Danielle Canarelli, 59 ans, a été condamnée à un an de prison avec sursis en décembre 2012 pour sa responsabilité dans le meurtre de Germain Trabuc. Le procès en appel s’ouvre aujourd’hui au tribunal d’Aix-en-Provence.
Le médecin est poursuivi pour homicide involontaire après avoir certifié contre l’avis de plusieurs confrères que son ancien patient, Joël Gaillard, n’avait pas de pathologie mentale avant que ce dernier ne tue à coups de hachette le compagnon de sa grand-mère à Gap, dans les Hautes-Alpes, en 2004.
Le tribunal correctionnel de Marseille avait estimé en première instance que «les défaillances relevées» dans le suivi de Joël Gaillard, de 2000 à 2004 à l’hôpital Edouard-Toulouse de Marseille, étaient «à l’origine de l’errance du patient, de la fuite de l’établissement puis du passage à l’acte».
Vingt jours après sa fugue, le 9 mars 2004, le malade tuait le compagnon octogénaire de sa grand-mère, Germain Trabuc. Le «point d’orgue d’un parcours médical marqué d’une succession d’échecs», soulignait le jugement, aux mots très durs à l’encontre du docteur Canarelli. Des antécédents sous-estimés, des incidents banalisés, des alertes méconnues : «L’attitude de cette dernière a confiné à l’aveuglement», selon le tribunal. «Elle a persisté dans son approche thérapeutique en négligeant les avis multiples et concordants émanant de ses confrères», qui avançaient le diagnostic d’une «schizophrénie paranoïde» chez un patient ayant déjà commis plusieurs agressions, dont une tentative d’assassinat. Pendant la période de soins, Joël Gaillard, 44 ans aujourd’hui, fut hospitalisé d’office à quatre reprises. Or, à chaque fois, la praticienne lui a très vite accordé des sorties d’essai, mettant en avant «une relation de confiance avec l’équipe» et «une absence de symptomatologie patente».
Le risque zéro n'existe pas
À l’audience, elle avait reconnu avoir été confrontée à un «problème de diagnostic», évoquant une «énigme». Dans ces conditions, pourquoi ne pas avoir passé la main ? Elle aurait pu «envisager une hospitalisation en UMD» (Unité pour malades difficiles) ou confier ce patient à une autre équipe, ont relevé les magistrats, affirmant qu’elle s’était «arc-boutée sur ses convictions».Le Docteur Jean-Pierre Baucheron était son chef de service à l’hôpital Edouard-Toulouse. Il a témoigné en sa faveur en première instance, comme il le fera lors du second procès : «Elle a agi correctement», assure-t-il, «Danièle Canarelli est un bouc émissaire». À l’issue du premier procès, l’avocat de Danièle Canarelli, Me Sylvain Pontier, avait réagi : «On aurait compris» si le meurtre avait eu lieu immédiatement après la fugue, mais «20 jours après, il s’est passé mille événements dans la vie de ce patient».
«Le tribunal ne juge pas la psychiatrie, il juge un cas d’espèce», avait pris soin de rappeler le président Fabrice Castoldi en rendant son délibéré. En effet, «la loi n’impose pas au médecin une obligation de résultat», de surcroît «la prédictivité et le risque zéro n’existent pas». Dans le cas présent, la prévenue «a pu inscrire ses observations cliniques et ses analyses dans la durée», pour autant, elle «est restée dans l’incapacité de poser un diagnostic».
Danièle Canarelli s’est retrouvée sur le banc des prévenus après la plainte de Michel Trabuc, un des fils de la victime, qui avait également engagé une action contre le préfet, le directeur du centre hospitalier, un autre médecin et des proches du meurtrier.
«J’ai fait ce combat pour la mémoire de mon père parce qu’un non-lieu (Joël Gaillard ayant été déclaré irresponsable pénalement en raison de ses troubles psychiatriques), ça ne me satisfaisait pas du tout», explique Michel Trabuc qui espère que la cour d’appel confirmera la peine de la psychiatre. Réponse aujourd’hui.
http://newsletter.ladepeche.fr/Go/index.cfm?WL=19549&WS=291720_2501986&WA=3676
1 commentaire:
Joël Gaillard et sa mère Marlène Gaillard Ubaud ne sont pas malades, ils n'ont aucunes pathologies connues à par le fait qu'ils m'ont tout deux menacés de finir assassinée comme Trabuc, j'ai porter plainte affaire classer sans suite, nous vivons dans un monde de drogue, de pédocriminels, d'assassins et de viols orchestrer par l'état Français.
Boukhris Samira pour la protection de mes enfants.
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