C'était le dimanche 17 février 2008. Vers 8 h 45, un promeneur découvrait le corps sans vie d'une jeune fille, à moitié immergée dans la Deûle, au pied du Colysée de Lambersart. Clélia Médina, 18 ans, a été étranglée, avant de succomber à un déferlement de coups très violents portés au visage à l'aide d'un objet contondant.
Très rapidement, la police sait que la jeune fille a passé la soirée précédente au Flib', une discothèque en vue de la rue Gambetta, à Lille. La piste de la mauvaise rencontre semble alors peu probable : Clélia n'a pas subi d'agression sexuelle, ne semble pas s'être défendue, et ses bijoux ne lui ont pas été dérobés.
Un garçon pour deux filles
Au fil des investigations, le film de la soirée se précise et l'étau se resserre : on apprend que Clélia est partie de cette discothèque vers 4 h avec une de ses amies, Justine. Toutes deux sont alors montées à bord de la Twingo du petit ami de Clélia, Julien Sailly. Entre eux deux, la relation semble compliquée, faite de séparations et de rabibochages. Et pour compliquer le tout, Julien entretient une autre relation avec une amie de Clélia, Priscilla, qui était d'ailleurs de la soirée au Flib'. Mais chacune des deux jeunes filles se croit l'heureuse élue...
« Voyant Clélia monter avec Julien, celle-ci a aussitôt envoyé un SMS à son amie pour lui dire qu'elle sortait avec lui », raconte Maître Blandine Lejeune, qui assurera la défense de la partie civile à Douai, pour le procès d'assises qui s'ouvre demain lundi.
Une dispute s'engage alors entre une Clélia furieuse d'avoir été trompée et un Julien agacé d'être découvert. Des coups sont échangés sous les yeux de Justine. Et lorsque le véhicule arrive chez elle, à Haubourdin, celle-ci est suffisamment inquiète pour demander à Clélia de rester dormir chez elle. En vain.
Le reste appartient aux débats qui vont s'engager aux assises. Julien Sailly a toujours nié avec vigueur être responsable de la mort de Clélia. Il affirme sans discontinuer depuis trois ans et demi qu'il l'a déposée à un rond-point à quelques centaines de mètres de chez elle, à Erquinghem-le-Sec.
Une version que défendra Maître Éric Dupont-Moretti (*), avocat du jeune homme, qui a été incarcéré pendant un an avant d'être libéré en février 2009. Mais le ténor du barreau lillois a beau être surnommé « acquittator » en raison de ses talents de pénaliste et des nombreux acquittements - comme celui tout récent de Loïc Sécher - obtenus aux assises, cette fois, la tâche sera rude.
Car si aucune preuve « parfaite » n'est brandie contre son client, un faisceau d'indices risque d'ébranler sa ligne de défense. Il y a d'abord ce cric, qui pourrait être l'arme du crime, et qui a été retrouvé au fond de la Deûle à l'endroit même où Clélia a été retrouvée. Or, ce cric a appartenu à une Twingo, et celle de Julien en était dépourvue lorsque les enquêteurs l'ont inspectée. Ils y ont aussi trouvé une forte odeur de produits ménagers, comme si le véhicule avait été nettoyé de fond en comble pour effacer des indices.
Il y a enfin ces traces de sang retrouvées sur les chaussures du jeune homme. En outre, plusieurs témoins ont assuré que Julien s'était déjà montré violent à plusieurs reprises à l'égard de Clélia.
Sa mère, Carole, qui le 18 juin, est allée se recueillir comme chaque mois devant le ponton devant lequel Clélia a été trouvée morte, sera bien sûr présente avec sa famille et ses amis tout au long du procès, qu'elle attendait avec hâte depuis de nombreux mois. « Plus on se rapproche de l'audience, plus on a peur, confie-t-elle. Mais on a tout de même envie de savoir, d'entendre les experts, les témoins, et surtout Julien. J'ai envie qu'il me regarde, et qu'il me dise la vérité. On ne tournera pas la page, mais cela nous enlèverait un gros poids ». Le verdict de la cour, lui, est attendu pour mercredi soir.
http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011/06/26/clelia-a-t-elle-ete-tuee-par-son-petit-a.shtml
On pence toujours à toi Clélia tu es un ange partie trop tôt, la véritée va éclatée c'est sur. Ils vont craquer bisous de ton petit nuage ma belle
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