dimanche 19 novembre 2017

Elan de solidarité pour la maman de Maëlys

Voilà bientôt trois mois que Maëlys a disparu. À l’hôpital de Pontarlier, les collègues de Jennifer de Araujo, la maman, n’oublient pas. Le personnel de l’établissement va lui offrir des heures de travail
Le cauchemar se poursuit pour la famille de Maëlys, mystérieusement disparue dans la nuit du 26 au 27 août. Sous les verrous depuis le 3 septembre, le suspect principal nie tout en bloc ( voir par ailleurs ). Les jours qui passent ne peuvent atténuer l’immense douleur de la famille de la fillette.
À l’hôpital de Pontarlier, les collègues de Jennifer de Araujo, la maman de Maëlys, ont décidé d’agir. À leur mesure. Chaque agent de l’établissement aura la possibilité d’offrir à l’infirmière des heures de travail. « Lors du CTE (N.D.L.R. : comité technique d’établissement) du début du mois d’octobre, les représentants du personnel ont fait cette proposition », explique Lydie Lefebvre, déléguée syndicale au centre hospitalier intercommunal. « La direction a donné son accord. Un problème technique a visiblement retardé la mise en place de cette action mais la note de service est tombée le 9 novembre. »

« La moindre des choses que l’on puisse faire »

Le corps hospitalier, dans son ensemble, a maintenant jusqu’à mi-décembre pour se signaler et faire un don. « Chacun donnera ce qu’il veut, ce qu’il peut », poursuit Lydie Lefebvre, « ça peut être une RTT, une demi-journée de RTT, même une heure de travail pour certains. Et ça restera confidentiel. » Un geste qui va de soi, d’après elle : « Tout le monde a été profondément choqué par ce qu’il s’est passé. On a très vite su qu’il était question d’une de nos collègues. Ça touche encore plus. »
Il y a quelques mois, la CGT avait tiré la sonnette d’alarme sur la situation « gravissime » de l’établissement, parlant de cadences à flux tendu et de personnels usés. « Mais ça ne nous empêchera pas de donner. C’est la seule façon qu’on a de l’aider. Si chacun donne ne serait-ce qu’une heure, on ne sera pas loin d’une année de travail… »
À l’hôpital, on a bien conscience que le retour de Jennifer de Araujo reste hypothétique. Et que l’épuisement de ses droits est sans doute la dernière de ses préoccupations à l’heure actuelle. « Mais on se dit que, voilà, elle aura une chose de moins à gérer et c’est aussi pour marquer notre solidarité totale envers elle et l’épreuve terrible qu’elle est en train de vivre. »
Et pas besoin de la connaître personnellement pour se sentir concerné. « Je ne l’ai jamais vue », avoue même Cynthia, une infirmière croisée au hasard d’un couloir, « mais j’ai déjà rempli la feuille, j’ai donné un jour de travail. On est une bonne partie à l’avoir fait. Je suis maman moi aussi et ce geste, c’est la moindre des choses que l’on puisse faire. Encore plus pour une collègue


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