vendredi 5 février 2016

Paris : elle avait fait de son compagnon un esclave

Elle l’avait battu, humilié : Zakia Medkour, 44 ans, comparaît aujourd’hui devant la cour d’appel de Paris pour avoir exercé des violences durant 15 mois sur son ex-compagnon, Maxime Gaget.
En première instance, le tribunal l’avait condamnée en mai 2015 à trois ans de prison dont 18 mois ferme et plus de 200 000 euros d’indemnisation. Mais le parquet, qui avait requis cinq ans de prison ferme — soit le maximum encouru — et un mandat de dépôt, avait fait appel.« Les actes reprochés à Mme Medkour vont au-delà de la violence », avait justifié la représentante du ministère public pour qui certains sévices subis par la victime — brûlures de cigarettes ou couteau chauffé à blanc, ingestion de force d’éponges ou de produit lave-vitres — s’apparentent à des actes de torture qui auraient pu la conduire devant une cour d’assises.
« À ces violences physiques s’est ajoutée une violence psychologique, avec brimade, isolement, contrôle total de l’autre, destruction de l’estime de soi », avait décrit la magistrate.Maxime Gaget, 38 ans, avait rencontré Zakia Medkour en 2007 sur internet et avait emménagé sept mois plus tard dans le studio parisien où elle vivait avec ses deux enfants. Mais la romance a vite tourné au cauchemar.
Souvent absent de son travail, il est licencié. Il devient alors une sorte d’«esclave domestique » obligé à dormir sur le sol dans l’entrée, sans accès à la salle de bain. Privé de ses papiers et cartes de crédit, il est également dépouillé de ses économies et menacé d’être dénoncé comme pédophile s’il se rebelle. Les sévices qu’il a subis, coups de poing, de manche à balai, de tabouret et brûlures, lui vaudront deux hospitalisations. Mais il prétendra avoir été agressé dans la rue.
J‘étais sous « l’emprise totale » de mon ex-compagne. « Au début, il y avait les sentiments, puis la peur et la honte. C’est dur pour un homme d’admettre se faire battre par une femme. Je restais aussi pour protéger les enfants », a justifié Maxime Gaget à l’audience.
C’est le propre frère de Zakia Medkour qui finira par donner l’alerte, craignant que Maxime Gaget ne finisse « dans une petite boîte ».
En première instance, les avocats de Zakia Medkour avaient plaidé le parcours chaotique de leur cliente

http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/05/2270984-paris-elle-avait-fait-de-son-compagnon-un-esclave.html

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