que celle-ci ne conclut au non-lieu les concernant. Ce vendredi, le marie de Dominique Cottrez sera appelé à la barre. Les témoignages de l'époux, des deux filles et de deux soeurs de Dominique Cottrez devraient donc constituer les temps forts de la journée.
2ème jour ce vendredi du procès Dominique Cottrez, mère soupçonnée d'avoir tué huit de ses nouveaux-nés à Villers-au-Tertre. En direct, minute par minute. Verbatim, photos, moments forts, coulisses, vidéos, croquis d'audience. Un procès "hors normes" qui se tient à la cour d'assises du Nord à Douai jusqu'au 2 juillet. Ce jeudi, la Cour d'Assises a écouté le parcours personnel de Dominique Cottrez, tenté de comprendre sa personnalité. Les enquêteurs ont également raconté les circonstances dans lesquelles ils ont découvert les corps de bébés. Son époux, Pierre-Marie Cottrez, ainsi que ses deux filles, pouvaient-ils ignorer ces bébés, entreposés tour à tour dans le panier à linge, les placards et le garage de la maison familiale ? La question a été l'un des grands volets de l'instruction avant que celle-ci ne conclut au non-lieu les concernant. Ce vendredi, le marie de Dominique Cottrez sera appelé à la barre. Les témoignages de l'époux, des deux filles et de deux soeurs de Dominique Cottrez devraient donc constituer les temps forts de la journée.
10:17

LES DERNIÈRES INFOS - Mis à jour le 26/06/2015 à 10:14

  • Un expert en visioconférence

    Faouzi Djebari, expert microanalyses de la gendarmerie. Sa mission : rechercher et dater la fabrication de certains sacs poubelle. L'expert explique maintenant comment il a procédé pour retrouver le fabricant, lequel a pu remettre la date de fabrication : 1990 à 2005. (On sait que les sacs retrouvés dans le jardin sont de 1990 et 1991, les autres seraient des années 2003, 2004, et 2005).
    L'idée est de dater approximativement grâce aux sacs, la date des infanticides. A présent, Dominique Cottrez est de nouveau interrogée sur le moment de la décision de mettre fin aux jours du premier bébé tué. 
  • Procès de l'octuple infanticide: derrière l'accusée, l'ombre du père indigne

    Procès de l'octuple infanticide : la mère raconte son enfance et son obésité

    Ce jeudi, à l'ouverture de son procès pour octuple infanticide, Dominique Cottrez, la mère, a évoqué son enfance et le complexe précoce de son obésité qui l'aurait incitée à cacher ses grossesses et leur funeste issue.
    Après un début de procès marqué par les pleurs de l'accusée, réconfortée par ses deux filles et son mari, l'après-midi a donné une large place à la parole, tantôt claire et déterminée, tantôt chiche et brouillée par les sanglots, de la mère qui a tué à huit reprises ses bébés à la naissance, de 1989 au début des années 2000.

    Vie à la ferme à Villers-au-Tertre (Nord), fratrie de cinq enfants chapeautée par une mère sévère, père taiseux occupé aux champs, scolarité d'élève moyenne : "j'ai eu une enfance normale", affirme Dominique Cottrez, en contraste avec la relation incestueuse qu'elle affirme avoir subie à partir de l'adolescence et jusqu'à la mort de son père en 2007.
    A peine est évoqué le spectre de son père défunt : la cour a remis à plus tard l'examen de cet aspect trouble de sa jeunesse.   "Elle était prisonnière de cet inceste. Elle était persuadée qu'elle allait enfanter des monstres et que ces monstres n'avaient aucune entité, aucune réalité", a déclaré en marge de l'audience son avocat Frank Berton.

    Une "enfance heureuse"
    Dominique Cottrez a eu une "enfance heureuse, harmonieuse, dans une ambiance de famille nombreuse mais dans laquelle elle n'a pas vécu de carences particulières et de souci au niveau éducatif", a témoigné à la barre un enquêteur de personnalité.

    Dominique Cottrez se vivait et apparaissait aux yeux de sa famille comme "la chouchou" de sa mère et surtout, de son père. "J'étais souvent avec mon père, comme ma mère avait beaucoup de travail à la maison avec mon frère et mes soeurs", s'est-elle souvenue, debout devant sa chaise placée près de la barre, hors du box vitré des accusés.
     
    La question de l'obésité 
    Très vite a été abordée la question de l'obésité, invoquée par Dominique Cottrez pour justifier sa décision d'éviter les médecins qui auraient pu lui prescrire la pilule. L'accusée a raconté ce qu'elle présente comme un traumatisme, lorsque la sage-femme lui a adressé des remontrances sur son obésité qui compliquait son premier accouchement : "La façon de le dire était un peu stricte, sévère. J'aurais aimé (qu'elle le dise) plus gentiment", a-t-elle susurré, visiblement mal à l'aise. "Elle m'a
    dit "si t'as pas maigri, la prochaine fois ça va mal se passer".
    L'accusée a pesé jusqu'à 130 kilos lors de ses grossesses et a confié atteindre aujourd'hui 160 kilos, en réponse à une question de la présidente.  Lors de l'instruction, il est apparu que les grossesses clandestines de Dominique Cottrez avaient pu être menées à l'insu de toute sa famille et du corps médical en raison de sa corpulence.   Lassée des moqueries, complexée à l'extrême, Mme Cottrez a plusieurs fois tenté des régimes, et l'un d'entre eux a donné de bons résultats - temporaires.
      
    Le 24 juillet 2010, le nouveau propriétaire de la maison d'enfance de Dominique Cottrez à Villers-au-Tertre avait déterré du jardin deux cadavres de nourrissons en état de putréfaction, dans des sacs plastiques. Les six autres cadavres avaient ensuite été trouvés au domicile de la mère de famille.
       
    http://lci.tf1.fr/france/justice/proces-de-l-octuple-infanticide-la-mere-raconte-son-enfance-et-8626018.html

    Infanticide à Villers : 12 ans pour le « couple infernal »

    Je regrette ce que j’ai fait à ma fille, Maé… car je l’aimais », pleure Charles Dédenon. A ses côtés dans le box de la cour d’assises de Nancy, son ex-compagne et mère de la petite Maé, Aurélie Schmaltz est, elle, murée dans le silence. Incapable de s’exprimer. Il y a pourtant urgence. Dans quelques minutes, ce jeudi, les jurés vont se retirer pour statuer sur son sort et celui de son ancien conjoint. Mais rien n’y fait. Cette jeune femme de 26 ans ne parvient pas à parler.
    Durant les quatre jours qu’a duré son procès, elle est restée bloquée, tétanisée, quasi muette. Prisonnière d’un QI de 53 et de l’horreur des faits qu’elle a commis avec son ancien conjoint.
    Tous deux sont accusés d’avoir, dans leur appartement de Villers-lès-Nancy, martyrisé jusqu’à la mort Maé, leur petite fille de 2 mois. La veille, l’avocat général, Jacques Santarelli a mis sur un pied d’égalité le père et la mère, décrit comme « un couple infernal » par une psychologue. Le magistrat a réclamé la même peine contre les deux : 15 ans de réclusion.
    Du côté de la défense, les avocates ont, à l’image de leurs clients, tendance à se tire dans les pattes. « Aurélie a reconnu des claques sur les fesses et dans le dos de son bébé ainsi qu’avoir mis sa main sur sa bouche lorsqu’il pleurait. Ce sont des actes d’énervement. Alors que les morsures et les torsions de jambe qu’a infligées Monsieur Dédenon à l’enfant sont des actes de violence et de perversité », attaque Me Constance Pollet, pour la mère.
    L’avocate réclame carrément l’acquittement pour ce qui est des « violences ayant entraîné la mort sans avoir l’intention de la donner ». Car, selon elle, ce n’est pas sa cliente qui a secoué le bébé le 9 février 2010. Or ce sont ces secouements qui ont causé son décès.
    « Tous deux ont secoué Maé ce jour-là. On ne peut donc pas scinder le sort des parents. Si vous baissez la peine pour madame, vous devez le faire pour monsieur », contre-attaque, au nom du père, Me Laurence Charbonnier.

    Pas de « permis de procréer »

    En revanche, les deux avocates partagent la même analyse des causes du drame. Selon elles, les accusés, tous deux intellectuellement limités et immatures, n’auraient jamais dû avoir d’enfant. « Il y existe un permis pour conduire mais aucun pour engendrer. On voit ce que ça donne ! », lâche Me Charbonnier qui n’y va pas par quatre chemins.
    Plus soft, sa consœur Me Pollet met en avant l’absence de « soutien familial » autour du couple qui s’est replié sur lui -même et s’est retrouvé démuni avec son enfant. Il y a aussi une absence de soutien institutionnel. Car la mère a pu quitter très tôt l’hôpital après l’accouchement et elle a ensuite maltraité son enfant quasi quotidiennement avec son compagnon. « Sans que personne ne voit rien », s’étonne Me Charbonnier.
    Une pédiatre de Villers qui a examiné trois fois le bébé, n’a en particulier « rien constaté d’anormal », comme elle l’a expliqué, mal à l’aise, lors de son passage éclair à la barre des témoins mercredi.
    C’est l’élément le plus étonnant et le plus incompréhensible de cette affaire glauque. Cela n’efface pas la culpabilité des parents. Verdict : 12 ans de réclusion pour les deux.

    http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2015/06/25/infanticide-a-villers-12-ans-pour-le-couple-infernal

    jeudi 25 juin 2015

    Un octuple infanticide en procès : assassinat contraceptif ou désespoir de la solitude?

    Dominique Cottrez comparaît jeudi devant les assises du Nord pour avoir étranglé dans le secret huit bébés à la naissance, des crimes inédits en France par leur ampleur, qualifiés, par certains, d'assassinats contraceptifs mais qui, pour d'autres, traduisent la solitude et le désespoir d'une mère.
    "Chaque fois, j'espérais que le bon Dieu fasse quelque chose, un miracle.  Que quelqu'un me dise 'tiens, tu es enceinte'. Peut-être que j'aurais parlé,  que ça m'aurait fait un déclic et qu'on m'aurait soignée". Les mots sont de  Dominique Cottrez, interrogée en janvier par la presse locale. Cette femme comparait à partir de ce jeudi devant les assises du Nord pour avoir étranglé dans le secret huit bébés à la naissance. La voix brouillée par l'émotion, Mme Cottrez, 51 ans, placée sur une chaise et non dans le box des accusés, s'est présentée au micro à la Cour jeudi matin, peu après son arrivée. Cheveux coupés courts et lunettes rectangulaires vissées sur le nez, sa  ronde silhouette enveloppée dans un long gilet gris, elle était en pleurs avant  même le début de l'audience.

    Le "déclic" a fini par survenir de l'extérieur, lorsque le 24 juillet 2010,  le nouveau propriétaire de la maison d'enfance de Dominique Cottrez à  Villers-au-Tertre (Nord) déterre du jardin le macabre secret: deux cadavres de  nourrissons en état de putréfaction dans des sacs plastiques. Les six autres  cadavres seront ensuite trouvés au domicile de la mère de famille.

    La mère de famille réitèrera ces actes, "presque ritualisés" selon un  avocat, sept fois au cours de la décennie. Le procès aura pour ligne directrice  de faire la lumière sur les mécanismes qui mènent une mère à reprendre la vie  qu'elle vient de donner.
    Il devrait être d'autant plus complexe que les experts dressent un portrait  psychologique contrasté de cette femme. Ainsi, Dominique Cottrez avait-elle  conscience de commettre des crimes ou était-elle soulagée de cette sorte  d'avortement tardif?
      
    "C'était une bonne mère" 

    "Elle mettait au monde non pas des bébés mais des bouts d'elle-même, dont  toutefois elle ne pouvait se séparer", analyse Me Marie-Hélène Carlier, l'un de  ses avocats. Me Carlier rappelle d'ailleurs que Dominique Cottrez avait gardé  les corps près de son lit pendant de nombreuses années, et compte plaider la  "dénégation de grossesse".

    Devrait planer sur le procès prévu pour durer une semaine la présence  fantôme de son père, avec qui l'accusée dit avoir noué une relation incestueuse  dès l'enfance et jusqu'à sa mort en 2007. Dominique Cottrez a invoqué la  crainte que les enfants soient de lui.     Sera aussi questionnée sa personnalité immature et complexée, selon une  expertise - au point qu'elle ne se relèvera jamais totalement de l'humiliation  subie à l'hôpital pour ses premières grossesses, expliquant sa peur du corps  médical.

    "Je me réjouis de la tenue de ce procès, mais il ne faut pas compter sur  lui pour comprendre comment fonctionnent les mères meurtrières", prédit Me  Rodolphe Costantino, avocat de l'association "Enfance et partage", constituée  partie civile.

    Pour autant, "qu'on ne parle pas de déni de grossesse, c'est un déni  d'enfant: madame Cottrez a utilisé l'assassinat comme moyen de contraception",  souligne Me Yves Crespin, avocat de l'association L'Enfant bleu-Enfance  maltraitée, partie civile au procès.
    Celui-ci concède toutefois que le rôle de seule gestionnaire du foyer  dévolu à Dominique Cottrez a pu alimenter l'indifférence familiale: "Du moment  qu'elle préparait bien la gamelle du mari, ça suffisait. C'est terrible à dire  mais c'était une bonne mère".

    Il s'agit au final pour Me Costantino d'éviter "deux écueils" face à ces  infanticides "presque ritualisés": "le sentiment de révolte absolue disant 'si  les mères tuent leurs propres enfants comme des animaux, c'est la fin de  l'humanité'; et le mouvement compassionnel disant: 'il faut être tellement en  souffrance pour en arriver là'".
     

    mercredi 24 juin 2015

    Revivez le procès des paris suspects. La défense réclame la relaxe des prévenus... Les avocats des frères Karabatic plaideront ce jeudi...

    Cette page est actualisée en temps réel : cliquez ici pour mettre à jour.
    • Ce mercredi, c'est le huitième jour du procès, qui doit se tenir jusqu’au 26 juin.
    • Seize personnes sont prévenues, accusées d’avoir parié sur la défaite à la mi-temps de Cesson/Montpellier, en mai 2012, dont Nikola Karabatic, et son frère Luka. Poursuivis pour escroquerie ou complicité d’escroquerie pour avoir sciemment influencé le cours du match, tous encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.

    Lors de ce huitième jour d’audience, il a été beaucoup question de Brice Robin, l’ancien procureur de la République de Montpellier. Les avocats des prévenus ont dénoncé l’enquête préliminaire du parquet et l’instruction menée par le juge. La défense s’est également évertuée à tempérer le témoignage de Patrice Canayer - qui avait émis des doutes sur la volonté de son équipe à se livrer à fond - en y opposant celle des autres acteurs du match appelés à la barre la semaine derrière.
    En se retrouve ce jeudi à partir de 9h sur 20minutes.fr pour les plaidoiries de Jean-Robert et Jean-Marc Nguyen Phung, ainsi que Michaël Corbier. Tous trois représentent les intérêts de Nikola et Luka Karabatic, ainsi que Jennifer Priez et Géraldine Pillet.
    Merci de nous avoir suivis.

    15h55 : La plaidoirie de Loïc Guérin est terminée. Il a lui aussi demandé la relaxe de son client. L’audience est suspendue et reprendra ce jeudi avec les plaidoiries très attendues des avocats de Luka et Nikola Karabatic et leurs compagnes.

    15h44 : « Il n’y a strictement rien concernant mon client »
    Loïc Guérin (avocat de Primoz Prost) : « Dans l’expertise technique des téléphones, il n’y a strictement rien concernant mon client : pas de SMS, pas de courrier électronique, pas d’effacement des données, pas de changement de téléphone. »

    15h40 : Loïc Guérin (avocat de Primoz Prost) : « On nous dit que si Dragan Gajic a raté le dernier tir de la première mi-temps qu’on appelle un immanquable, c’est parce qu’il a triché. Mais au contraire ! Il restait dix secondes à jouer avec trois buts de retard. S’il a triché, il doit marquer pour lever la suspicion puisque ce but ne change rien au fait que Montpellier ne soit mené à la mi-temps ».

    15h37 : Loïc Guérin (avocat de Primoz Prost), évoquant le réquisitoire du procureur : « On n’est plus capable de vous démontrer les éléments de la triche, on parle de gestion de retard. En politique, on parlerait d’éléments de langage. »

    15h36 : Loïc Guérin (avocat de Primoz Prost) : « On vous demande une condamnation pénale, quel que soit le quantum, avec ça (il montre l’ordonnance de renvoi). C’est un peu juste. C’est même trop juste »

    15h13 : Loïc Guérin (avocat de Primoz Prost) : « Dans ce procès, on n’a pas la recette des différents ingrédients de l’escroquerie »

    15h07 : « On lui a jeté son sac à la figure »
    Loïc Guérin (avocat de Primoz Prost) : «Si Monsieur Prost avait gardé le silence, aujourd’hui m’ont intuition me dit qu’il ne serait pas sur ce banc mais sur ce parquet. Au moment où il avoue avoir parié, il sait qu’il va perdre son travail, qu’on va presque physiquement lui jeter son sac à la figure. Il s’est retrouvé dans une panade incroyable, sans indemnité de chômage, avec la seule porte de sortie de retourner en Slovénie. Il avoue, de grâce, qu’on en tienne rigueur. Le véritable aveu, c’est l’échec de l’accusation à amener une condamnation».

    http://www.20minutes.fr/montpellier/1638355-20150624-direct-proces-paris-suspects-plaidoirie-avocats-defense-nikola-karabatic-risque-3-mois-prison-sursis

    Lille : une mère de famille accusée d'avoir tué huit de ses nouveau-nés

    Octuple infanticide. Le procès de Dominique Cottrez, mère accusée d'assassinat sur huit de ses enfants, s'ouvrira demain à Lille. Lorsqu'elle avait éclaté en 2010, cette affaire hors norme avait ému l'Hexagone et avait résonné même au de-là des frontières.
    En juillet 2010, lorsqu'il bêche dans son jardin de Villers-au-Tertre (Nord), le nouveau propriétaire de la maison des parents de Dominique Cottrez déterre un sac plastique. Il ne s'attendait sûrement pas à découvrir un tel contenu : deux cadavres de nourrissons en état de putréfaction. Six autres ont été retrouvés plus tard dans la nouvelle maison qu'elle habitait avec son mari, dissimulés tour à tour dans le panier à linge, les placards de la chambre et le garage de la maison. Rapidement soupçonnée, la suspecte n'a pas cherché à nier les faits. Au total, Dominique Cottrez a tué huit bébés, faisant de ce drame la plus importante affaire d'infanticide jamais connue en France.

    Toujours le même rituel

    À partir de 1989, dès qu'elle était enceinte, cette aide-soignante de 46 ans répétait le même rituel. Prenant des congés ou profitant des déplacements professionnels de son mari, Dominique Cottrez se rendait dans la salle de bain où étaient préparées des serviettes, pour y accoucher et étrangler à mains nues chaque nouveau-né, qu'elle plaçait ensuite dans un sac-poubelle. Son avocate, Me Marie-Hélène Carlier a d'ailleurs indiqué que l'aide soignante avait gardé les corps près de son lit pendant de nombreuses années.
    Par ailleurs mère de deux filles, Dominique Cottrez est décrite par l'avocat de l'association L'Enfant bleu-Enfance maltraitée comme une bonne femme de foyer. «Du moment qu'elle préparait bien la gamelle du mari, ça suffisait. C'est terrible à dire mais c'était une bonne mère», a ainsi déclaré Me Yves Crespin.

    Un passé incestueux

    Pour justifier ses actes, Dominique Cottrez a invoqué l'humiliation connue lors de sa première grossesse, ou encore la crainte que les bébés soient de son propre père, avec qui elle aurait entretenu une relation incestueuse depuis l'enfance jusqu'à sa mort en 2007.
    Mais alors, son époux, Pierre-Marie Cottrez, ainsi que ses deux filles, pouvaient-ils ignorer ces multiples grossesses ? En réalité oui. L'obésité de Dominique Cottrez aurait rendu toute grossesse indécelable, même pour les médecins. Désormais, la présumée coupable compte plaider la «dénégation de grossesse», ce qui n'est pas du goût de l'accusation. «Qu'on ne parle pas de déni d'enfant : Madame Cottrez a utilisé l'assassinat comme moyen de contraception» assure une avocate de la partie civile.

    La prescription des faits évitée

    Cette affaire propulsée dans une dimension inédite en France aurait pourtant pu ne jamais être jugée. Les avocats de l'aide-soignante avaient demandé la prescription des faits, invoquant le fait que les nouveau-nés soient venus au monde plus de dix ans avant le procès. Néanmoins en 2014, la cour d'appel de Paris décidé de reporter la date de la prescription à dix ans, à compter du jour de la découverte des corps.
    Le procès Dominique Cottrez durera jusqu'au 2 juillet. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/24/2131123-lille-mere-famille-accusee-avoir-tue-huit-nouveau-nes.html

    mardi 23 juin 2015

    Il était une fois un infanticide

    Charles D., 33 ans, et Aurélie S., 26 ans, sont ensemble dans le box de la cour d’Assises de Nancy. Mais ils se sont assis aussi loin que possible l’un de l’autre. Anecdotique ? Non. Symbolique. Tous deux ne forment plus un couple et, devant la Justice, chacun joue sa partition en solo.
    Ils sont jugés jusqu’à jeudi pour avoir martyrisé leur fille de 2 mois, Maé. Ils ne supportaient pas ses pleurs et l’ont, à tour de rôle, tapée, lancée, mordue ou secouée. Cela a commencé dans la semaine suivant sa naissance et cela s’est terminé par la mort de l’enfant le 12 février 2010.
    Le père comme la mère ont reconnu avoir maltraité leur bébé dans leur appartement de Villers-lès-Nancy mais chacun accuse l’autre d’avoir joué un rôle prépondérant. Avant de disséquer les faits et d’essayer de déterminer la part de responsabilité de chacun, la cour d’assises a commencé par se pencher ce lundi, au premier jour du procès, sur les parcours et les personnalités des accusés. Le moins que l’on puisse dire, c’est que leurs trajectoires sont pathétiques. Cette affaire bien glauque est la rencontre de deux paumés, de deux errances. Charles D. tout d’abord. Il a eu une enfance pas forcément facile avec un père militaire plutôt sévère. « Vous auriez reçu un martinet comme cadeau d’anniversaire, ce qui n’est pas banal ! », souligne le président Redonnet. « Oui, mais quand mon père me donnait des coups avec, c’était mérité », tempère l’accusé, petit brun enrobé à lunettes qui peine à sortir une phrase complète. Pour une fois, il ne fait pas dans la « victimisation », une tendance mise en avant par une enquêtrice de personnalité.
    Car sa vie est une suite de ratés et souvent par sa faute, même s’il peine à l’avouer. Notamment lorsque, employé comme manutentionnaire, il défonce une porte lors d’un chargement de marchandise. Mais c’est parfois, aussi, la faute à pas de chance. Comme l’échec de sa vocation de militaire, son « rêve d’enfant ». Une maladie génétique le rend en effet allergique au soleil et inapte à porter l’uniforme.
    « Elle le voyait comme le prince charmant »
    L’histoire d’Aurélie S. c’est carrément du Zola. Sa mère meurt lorsqu’elle a trois ans, en mettant au monde son petit frère. Son père sombre ensuite dans l’alcool et elle se retrouve placée toute petite. Elle grandit ensuite entre familles d’accueil et foyers.
    Lorsqu’elle rencontre Charles D., elle est déjà enceinte de deux mois. C’est une sorte de coup de foudre tragique. Le père biologique de l’enfant voulait qu’elle avorte, lui l’encourage à garder le bébé et va jusqu’à le reconnaître bien avant l’accouchement. « Elle le voyait comme le prince charmant qui allait la sortir de sa condition », résume un enquêteur de personnalité. La suite sera loin d’être un conte de fées.
    Queue-de-cheval, tenue de sport rose et grise mine, Aurélie S. est incapable d’en parler. Elle reste quasi muette face aux questions du président. Sur son passé. Mais aussi sur son présent. Car depuis qu’elle est sortie de prison, en juillet 2011, sa vie ressemble aux montagnes russes et donne le vertige. Elle a multiplié les aventures et s’est fait avorter. Puis s’est mariée et… a eu une autre petite fille. Avec un homme auquel elle avait caché l’affaire d’infanticide. « C’est difficile d’en parler », lâche Aurélie S. On veut bien le croire.
    La garde de sa seconde fille lui a été retirée immédiatement. « Comment voyez-vous l’avenir ? », lui demande le président Redonnet. «… J’aimerais trouver un travail… », hésite l’accusée. Avant qu’un silence glacial et désespérant retombe comme une chape de plomb sur l’audience.

    http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2015/06/23/il-etait-une-fois-un-infanticide

    lundi 22 juin 2015

    Affaire Le Roux: le pourvoi d'Agnelet examiné mercredi

    La Cour de cassation examine mercredi le pourvoi de Maurice Agnelet, 77 ans, contre sa condamnation par la cour d'assises de Rennes pour l'assassinat en 1977 de sa maîtresse, Agnès Le Roux, jeune héritière d'un casino niçois. Agnelet espère obtenir l'annulation du verdict rendu le 11 avril 2014.
    Le corps d'Agnès Le Roux, disparue à la Toussaint 1977 à l'âge de 29 ans, n'a jamais été retrouvé, ni son véhicule. Cette absence de preuve matérielle a fait planer le doute sur la culpabilité de Maurice Agnelet. Quelques mois avant sa disparition, Agnès Le Roux avait vendu ses parts du casino à un concurrent pour 3 millions de francs. La somme, d'abord versée sur un compte commun aux deux amants à Genève, s'est retrouvée, après la disparition d'Agnès, sur un compte au seul nom d'Agnelet.

    Si son pourvoi était rejeté, la décision deviendrait définitive pour la justice française. Mais, dans cette affaire qui a connu de multiples et spectaculaires rebondissements, il a toutefois la possibilité de saisir, à nouveau, la Cour européenne des droits de l'Homme.

    Plus de 30 ans de procédures judiciaires

    Agnelet a d'abord bénéficié d'un non-lieu en 1985, puis a été acquitté en 2006, avant d'être condamné en appel à 20 ans de prison l'année suivante, avant que la Cour européenne des droits de l'Homme estime, début 2013, que ce procès n'était pas équitable, faute de motivation du verdict de 2007, ouvrant la voie à un troisième procès, qui s'est tenu à Rennes.

    Cette fois, devant la Cour de cassation, la défense de Maurice Agnelet va faire valoir que la demande d'audition par la cour d'assises d'une ex-épouse d'Agnelet, principal témoin de l'accusation, a été trop tardive pour qu'elle puisse être entendue. Une "atteinte grave aux droits de la défense", selon François Saint-Pierre, avocat de Maurice Agnelet. Elle avait permis en 1999 la réouverture du dossier en revenant sur l'alibi qu'elle avait jusqu'alors fourni à son amant.

    Pas de trace de la déposition d'un témoin

    Par ailleurs, l'acte d'accusation renvoyant Agnelet devant les assises "ne décrit aucun crime", selon maître Saint-Pierre. Et dans la motivation de sa décision, la cour fait référence à un témoin dont maître Saint-Pierre n'a "absolument pas souvenir" que sa déposition ait été lue ni débattue à l'audience. Les procès-verbaux des débats n'en font pas état, selon lui. Devant la Cour de cassation, où Maurice Agnelet sera représenté par maître Didier Bouthors, ce ne sont pas les faits qui seront examinés, mais la bonne application du droit.

    Dans son avis écrit avant l'audience, l'avocat général préconise le rejet du pourvoi de Maurice Agnelet, selon des sources proches du dossier. Mais la chambre criminelle, qui devrait mettre sa décision en délibéré, n'est pas tenue de suivre cet avis.

    Le fils contre le père à Rennes

    Le troisième procès, à Rennes, avait donné lieu à un affrontement au sein de la famille Agnelet, le fils Guillaume Agnelet accusant son père du meurtre d'Agnès Le Roux, certitude basée, a-t-il affirmé, sur des révélations de ses parents. Le clan Agnelet s'est ensuite déchiré, la mère de Guillaume contestant ces accusations. 
    Le frère d'Agnès Le Roux, ainsi que ses deux soeurs, sera présent à la Cour de cassation, pour la dernière fois dans cette affaire. Après le verdict de Rennes, il avait annoncé que ses soeurs et lui ne prendraient pas part à un éventuel quatrième procès, auquel ils ne croient d'ailleurs pas. Pour Jean-Charles Le Roux, face à un Agnelet dans la "droite ligne de sa stratégie procédurière jusqu'au-boutiste" consistant à utiliser "toutes les voies de recours""ça suffit, à un moment, il faut s'arrêter".

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/2015/06/22/affaire-le-roux-le-pourvoi-d-agnelet-examine-mercredi-753427.html

    EN DIRECT. Procès des paris suspects: La journée est consacrée aux plaidoiries des parties civiles... Thierry Herzog, représentant de la Française des Jeux, parle de «tricherie organisée»...

    Cette page est actualisée en temps réel : cliquez ici pour mettre à jour.
    • Ce lundi, c'est le sixième jour du procès des paris suspects, qui se tient jusqu’au 26 juin au tribunal correctionnel de Montpellier.
    • Seize personnes sont prévenues, accusées d’avoir parié sur la défaite à la mi-temps de Cesson/Montpellier, en mai 2012, dont Nikola Karabatic, et son frère Luka. Poursuivis pour escroquerie ou complicité d’escroquerie pour avoir sciemment influencé le cours du match, tous encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
    • Ce lundi, place aux plaidoiries des parties civiles: Patrice Canayer, William Accambray et Michaël Guigou vont notamment être entendus à la barre...

    10h28 : "La Ligue Nationale de Handball n’avait pas du tout envie de faire ce voyage"
    Comme sa collègue de la Fédération Française de Handball à laquelle la défense tente de refuser la constitution de partie civile, l’avocat de la Ligue Nationale de Handball démontre qu’il a toute légalité à se constituer partie civile. Il reprend le terme de « passager clandestin » utilisé par l’un des avocats de la défense le premier jour. « Comment peut-on encore laisser croire l’idée que je suis un passager clandestin de ce procès. Un passager clandestin veut faire le voyage. Je vous assure que la Ligue Nationale de Handball n’avait pas du tout envie de faire ce voyage. »

    10h23 : "L’entente est manifestement constituée."
    Pour Benjamin Peyrelevade (Ligue Nationale de Handball), "l’entente est manifestement constituée. Elle avait pour objet de tuer tout aléa d’un match."

    10h23 : « Les deux phrases que l’on a entendues ont été : « C’est le fruit de la coïncidence ». Et « Je ne me souviens pas, c’était il y a trois ans ». Qui peut croire ces deux phrases s’agissant d’un jour à tout point de vue exceptionnel ? »

    10h23 : «Ddénégations peu convaincantes et oublis importants»
    L’avocat de la Ligue nationale évoque l’attitude des prévenus durant les cinq premiers jours d’audience : «Les très légères avancées sont peu de chose face aux dénégations peu convaincantes et aux oublis importants.»

    10h20 : La plaidoirie de Marie-Elisabeth Bagdi (Fédération Française de Handball) est terminée. C’est au tour de Benjamin Peyrelevade de plaider, pour la Ligue Nationale de Handball.

    http://www.20minutes.fr/montpellier/1636599-20150622-direct-proces-paris-suspects-journee-consacree-plaidoiries-parties-civiles-representant-francaise-jeux-barre

    Nancy : Il y a 30 ans, l’affaire Weber

    C’est un dossier qui aura tenu la France en haleine durant plus de cinq ans, un incroyable face-à-face entre le juge Gilbert Thiel, travailleur forcené, et celle qui fut surnommée « la Diabolique », qui a toujours clamé et clame encore aujourd’hui son innocence depuis Cannes.
    Bernard Hettier a disparu le 22 juin à Nancy 1985 et beaucoup de choses accusent alors Simone Weber. Le lendemain soir, des voisins ont entendu un bruit lourd, « comme un corps qui tombe », puis un autre bruit, de moteur cette fois, « comme un aspirateur mais qui ne bouge pas », et l’ont vu dans la foulée descendre de lourds sacs poubelle. Dans sa voiture, on découvre une disqueuse, louée la veille de la disparition de Bernard Hettier. Et la R9 de l’ancien amant est retrouvée dans un box loué par Madeleine, la sœur de Simone, à Cannes…
    Lors de l’enquête, le juge Thiel découvre également qu’elle est mariée à un certain Marcel Fixard, 80 ans, de Rosières-aux-Salines, que ce dernier, remplacé par un figurant à la mairie, n’en a jamais rien su, que le testament par lequel elle a hérité est un faux. Car Fixard, c’est ballot, est mort d’une crise cardiaque trois semaines après avoir convolé en justes noces avec Simone. Thiel aussi découvre que cette faussaire de génie s’est fait prescrire de la digitaline, un cardiotonique, avec une fausse ordonnance et fait exhumer le corps du défunt. Mais il n’y a aucune trace du médicament…
    Le corps d’Hettier, lui, est toujours introuvable. Le juge chemine cependant sous une bonne étoile : une valise est découverte dans la Marne, à Poincy (77). Elle contient un tronc humain dont les membres ont été sciés. Des experts médicaux se penchent sur des radiographies du disparu, assurent qu’il existe des similitudes. Par ailleurs, la composition de la peinture bleue découverte sur les parpaings qui lestaient la valise est la même que celle du toit de la maison de Rosières…
    « Un regard foudroyant »
    Le procès ? Gigantesque. Le premier procès-spectacle de l’histoire. Six semaines, en janvier et février 1991, avec 138 témoins et plus de 70 places pour la presse. Défendue par Mes Behr, Garaud, Robinet et Glock, Simone Weber conteste pied à pied chacune des cotes du dossier. Philippe Ker requiert la perpétuité. Trente ans plus tard, l’avocat général se souvient : « C’est une femme qui n’acceptait pas sa condition, qui a voulu sortir de son ordinaire et elle l’a fait par tous les subterfuges possibles. En se présentant sous ses meilleurs auspices, elle a essayé de capter l’héritage de gens qui n’étaient pas très argentés. A l’audience, elle s’est montrée extrêmement théâtrale. Tous les témoins qui pouvaient correspondre à son rang social, elle les toisait du regard, les méprisait, les invectivait. Ce dont je me rappelle également, c’est son regard. Elle a un regard foudroyant, que vous ne pouvez pas soutenir. Un regard qui se pose sur vous, perçant, dur. Je pense que lors de ce procès, elle était contente d’être sous les feux de la rampe, elle avait l’impression d’exister. C’est une personne médiocre, peu intelligente mais diabolique. Et elle n’a pas assumé le verdict… ». Après onze heures de délibéré, la « Bonne Dame de Nancy » est reconnue coupable du meurtre de Bernard Hettier, mais sans préméditation, et acquittée de l’empoisonnement de Marcel Fixard.
    Un verdict qu’elle n’entendra pas. Au moment d’écouter la décision de ses jurés, Simone Weber fait - ou simule ? - un malaise et est évacuée. L’huissier viendra lui signifier l’arrêt à l’hôpital. « Quand je suis arrivé, elle était assise sur son lit », se souvient André Siatte. « Je crois que j’étais plus stressé qu’elle. La décision, elle la connaissait déjà, ses avocats étaient passés avant. Elle m’a juste demandé quelle avait été la réaction de la foule. Elle a pris un petit paquet de bonbons sur sa tablette, à côté du lit. ‘’Vous en voulez un ?’’. Je me suis bien sûr abstenu ».

    http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2015/06/22/il-y-a-30-ans-l-affaire-weber

    Handball : reprise ce lundi, à 9 h, du procès des paris suspects à Montpellier

    Le procès des paris suspects au Montpellier AHB reprend ce lundi 22 juin au matin alors que tous les prévenus, qui ont campé sur leurs positions, et tous les témoins ont été auditionnnés lors de la première semaine. Fin des débats, donc, place désormais aux plaidoiries et réquisitions. A suivre en direct ici dès 9 h.

    Ce lundi 22 juin

    Après les auditions des prévenus et des témoins lors de la première semaine du procès, les débats sont clos. Seuls le procureur et les avocats vont désormais s'exprimer. Place, ce lundi 22 juin, aux plaidoiries des parties civiles (La Française des Jeux, la Ligue nationale de handball, le Montpellier AHB et la Fédération française de handball) ainsi qu'aux réquisitions.

    Le programme

    Lundi 22 juin : plaidoiries des parties civiles suivies des réquisitions.
    Du mardi 23 juin au vendredi 26 juin : plaidoiries de la défense.
    La décision sera ensuite mise en délibérée

    http://www.midilibre.fr/2015/06/21/handball-paris-suspects-le-proces-a-suivre-en-direct,1178790.php

    dimanche 21 juin 2015

    Bordeaux: Le gang des voleurs de grands crus devant la justice

    Le préjudice dépasserait le million d’euros. Ce lundi s’ouvre le procès à Bordeaux de dix-sept personnes, âgées de 35 à 60 ans, soupçonnées pour les uns d’avoir dérobé de grands crus bordelais, et pour les autres d’en avoir été les receleurs.
    Toutes avaient été interpellées le 10 février 2014 à l’issue d’une vaste opération de gendarmerie, impliquant près de 300 militaires dans plusieurs départements du Sud-Ouest et de la région parisienne. Intitulée opération « Cassevin », cette action coup-de-poing était le résultat de plusieurs mois d’investigations contre ce gang qui braquait les grands domaines viticoles bordelais.

    « Pas de complicité interne »

    Une série de vols réguliers, environ tous les quinze jours, avait été commis entre juin 2013 et février 2014. Très organisés, les malfaiteurs opéraient selon le même schéma à chaque fois. Ils se rendaient sur les lieux à bord d’un véhicule volé, et n’emportaient pas un volume important de bouteilles mais choisissaient de grands crus recherchés. « Ils étaient bien renseignés, notamment grâce à un gros travail d’observation », expliquait au lendemain de l’opération, le colonel du groupement de gendarmerie de la Gironde Ghislain Rety.
    « Visiblement, il n’y a pas eu de complicité interne. Ils étaient rompus aux techniques de surveillance et de braquage », ajoutait Eric Baille, commandant du groupement de gendarmerie de Mérignac.

    Châteaux Haut-Bailly, Palmer, Yquem… parmi les victimes

    Pour éviter que les enquêteurs ne remontent jusqu’à eux, les malfaiteurs aspergeaient ensuite les lieux de détergents (javel, chlore). Puis le véhicule volé était incendié. On sait que le commanditaire était implanté en Gironde et que les profils des recéleurs étaient très variés : particuliers, cavistes et restaurateurs.
    Le milieu viticole était à l’époque resté très discret contre cette série de « casses », qui avait touché une quinzaine de châteaux, dont château Haut-Bailly (grand cru classé de Graves, de 80 euros à 230 euros la bouteille), château Palmer (grand cru classé en appellation Margaux, de 180 euros à 380 euros la bouteille), et, le plus célèbre d’entre eux, château Yquem (premier cru supérieur de Sauternes, dont le prix de la bouteille peut dépasser plusieurs milliers d’euros). En l’occurrence, ce sont 380 demi-bouteilles d’Yquem qui avaient été dérobées, pour un préjudice d’environ 100.000 euros.
    La profession avait été rassurée à l’issue du démantèlement de ce gang, comme l’avait confié Bernard Farges, président du CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux), au lendemain de l’opération, qui espère que ces interpellations dissuaderont d’autres malfaiteurs.

    http://www.20minutes.fr/bordeaux/1636283-20150621-bordeaux-gang-voleurs-grands-crus-devant-justice

    Compte caché : Cahuzac sera jugé devant un tribunal correctionnel

    L'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac a été renvoyé vendredi en correctionnelle dans l'affaire de son compte bancaire caché à l'étranger qui a entraîné son départ du gouvernement en 2013.
    Sans surprise, Jérôme Cahuzac vient d'être renvoyé en correctionnelle dans l'affaire de son compte bancaire caché à l'étranger. L'ancien ministre sera jugé notamment pour fraude fiscale et blanchiment, tout comme son épouse Patricia, dont il est séparé. Après l'avoir longtemps nié, malgré les révélations du site Mediapart, le ministre du Budget, qui s'était fait le héraut de la lutte contre l'évasion fiscale, avait reconnu début avril 2013 devant les juges d'instruction avoir ouvert un compte en Suisse chez UBS en 1992, via une de ses connaissances, l'avocat Philippe Peninque, proche de l'extrême droite.

    En 2009, l'argent, passé d'UBS à la banque Reyl, avait été transféré à Singapour sur un compte au nom d'une société panaméenne, puis sur un compte d'une société enregistrée aux Seychelles. Lorsque le scandale a éclaté, Jérôme Cahuzac a rapatrié les fonds, soit environ 600.000 euros. La banque genevoise Reyl, son patron François Reyl et le conseiller financier Philippe Houman comparaîtront également pour blanchiment de fraude fiscale. Quant à Jérôme Cahuzac, il sera aussi jugé pour des omissions dans sa déclaration de patrimoine remise lors de son entrée au gouvernement.

    Ce scandale avait mis à mal les promesses de "République exemplaire" de François Hollande. Par la suite, le gouvernement a renforcé la lutte contre la fraude fiscale, en créant un parquet national financier et une nouvelle instance, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Jérôme Cahuzac a longtemps nié "en bloc et en détail" être titulaire du compte caché. Quand le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire le 19 mars 2013, il avait démissionné mais continué de clamer son innocence.

    Ce n'est que deux semaines plus tard, confronté à l'authentification quasi certaine de sa voix sur un enregistrement compromettant, qu'il avait reconnu avoir détenu un compte caché en l'étranger. Le compte avait été alimenté par ses revenus de chirurgien mais aussi en 1993 par deux virements du laboratoire Pfizer, pour un travail de consultant. Patricia Cahuzac a reconnu devant les juges d'instruction fin 2013 l'ouverture d'un compte avec son mari sur l'île de Man en 1997, puis d'autres en Suisse, à l'insu de Jérôme Cahuzac. L'argent, plus de deux millions d'euros, avait servi à des placements immobiliers.
     

    samedi 20 juin 2015

    Mère et petite-fille escroquent le patriarche octogénaire de la famille

    Assis au fond de la salle du tribunal correctionnel de Montauban, un octogénaire, aidé d'une béquille, a bien dû mal à venir jusqu'à la barre. Victime d'escroqueries, il y vient seul, sans l'assistance d'un avocat. Les accusés qui sont également appelés à le rejoindre par la juge Nicole Bergougnan, ne lui sont pas inconnus puisqu'il s'agit de sa fille, Adeline M., 56 ans et de sa petite, Anne M., 36 ans. «Où est votre fille Anne M.?» l'interroge la présidente du tribunal. «Elle n'a pas pu venir, son fils de deux ans a une angine, elle n'a pas pu le faire garder» s'exclame Adeline L. avec une voix de matrone tournant sa tête de droite à gauche. «Où est mon avocat ! Il n'est pas là !» poursuivait-elle. «Madame si vous étiez arrivés à l'heure, il serait peut-être encore là !» lui rétorquait la magistrate qui prenait la lecture des faits reprochés aux deux femmes. «Entre mars et août 2013 à Saint-Michel où vous résidiez avec votre père que vous hébergiez, vous l'avez trompé en usant de sa carte bancaire et contrefait plusieurs chèques, confirmait N. Bergougnan. Monsieur L. a également reçu un prélèvement automatique pour payer une facture d'un compteur d'eau de votre fille. Cette dernière a avoué durant son audition qu'elle n'avait aucune autorisation pour faire ces transactions.» «C'est pas vrai (sic) !» criait la quinquagénaire qui ne manquait pas de s'adresser à son père. «Bravo papa, tu vois ce que tu as fait, c'est dégueulasse !» «Taisez-vous !» lui rétorquait la juge à plusieurs reprises alors qu'un policier était obligé de se porter vers elle en la menaçant de l'expulser de la salle si elle n'arrêtait pas de couper la parole à la présidente du tribunal. «Vous avez expliqué aux enquêteurs lors de votre garde à vue que votre père était d'accord de vous laisser faire ses transactions bancaires, de toute façon c'est mon héritage…» indiquait la juge et s'adressait désormais à l'octogénaire victime. «Et vous Monsieur L. qu'avez-vous à dire?» Esquissant un léger sourire de gêne, le vieil homme, fatigué, lâchait d'un souffle : «Elle a fait de faux chèques, c'est pas moi, c'est la banque qui m'a averti. depuis je suis parti, je ne vois plus ma fille». Avant de donner ses réquisitions, la vice-procureur V. Benalfquih ne manquait pas de dire ce qu'elle pensait de ce dossier : «C'est une triste affaire d'une personne âgée abusée par sa famille qui use de son compte bancaire pour payer leurs factures, c'est la raison pour laquelle je réclame 6 mois avec sursis et 140 heures de TIG pour la fille et 3 mois avec sursis et 70 heures de TIG pour sa mère.» Le verdict ne tardait pas à tomber, la juge condamnant les deux femmes à 3 mois avec sursis.
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/20/2128379-justice-mere-petite-fille-escroquent-patriarche-octogenaire-famille.html