Le biochimiste Fernand Dray, ancien directeur du laboratoire Uria de l'Institut Pasteur chargé d'extraire l'hormone de croissance, a défendu mercredi le travail de son unité avec pugnacité malgré ses 88 ans.
Le scientifique, poursuivi notamment pour homicide involontaire, était entendu pour la première fois depuis le début du procès de l'hormone de croissance devant la cour d'appel de Paris.
Vif, prolixe, cet homme de 88 ans à l'allure chétive a longuement répondu aux questions du président Didier Wagogne.
Fernand Dray, au titre de responsable du laboratoire Uria, est soupçonné d'avoir commis, dans les années 1980, des négligences dans l'extraction et la purification de l'hormone de croissance tirée des hypophyses, ces glandes crâniennes prélevées sur des cadavres.
M. Dray s'est "insurgé" contre les rapports d'expertises qui voudraient faire de son unité "le producteur" de ce traitement destiné à accélérer les croissance des enfants trop petits.
"Le travail de Pasteur était d'extraire et purifier une matière brute que la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) transformait en médicament", a-t-il rappelé, renvoyant explicitement une partie de la responsabilité des contrôles à cette dernière.
Un ancien cadre de cet organisme, Marc Mollet, avait comparu au procès de première instance. Le parquet avait fait appel de sa relaxe mais il est mort avant le second procès.
Deuxième axe de défense du Pr Dray : le manque de connaissances scientifiques sur les risques de transmission infectieuse de l'hypophyse à l'hormone à l'époque des faits.
"Il y a une période où on savait pas, où on essayait juste d'être le plus efficace tout en travaillant proprement", a expliqué le scientifique. "Il n'y avait pas de sentiment de dangerosité".
Il date "la frontière" au mois de mai 1985, au moment où ont été révélés à l'étranger les premiers de cas de contamination de jeunes traités à l'hormone par la maladie de Creutzfeldt-Jacob (MCJ).
De nombreux pays ont alors suspendu la distribution de ce produit. La France l'a poursuivie jusqu'en 1988 et compte à elle seule plus de la moitié des cas de MCJ liés à l'hormone de croissance.
http://www.lepoint.fr/societe/hormones-de-croissance-combatif-le-pr-dray-defend-son-laboratoire-06-10-2010-1245685_23.php
1 commentaire:
moi mon frere est mort de cette salle maladie.et tous le millieux de l institut pasteur connaissais les risques.alor en prison .vieux ou pas.proffesseur ou eboueurs.vous avez gagner de l argents avec cette hormone.vous avez etais prevenues des risque.et vous avez prelever cette hormone sure des cadavres sans verifier de quoi ils etaient deeder?alor maintenant ne me dite pas que vous saver pas?ils faut payer.rostaing jerome
Enregistrer un commentaire