Le cauchemar se poursuit pour la famille de Maëlys, mystérieusement disparue dans la nuit du 26 au 27 août. Sous les verrous depuis le 3 septembre, le suspect principal nie tout en bloc ( voir par ailleurs ). Les jours qui passent ne peuvent atténuer l’immense douleur de la famille de la fillette.
À l’hôpital de Pontarlier, les collègues de Jennifer de Araujo, la maman de Maëlys, ont décidé d’agir. À leur mesure. Chaque agent de l’établissement aura la possibilité d’offrir à l’infirmière des heures de travail. « Lors du CTE (N.D.L.R. : comité technique d’établissement) du début du mois d’octobre, les représentants du personnel ont fait cette proposition », explique Lydie Lefebvre, déléguée syndicale au centre hospitalier intercommunal. « La direction a donné son accord. Un problème technique a visiblement retardé la mise en place de cette action mais la note de service est tombée le 9 novembre. »
« La moindre des choses que l’on puisse faire »
Le corps hospitalier, dans son ensemble, a maintenant jusqu’à mi-décembre pour se signaler et faire un don. « Chacun donnera ce qu’il veut, ce qu’il peut », poursuit Lydie Lefebvre, « ça peut être une RTT, une demi-journée de RTT, même une heure de travail pour certains. Et ça restera confidentiel. » Un geste qui va de soi, d’après elle : « Tout le monde a été profondément choqué par ce qu’il s’est passé. On a très vite su qu’il était question d’une de nos collègues. Ça touche encore plus. »Il y a quelques mois, la CGT avait tiré la sonnette d’alarme sur la situation « gravissime » de l’établissement, parlant de cadences à flux tendu et de personnels usés. « Mais ça ne nous empêchera pas de donner. C’est la seule façon qu’on a de l’aider. Si chacun donne ne serait-ce qu’une heure, on ne sera pas loin d’une année de travail… »
À l’hôpital, on a bien conscience que le retour de Jennifer de Araujo reste hypothétique. Et que l’épuisement de ses droits est sans doute la dernière de ses préoccupations à l’heure actuelle. « Mais on se dit que, voilà, elle aura une chose de moins à gérer et c’est aussi pour marquer notre solidarité totale envers elle et l’épreuve terrible qu’elle est en train de vivre. »
Et pas besoin de la connaître personnellement pour se sentir concerné. « Je ne l’ai jamais vue », avoue même Cynthia, une infirmière croisée au hasard d’un couloir, « mais j’ai déjà rempli la feuille, j’ai donné un jour de travail. On est une bonne partie à l’avoir fait. Je suis maman moi aussi et ce geste, c’est la moindre des choses que l’on puisse faire. Encore plus pour une collègue
- Edition Haut-Doubshttp://www.estrepublicain.fr/edition-haut-doubs
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