lundi 29 février 2016

Mort d’Aurélie Fouquet : le procès s’ouvre mardi

Neuf personnes sont jugées pour le projet avorté de braquage en 2010 qui s'était soldé par la mort de la policière municipale, au terme d'une course-poursuite sanglante sur l'A4.
Le projet de braquage s’était soldé par la mort d’Aurélie Fouquet. La première policière municipale tuée dans l’exercice de ses fonctions. Neuf personnes, dont Redoine Faïd, impliquées dans un projet avorté de braquage en 2010, sont jugées à partir de mardi par la cour d’assises de Paris. Considéré comme le possible chef de cette bande armée, le braqueur Redoine Faïd ne sera pas jugé pour meurtre mais pour "tentative de vol en bande organisée avec usage ou menace d'armes en état de récidive". Les investigations n'ont pas établi son implication directe dans la fusillade qui avait coûté la vie à la fonctionnaire de 26 ans à Villiers-sur-Marne, dans le Val-de-Marne.
Une course-poursuite effrénée. Au matin du 20 mai 2010, à Créteil, des policiers repèrent deux impacts de balle dans la carrosserie d'un utilitaire arrêté à un feu. Dans le véhicule, plusieurs hommes armés en route pour aller braquer un fourgon de transport de fonds. Le commando démarre en trombe, marquant le début d'une fuite effrénée sur l'A4, au cours de laquelle les malfaiteurs cagoulés, gantés et en treillis, incendient leur véhicule, et en braquent plusieurs autres.
Pour échapper à la police, le commando n'hésite pas à ouvrir plusieurs fois le feu, faisant plusieurs blessés. A Villiers-sur-Marne, c'est une vingtaine de tirs qui atteint la voiture dans laquelle se trouve Aurélie Fouquet. "Une opération de guerre qui ne pouvait aller qu'au bout de sa logique guerrière", a résumé en février 2014 le parquet de Paris dans ses réquisitions. Car au terme de cette course poursuite meurtrière, les suspects parviennent à disparaître.
Les quatre hommes du commando identifiés. Au terme de quatre ans d'investigations, deux juges parisiens ont prononcé en avril 2014 la mise en accusation de neuf personnes. Ils ont identifié les quatre hommes qui composaient le commando armé. Mais les investigations n'ont pas permis de déterminer celui ou ceux d'entre eux qui ont tiré.        Considérant que les quatre étaient "solidaires" dans leurs actes, ils en ont renvoyé trois pour "meurtre en bande organisée sur personne dépositaire de l'autorité publique", selon une source proche du dossier.
Le cas du quatrième, actuellement détenu en Algérie, a été disjoint de la procédure. Ils ignorent par ailleurs où se trouve l'un des trois hommes renvoyés pour "meurtre" qui, blessé dans la fuite, pourrait ne pas avoir survécu.
Le braqueur Redoine Faïd, personnage clé de l’affaire. Les juges n'ont toutefois pas renvoyé Redoine Faïd, 42 ans, pour "meurtre". Ils ont en effet estimé que rien ne permettait d'affirmer que cet homme, déjà condamné pour braquage, se trouvait dans le commando de braqueurs. En revanche, tout semble indiquer qu'il était l'organisateur du commando.
A l'origine, les braqueurs devaient attaquer un fourgon blindé. Et il se trouve que le braquage de  "tirelires" est justement LA spécialité de Rédoine Faïd. La veille du drame, les malfaiteurs, en convoi, ont fait des repérages. Parmi eux, Rédoine Faïd, filmé par les caméras de surveillance d'une station-service au moment de faire le plein. Le voyou n'a pas d'alibi et connaît la plupart des suspects, dont certains ont grandi dans l'Oise, tout comme lui.
A l'époque de la fusillade, Rédoine Faïd publiait un livre pour raconter son parcours de braqueur repenti. Il apparaissait même dans un documentaire de Canal+ sur les nouveaux caïds des cités. Un reportage où les policiers ont reconnu après coup une arme, une voiture et des suspects liés à la fusillade de Villiers-sur-Marne. Il n'empêche, Rédoine Faïd nie toute implication.

http://www.europe1.fr/faits-divers

Aude : elles avaient laissé la victime empalée sans appeler les secours

A la suite d'un "pugilat" en mai 2010 à Coursan dans l'Aude, Patrice, la victime, avait été grièvement blessée. Les mères des deux garçons par qui la rixe aurait démarré, devaient répondre, vendredi 26 février, de "non-assistance à personne en danger".
Deux mères de famille ont été condamnées pour non-assistance à personne en danger. Patrice a failli laisser la vie dans cette bagarre où "une meute de gitans en furie", selon Me Blandine Ponrouch, s'est abattue sur lui. Le jeune homme a été retrouvé par les secours à Coursan, le 13 mai 2010, empalé sous le bras sur une grille
Inconscient ou peut-être mort, il avait été laissé pendu après avoir été battu. La "meute" s'était enfuie, disparue dans les rues du village. Seules deux personnes sont restées sur place et n'ont rien fait. Incarnation et Sabine, les mères des deux garçons par qui la rixe aurait démarré, devaient répondre, vendredi 26 février, de "non-assistance à personne en danger".

Un acharnement

A l'audience, elles ont toutes deux choisi de garder le silence. En fin de journée, ce 13 mai 2010, la sœur de Patrice se plaint d'avoir été battue par son ex-petit-ami, Arnaud (le prénom a été modifié), mineur au moment des faits. Pour la venger, son frère part demander des explications et le gifle. La situation dégénère, une bagarre démarre aussi avec Marc (le prénom a été modifié). Quinze minutes plus tard, ce sont dix ou quinze personnes qui se rendent au domicile de Patrice. Le groupe a voulu entrer. Son fils a pris la fuite par l'arrière de la maison. Mais il était attendu.
 
"Vous étiez présentes et vous n'avez pas appelé les secours"
 
Dans son impulsion pour sauter une grille, il se désinsère le tendon d'Achille et s'empale. Le groupe s'acharne sur lui, en le tirant, il enfonce la grille davantage. La victime recevra également des coups de nerfs de bœuf : traumatisme crânien et contusions Si Incarnation et Sabine comparaissaient, hier, c'est parce que "vous étiez présentes et vous n'avez pas appelé les secours", a rappelé la présidente du tribunal. La question a été de savoir s'il y avait pour ces deux femmes un danger en avertissant les secours, par crainte de représailles éventuelles. "Non" a souligné le tribunal, "car tout le groupe était dispersé à ce moment-là".

"Un silence pour ne pas se contredire"

Pour Me Pascal Oudin, partie civile, "si les prévenues gardent le silence, c'est pour éviter de se contredire. La victime était empalée, tête baissée. Elles ne savaient pas s'il était vivant ou mort, elles sont parties s'occuper de leur fils". Ces arguments ont été réfutés par la défense. Me Isabelle Fornairon, pour Sabine, "Ma cliente avait peur pour elle ou pour son fils qu'elle a trouvé avec le visage en sang".
Quant à Me Blandine Ponrouch, pour Incarnation, elle rappelle que sa cliente a crié : "Il faut arrêter sinon vous allez le tuer, ce qui montre l'action personnelle face à une personne en péril. Je demande la relaxe". Pour le procureur : "Elles connaissaient le péril que courrait la victime, il n'y avait pas de danger pour elles. Mais on le laisse pendu à la grille et on part. On prend soin de mettre à l'abri l'un des enfants à Lunel". Le tribunal a décidé de condamner Sabine à trois mois avec sursis, tandis qu'Incarnation écope d'une peine de trois mois ferme.
(SOURCE : L'INDÉPENDANT)

http://www.midilibre.fr/2016/02/27/aude-elles-avaient-laisse-la-victime-empalee-sans-appeler-les-secours,1292341.php

dimanche 28 février 2016

Le procès de l'explosion du vapocraqueur de Carling commence lundi

L’usine Total Petrochemicals et son ancien directeur sont poursuivis lundi pour "homicides involontaires dans le cadre du travail et blessures involontaires" après la mort le 15 juillet 2009 de deux ouvriers dans l’explosion d’un vapocraqueur, sur le site de Carling, près de Saint-Avold en Moselle.
Lundi, Total Petrochemicals et l'ancien directeur de l'usine de Carling Saint-Avold, en Moselle, devra répondre d'"homicides involontaires" lors de l'explosion du vapocraqueur de Carling Saint-Avold en Moselle, le 15 juillet 2009. Le procès a lieu au tribunal correctionnel de Sarreguemines. C'est l'explosion du surchauffeur de l'installation industrielle qui a tuée les deux hommes : Maximilien Lemerre, en formation et Jérôme Griffoul, opérateur certifié.

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice

Elle dérobe 170.000 euros de jeux à gratter : une femme de ménage condamnée

Pour avoir dérobé des jeux à gratter d'une valeur de 170.000 euros dans les Yvelines, une femme de ménage a été condamnée ce jeudi à 12 mois d'emprisonnement avec sursis. Ces larcins lui avaient rapporté près 100.000 euros.
Le soir, seule dans le tabac-presse, elle volait des jeux à gratter. Une femme de ménage a été condamnée ce jeudi à 12 mois d'emprisonnement avec sursis. Pour complicité, sa fille a quant à elle écopé de six mois d'emprisonnement avec sursis. Les deux femmes seront en outre mises à l'épreuve pendant trois ans.
Ticket piégé
A l'origine de l'affaire : un constat du gérant de ce commerce d'Elancourt à l'occasion d'un bilan annuel, en octobre : des milliers de tickets à gratter de la Française des Jeux manquent à l'appel. La sûreté urbaine de la ville auditionne d'abord les employés, parmi lesquels la femme de ménage. Sans succès.
Les policiers et la Française des Jeux départementale décident alors de piéger un billet issu d'un lot présumé volé, raconte un enquêteur: "Un ticket gagnant invalidé, qui déclenche une alerte" lorsqu'il est encaissé. Le stratagème fonctionne: sur la trace du petit bout de papier, les policiers remontent à la femme de ménage, une Portugaise de 50 ans, et sa fille, 30 ans, filmées dans un bar en train de l'encaisser.
Flagrant délit
La quinquagénaire ne travaille au tabac qu'une heure par jour, mais à la fermeture. Seule, elle peut se servir à l'abri des regards. Afin de percevoir l'argent des tickets gagnants, elle se rend régulièrement dans des troquets voisins, accompagnée de sa fille.
"A travers le rideau" du tabac-presse, la police finit toutefois par la surprendre en flagrant délit de vol. Les enquêteurs retrouvent des tickets volés dans ses poches, puis d'autres chez elle, sous des piles de vêtements.
100.000 euros de gains
Elle reconnaît des gains faramineux, environ 80.000 euros, que la police chiffre plutôt à 100.000. Pour se justifier, la femme invoque des problèmes financiers : l'argent lui aura servi à apurer ses dettes, mais aussi à racheter "mobilier, téléviseur, électroménager, tout !". Le gérant du tabac, lui, déplore au total une perte de 170.000 euros.
"C'est une pauvre femme qui souffrait d'une grosse addiction aux jeux", décrit l'enquêteur. Elle rejouait d'ailleurs une partie des gains issus des tickets volés. Il conclut: "Tant qu'elle a gagné, elle a joué".
 

samedi 27 février 2016

Luenllois : home-jacking, la fille est défigurée, la mère décédée

L'un des trois mis en cause de cette agression datant de fin mars 2014, près de Lunel, demande sa remise en liberté.
Devant la cour d'appel de Montpellier, Mourad Chaloukh, 31 ans, le promet : "c'est malheureux ce qui s'est passé, mais j'y suis pour rien !". Il est en détention provisoire depuis dix-huit mois dans une affaire criminelle qui a éclaté à Saint-Just, près de Lunel (Hérault) : un home-jacking ultraviolent qui avait vu une dame de 90 ans mourir après que sa fille de 69 ans a été violentée par des malfaiteurs. "Est-ce que vous avez trouvé mon ADN ? Non ! Un seul individu me met en cause, est-ce que ça suffit ? Il cherche à se défausser, il ment" assure Chalouk, 31 ans, qui demande sa remise en liberté
"Elle entend encore dans sa tête le bruit des os qui craquent"
Le 27 mars 2014, trois individus encagoulés pénètrent dans la propriété d'une sexagénaire qui est bousculée, neutralisée d'un coup de décharge électrique et frappée à coups de pied dans la tête, à tel point que sa boîte crânienne est enfoncée. La victime est ensuite ligotée et bâillonnée et sommée de donner le lieu supposé du coffre-fort... "Ma cliente a pris un coup de Tazer, elle a été projetée à terre, on lui a a écrasé le visage qui a reculé d'1,5 cm, on a même pu retrouver la trace de la basket, dénonce Me Iris Christol, partie civile. Elle entend encore dans sa tête le bruit des os qui craquent. Et sa mère a eu le syndrome du cœur brisé, elle en est morte".

Elle a vu sa fille blessée et a fait une crise cardiaque fatale

La sexagénaire a supplié les malfaiteurs de partir parce que sa mère, habitant dans la maison d'à côté, allait arriver. Ce qui n'a pas manqué : la vieille dame a alors été immobilisée sur une chaise à l'étage. Et quand les individus sont partis, avec 800 € de butin, elle est descendue, elle a vu sa fille blessée prise en charge par les pompiers et a fait une crise cardiaque fatale.
Les gendarmes, grâce à l'ADN retrouvé sur du ruban adhésif, ont réussi à confondre un certain Redouane Quabbari. Puis, ils se sont rapidement intéressés à son ami Chaloukh avec qui il traînait dans un snack de Lunel. Parce que deux semaines après le home-jacking de Saint-Just, ces préparateurs de commande ont attaqué une bijouterie à la massette près de Montpellier, sans rien emporter. Et que Quabbari a “balancé” son ancien meilleur ami. Mais aussi parce que dans le répertoire de Chalouk, les enquêteurs ont retrouvé le numéro d'un certain François Besse de Marseille, un nom bidon mais dont la ligne a “borné” aux alentours de la maison de Saint-Just.
"On dit que Chaloukh est le coupable idéal, mais tout ça sera léger devant la cour d'assises ! Depuis le début il est constant pour dire que ce n'est pas lui" rappelle son avocat Me Bernier. L'avocat général s'oppose catégoriquement à la remise en liberté de Chaloukh, évoquant le risque de cavale. S'il est jugé devant les assises, il risque la perpétuité : il est en récidive après avoir écopé de 12 ans devant les assises de l'Aude pour des extorsions. Au moment du home-jacking, il était en liberté conditionnelle.
(*) Décision lundi 29 février.

http://www.midilibre.fr/2016/02/26/home-jacking-la-fille-est-defiguree-la-mere-decedee,1292293.php

vendredi 26 février 2016

Matricide: acquittement en appel pour 2 frères

Ce verdict est identique à celui prononcé en première instance, devant les assises de la Loire, le 14 juillet 2014, où les deux accusés avaient également bénéficié d'un acquittement.  A Lyon, Aurélien et Johan Toinon, qui ont toujours clamé leur innocence, étaient rejugés pour assassinat et encouraient la réclusion criminelle à perpétuité.

"Ma mère, je l'aimais. Elle me manque énormément. Je ne suis pas un assassin", avait déclaré dans un sanglot, Aurélien, avant que la cour ne parte délibérer pendant un peu plus de 2h30. Les dénégations des deux frères tout au long d'un procès commencé le 18 février, n'ont cependant pas eu l'air de convaincre l'avocat général André Merle qui avait requis jeudi 20 ans de prison à l'encontre d'Aurélien et 15 ans contre Johan.

Hormis la réalité d'une famille à la dérive entre alcoolisme et ressentiments, le procès d'appel n'a pas permis de lever le voile sur l'assassinat très violent de la mère adoptive, retrouvée morte le 15 juillet 2010 sur son lit, dans la ferme familiale de Saint-Galmier dans la Loire. Annie Toinon y vivait avec son mari et leurs quatre enfants issus d'une même fratrie polonaise, adoptée en 1993.  La soeur et un troisième frère ainsi que le père adoptif se sont constitués parties civiles dans ce dossier qui pâtit d'une enquête que la défense jugeait bâclée.

Pour André Merle qui portait déjà l'accusation en première instance: "Annie Toinon a été mortellement frappée à la tête avec une barre de fer par Aurélien Toinon assisté de Johan Toinon, le tout dans un concert criminel prémédité depuis des semaines qui devait concerner les deux parents mais qui finalement (...) ne s'est déroulé que partiellement." Une thèse également défendue par Me Laurent Verilhac, l'avocat du père adoptif Bernard Toinon qui s'est dit certain de la culpabilité des deux frères.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Affaire Godard: 16 ans après, Marie France et Marius sont déclarés morts

En décembre dernier, 16 ans après leur disparition inquiétante, en l'absence de corps, le tribunal de grande instance de Caen a rendu un jugement de "déclaration d'absence". L'équivalent d'un acte de décès. Une procèdure qui a des conséquences sur le plan civil, notamment pour la gestion des biens par les descendants mais qui n'est pas irréversible. Si Marie France et Marius réapparaissaient, ils reprendraient leur droit.


L'affaire Godard

C'est en 1999 que débute le mystère Godard. Le 1er septembre, Le docteur caennais Yves Godard embarque à Saint Malo à bord d'un voilier avec ses deux enfants, Marius, 4 ans à l'époque, et Camille 6 ans. On ne les reverra jamais. Le crâne de la petite fille a été repêchée dans la baie de Saint Brieuc le 6 juin 2000. Des os de son père, le docteur Godard, sont aussi récupérés en mer en 2006 au large de Roscoff. On ne trouve pas de trace de Marius. Quant à Marie France, l'épouse d'Yves Godard, on a retrouvé des traces de son sang dans leur domicile de Tilly sur Seulles mais aussi dans la camionnette du couple. Marie France aurait 60 ans aujourd'hui.


L'affaire est close?

L'affaire Godard reste donc une énigme. Les cartes professionnelles du docteur, retrouvées régulièrement sur des plages bretonnes, ont tenu en haleine les enquêteurs mais n'ont mené à aucune piste. L'affaire Godard est désomais close.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/affaire-godard-15-ans-apres-marie-france-et-marius-sont-declares-morts-937386.html

Histoires à la barre

Il frappait son amie enceinte avant de proférer des menaces de mort. Le prévenu est un jeune homme de 19 ans, Aurélien, cheveux ras, qui porte un sweat-shirt à capuche. Il comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Montauban pour des faits remontants pour les plus récent au 15 décembre 2015, à Grisolles. Séparé de son ex petite-amie de 17 ans avec laquelle il a eu un enfant, il est accusé de violences habituelles entre décembre 2014 et décembre 2015 sur cette dernière, alors que celle-ci était enceinte. Gifles, strangulations, coups dans le ventre… Puis le 15 décembre dernier, il se présente au domicile de la mère de son ex avec un couteau, et menace de mort le nouveau petit-ami de la victime en déchirant l'un de ses vêtements. Si le procureur Chaumeton comprend «l'angoisse de devenir parent à cet âge», elle souligne «l'immaturité» du prévenu, et demande lors de son réquisitoire «un recadrage pour cet homme pas encore condamné, mais pas excusable». L'avocat de la défense a souligné «la situation encore plus difficile pour un jeune de 19 ans de devenir père, ainsi qu'une prise de conscience de l'accusé», qui a d'ailleurs reconnu les faits. Le tribunal l'a condamné à 6 mois de prison avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve, avec obligation de soins, obligation de justifier une recherche d'emploi et obligation de participation à un stage de sensibilisation aux violences conjugales.
« Montauban >son fusil de chasse se retrouve dans les mains de son fils de dix ans. Samuel F. et Jonathan L. sont deux cousins résidant à Montauban. Le premier est poursuivi pour cession le 15 novembre dernier d'une arme de catégorie D-1, à savoir un fusil de chasse, sans demande d'enregistrement auprès de la préfecture. Le deuxième pour acquisition de cette même arme, et soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, et la sécurité de son enfant. Samuel, titulaire d'un permis de chasse, cède donc son arme à Jonathan qui ne possède pas encore le permis. Quelques temps plus tard, une patrouille de police municipale découvre que le fils de Jonathan est en possession de l'arme chargée. Le premier prévenu est condamné à 500 euros d'amende. Le deuxième, avec de plus lourdes charges, écope de trois mois de prison avec sursis, 500 euros d'amende et confiscation de l'arme en question»
http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/26/2284829-histoires-a-la-barre.html

Rixe fatale de Saint-Lys : une reconstitution dans «la dignité»

La photo de Christophe Cappellari accompagnée de ces mots : «Assassin, tu as tué un ange. Tu as détruit une famille». Mercredi soir, petit à petit, la famille et les amis de cet électricien tué à coup d'arme blanche, dans la nuit du 17 mai 2014 au cours d'une rixe dans un bar de Saint-Lys, se sont massés contre les barrières métalliques gardées par un important dispositif de gendarmerie. Un hommage, une façon de soutenir sa compagne et un moyen de se souvenir encore.
De l'autre côté des barrières se tenait la reconstitution de cette soirée fatale au cours de laquelle Gregory Le M., aujourd'hui 35 ans, a donné un coup de couteau mortel à Christophe Cappellari, 28 ans, le compagnon de la fille du responsable du bar «Le Millénium», qui fêtait la dernière soirée de l'établissement.
 
Orchestrée par la juge d'instruction, la reconstitution a permis au suspect mais aussi aux victimes et témoins de se remémorer cette tragique soirée. Pour Me Kamel Benamghar, l'avocat de la défense, ce moment «incontournable» de l'instruction a permis de mettre en exergue certains points. «On découvre qu'il n'y a pas seulement deux versions mais cinq, a-t-il résumé à l'issue. C'est là la richesse de ce dossier. Ce soir-là, il y a une dynamique, un mouvement de foule, une bousculade.»
Réalisée «dans un état d'esprit respectueux et très digne», la reconstitution, à laquelle ont également assisté les avocats des victimes, Mes Georges Catala et Laurent Boguet, s'est terminée peu avant minuit.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/26/2284824-rixe-fatale-de-saint-lys-une-reconstitution-dans-la-dignite.html
 
   

Il voulait vraiment tuer son frère

Dans les temps immémoriaux, il y avait Caïn et Abel, deux frangins qui se détestaient cordialement, ou plutôt l'un d'eux détestait l'autre au point de le tuer. Et voilà que l'histoire se répète, ici à Tarbes, avec Baïda et Jocedi. Lundi dernier, les policiers interpellent au domicile maternel le jeune homme de 23 ans qui venait de porter un coup de couteau à la gorge de son demi-frère de 18 ans (voir notre édition d'hier). Dans le box, encadré par la police, le jeune homme est d'un calme olympien. «Je suis stupéfaite par ce dossier, dira la présidente Élisabeth Gadoullet. Stupéfaite et très inquiète aussi. Car vous êtes particulièrement dangereux.» La magistrate raconte les faits tels qu'ils se sont déroulés lundi : «Vous avez attendu que votre mère rentre au domicile, vous êtes allé chercher un couteau dans la cuisine, vous vous êtes très calmement dirigé vers votre petit frère et vous l'avez frappé froidement en visant la gorge. Vous vouliez vraiment le tuer ?».
La réponse est calme, nette, aussi précise que brève : «Oui». Un moment de flottement s'installe dans le prétoire : «Vous regrettez votre geste ?». Là encore, calme absolu : «Non, il l'avait mérité. Il ne respecte rien ni personne. Je ne le supporte plus. Il ne fait que des conneries et ma mère le défend sans arrêt». La magistrate relève «qu'en fait, ce que vous reprochez à votre frère, toute la famille vous le reproche, à vous». En effet, depuis son cuisant échec en sport-études de foot, Baïda ne fait plus grand-chose, mais exige beaucoup : qu'on lui paie ses clopes, ses fringues de luxe, ses sorties… Et pour une veste de survêtement empruntée sans sa permission, il plante le petit frère, avec un certain sens du théâtre : «J'ai attendu que ma mère revienne pour qu'elle voie bien que je n'ai pas de lien de parenté avec lui, sauf par elle. Je veux qu'ils changent de nom, c'est le nom de mon père, c'est le mien ! Je suis un homme !». La présidente hausse le ton : «Qu'est-ce que vous faites à ne rien faire chez votre mère alors ? Assumez-vous !».
La mère va dresser un portrait édifiant de son fils, à tel point que le ministère public va se retrouver à cours d'arguments : «Après un réquisitoire maternel pareil, je n'ai plus grand-chose à dire, si ce n'est qu'il vit aux crochets de son entourage et fait preuve d'une dangerosité inquiétante, avec ces envies meurtrières». La défense interprète son geste «comme un appel au secours, pour prouver qu'il existe au sein de la famille».
Le tribunal va suivre les réquisitions à la lettre «parce que les faits sont extrêmement graves et qu'il s'en est fallu de très peu pour qu'on se retrouve aux assises» : 18 mois de prison, dont 12 mois avec sursis, mise à l'épreuve pendant 2 ans ; obligation de soins psychologiques, obligation de travail et interdiction de rencontrer la victime.

http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/26/2284367-voulait-vraiment-tuer-frere-gilles-collegue-ami-durant-vingt-ans.html

jeudi 25 février 2016

Patrick Henry fixé en mars sur sa demande de liberté conditionnelle

Patrick Henry, condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un enfant, saura le 31 mars si la cour d'appel de Paris lui accorde le bénéfice de la liberté conditionnelle, a indiqué aujourd'hui son avocate. «La cour a mis en délibéré au 31 mars. C'est un signe du destin car c'est la date d'anniversaire de mon client», a déclaré Me Carine Delaby-Faure à la sortie de l'audience de la cour qui examinait la demande de ce détenu de 62 ans, dont près de 40 années passées en prison.

Le 7 janvier, le tribunal d'applications des peines à Melun, où Patrick Henry est détenu, lui avait accordé de bénéficier de la libération conditionnelle au terme d'un parcours de probation de 16 mois. Mais le parquet avait aussitôt fait appel, jugeant «pas assez encadrant» l'accompagnement prévu pour ce homme retourné derrière les barreaux en 2002, après l'échec de sa réinsertion.

Patrick Henry, condamné à la réclusion à perpétuité en 1977 pour le meurtre de Philippe Bertrand, un enfant de sept ans, avait échappé de justesse à la peine de mort. Il avait obtenu la liberté conditionnelle après 25 ans de prison, sortant en mai 2001 sous les feux des médias. Devenu un visage de la réinsertion, il avait cassé cette image par un vol à l'étalage en juin 2002. Puis son arrestation en Espagne en octobre de la même année, en possession de près de 10 kg de cannabis, l'avait ramené en prison.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Michel Rigal, coupable de meurtre et condamné à 19 ans de prison

Les jurés n'ont accordé aucune circonstance atténuante à Michel Rigal. Il a été condamné hier soir à 19 années de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme, Rose-Marie.
Michel Rigal, 74 ans, ne change pas d'attitude. Accusé du meurtre de sa femme le 17 mai 2013, le vieil homme a assisté hier aux plaidoiries, impassible. Mains croisées dans le box, le regard droit. Il a d'abord entendu Me Denis Boucharinc, conseils des parties civiles qui portaient la voix du frère et des deux nièces de Rose Marie, la défunte.
Comment expliquer la dégradation des relations du couple et la difficulté de leur proche pour en parler ? «Dans ce vase clos, il y a un empêchement de se mêler». Et Me Boucharinc rappelle à la cour le poids «des rumeurs, des jugements, des bruissements» à Castelmaurou. «Il y a eu au cours des débats une évidente absence de liberté des témoins», considère l'avocat. Puis l'avocat de la partie civile et ensuite l'avocat général égrainent les éléments à charge. «Rose n'est pas mort de sa chute. Et si c'était la vraie scène décrite lors des aveux devant le juge d'instruction ? Ça colle tellement !» affirme Me Boucharinc.

«Pas morte à cause de la chute»

L'avocat général David Senat estime : «Les aveux sont inutiles pour asseoir la culpabilité de Michel Rigal, même s'ils comportent luxe de détails». Pour l'accusation, ce sont les expertises qui sont accablantes. «Les experts sont formels : la chute seule ne peut expliquer le décès de la victime». Et d'annoncer le mobile : «Michel Rigal savait qu'elle voulait divorcer et qu'elle allait quitter la maison. Une blessure d'orgueil pour cet homme qui a séduit toute sa vie». Quinze années de réclusions criminelles sont requises pour un crime que le magistrat a qualifié «de brutal et bestial».
En défense, Mes Caroline Marty-Daudiertières et Édouard Martial exhortent les jurés à se méfier des «vraisemblances». «Des doutes, il y en a plus que des certitudes dans ce dossier», considère Me Marty qui le rappelle : «le doute doit profiter à l'accusé». Me Martial décortique les expertises : «Deux experts ont considéré qu'il fallait confronter les constatations médicos-légales aux lieux du drame. Personne ne s'est déplacé !». Et l'avocat souligne «les indifférences coupables de l'enquête». «Sont-ils allés sur les lieux ? Ont-ils fait des prélèvements au niveau du cou ? Ont-ils utilisé un mannequin pour comprendre comment elle a pu tomber ?» La réponse à ces questions est la même : «Non».
Face à ces zones d'ombre, l'avocat tente de rassurer les jurés. «Ce n'est pas le doute qui rend fou, c'est la certitude». Il était 21 h 15 quand les quatre hommes et les deux femmes se sont retirés pour délibérer. À 23 heures, ils sont revenus et ont condamné Michel Rigal à 19 ans de réclusion criminel. L'accusé a semblé accuser le coup. Ses partisans, dans la salle, ont réagi : «Ce n'est pas possible !» Ses avocats, aussi, ont accusé le coup. Un appel est probable.

La demande de liberté conditionnelle de Patrick Henry examinée

La cour d'appel de Paris examine jeudi la demande de libération conditionnelle du détenu, obtenue en janvier, mais bloquée par un appel du parquet.
Patrick Henry, condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d'un enfant, peut-il retrouver la liberté ? La cour d'appel de Paris examine jeudi sa demande de libération conditionnelle, obtenue en janvier mais bloquée par un appel du parquet, jugeant "pas assez encadrant" l'accompagnement prévu pour ce détenu retourné en prison en 2002 après l'échec de sa réinsertion.
Il échappe de peu à la peine de mort. Patrick Henry, qui a passé 40 ans en prison, a été condamné à la réclusion à perpétuité en 1977 pour le meurtre de Philippe Bertrand, un enfant de sept ans, qu’il avait enlevé à la sortie de son école primaire le 30 janvier 1976, à Troyes, dans l’Aube. Après avoir échappé de justesse à la peine capitale, notamment grâce à la plaidoirie de son avocat Robert Badinter, il était devenu un symbole de la lutte pour l'abolition de la peine de mort. Considéré comme un détenu modèle, il avait obtenu sa mise en liberté conditionnelle après 25 ans de prison et était sorti en mai 2001 sous les feux des médias.
Une réinsertion sinueuse. Il était devenu informaticien et avait publié en 2002 un livre, "Avez-vous à le regretter ?" dont la presse s'était fait l'écho et qui lui avait permis de gagner environ 100.000 euros. Devenu un visage de la réinsertion, il avait cassé cette image par un vol à l'étalage en juin 2002. Et son arrestation en Espagne en octobre de la même année, en possession de près de 10 kg de cannabis, l'avait ramené en prison.
Une quatrième demande de remise en liberté. Extradé en France en avril 2003, sa liberté conditionnelle avait ensuite été révoquée. Il était condamné la même année par le tribunal correctionnel de Caen à quatre ans d'emprisonnement et 20.000 euros d'amende, décision confirmée en appel. Depuis son retour en prison, Patrick Henry avait déjà présenté trois autres demandes de libération conditionnelle, dont une avait été acceptée en 2007 par le tribunal avant d'être rejetée après un appel du parquet. Cette quatrième demande de libération conditionnelle avait été déposée en juillet 2014, après le refus d'une grâce présidentielle.
"Patrick Henry a changé". Cette fois, l’avocate de Patrick Henry entend défendre un accompagnement très poussé du détenu. "Patrick Henry a changé, il a suivi une psychothérapie et bien intégré les raisons de son échec", affirme son avocate, Me Carine Delaby-Faure. Vu son âge et ses chances de réinsertion, "s'il ne sort pas maintenant, il ne sortira plus jamais", assure l'avocate lilloise. "On a tous compris que ce dossier n'avait pas que des implications juridiques", estime Me Delaby-Faure, l’avocate lilloise qui le défend depuis 2013.
Une liberté conditionnelle par étape. "Assez confiante" avant de plaider devant la Xe chambre de la cour d'appel de Paris, en présence de son client qui sera extrait pour l'audience de son centre de détention de Melun, elle entend s'appuyer sur un "jugement bien motivé en première instance et un projet d'accompagnement très encadré, contrairement au reproche du parquet". S’appuyant sur l’ordonnance rendue le 8 janvier par les juges, l’avocate de Patrick Henry s’appuie sur le parcours de probation suivant : plusieurs permissions de sortie sur trois mois, puis un régime de semi-liberté dans un centre de Lille pendant six mois, et enfin huit mois de port du bracelet électronique. En 16 mois, ce parcours de probation devait mener à la liberté conditionnelle de son client.
 
http://www.europe1.fr/faits-divers

mercredi 24 février 2016

Nord: Il tabasse sa mère pour de l'argent et prend 18 mois ferme

On ne choisit pas sa famille. Lundi, le tribunal correctionnel de Lille a condamné à 18 mois de prison ferme un individu de 42 pour, entre autres, des violences volontaires contre sa mère.
L’historique des faits nous oblige à remonter au 24 novembre 2015. Le mis en cause s’était rendu chez sa mère, à Wasquehal, dans le but de lui réclamer de l’argent. Par peur, la vieille dame, âgée de 78 ans, avait donné à son fils vingt euros et était allée ensuite déposer plainte.

Elle refuse de lui donner de l'argent

Rebelote quelque temps plus tard, le dix janvier 2016. Sauf que là, la mère du quadragénaire avait refusé de mettre la main au porte-monnaie. Son fils était alors entré dans une rage folle. Il avait commencé par briser une vitre de l’appartement et casser le téléviseur. Il s’était ensuite retourné contre sa mère, la menaçant, lui tirant les cheveux, lui lançant un pouf sur la tête et tentant de l’étrangler avant de prendre la fuite.
La dame était allée déposer une nouvelle plainte suite à laquelle un médecin lui avait accordé deux jours d’interruption temporaire de travail (ITT). La police avait aussi ouvert une enquête pour tenter de retrouver l’homme.

Condamné et écroué

Le 18 février, le fils ingrat a été interpellé par une brigade de la BAC. Il a été déféré le lendemain devant un juge. Jugé en comparution immédiate, ce lundi, l’homme a été condamné à 18 mois de prison ferme pour violences volontaires sur ascendant, extorsion, menaces de mort et dégradations volontaires de biens privés. Il a été écroué à la maison d’arrêt de Sequedin.
http://www.20minutes.fr/lille/1793607-20160224-nord-tabasse-mere-argent-prend-18-mois-fermes

«Je n'ai jamais étranglé ma femme»

Devant la cour d'assises de Toulouse, le discours de Michel Rigal, 74 ans, peut paraître froid. Accusé du meurtre de sa femme, Rose-Marie, 72 ans, en mai 2013 à Castelmaurou, Michel est interrogé sur leurs 49 ans de vie commune. L'homme semble en difficulté pour se remémorer des jours heureux. «Je l'ai aimé jusqu'à sa maladie». Un cancer autour des années quatre-vingt, une faille, un séisme qui semble avoir effacé les souvenirs du vieil homme. Seuls sont évoqués «les coups de gueule» et les disputes. «Elle est devenue dépressive et cela lui arrivait de me frapper», affirme Michel. Dans cette maison sans berceau tous les meubles se souviennent «d'une coupure franche» dans le couple. Mais Michel Rigal est formel, jamais il n'a été violent à l'égard de sa femme contrairement aux déclarations de quelques témoins. «Elle était parfois coléreuse. Dans ces moments je tournais les talons». Tyran domestique ou homme soumis ? Comme souvent la vérité doit se situer au milieu. Loin des vieux amants de Jacques Brel, le couple avait pris l'habitude de cohabiter l'un à côté de l'autre sans véritablement vivre ensemble. Michel au premier étage, Rose Marie au rez-de-chaussée. D'un côté, un homme qui souffre de l'autorité de sa femme, de l'autre une compagne qui ne supporte plus l'infidélité de son mari. Coureur de jupons, Michel ? «J'allais chercher de la tendresse», reconnaît-il.
Alors que s'est-il passé ce vendredi 17 mai 2013 dans la maison du couple ? Devant ses juges, Michel Rigal maintient avoir trouvé le corps de son épouse sans vie en bas des escaliers. «Quand je l'ai trouvé, j'ai regardé si elle respirait encore et j'ai immédiatement appelé les pompiers». Pourtant face à un enquêteur, hors procédure, et face au juge d'instruction, Michel a fait «des aveux très circonstanciés», rappelle le président Roussel (1). «Je n'ai dit que des bêtises, j'étais à bout, harcelé. Les gendarmes me répétaient : il faut avouer ! il faut avouer». Problème, pour l'avocat général Sénat, ces aveux «concordent parfaitement avec les constatations médico-légales».
Déterminés à prouver le contraire, la défense, Me Martial et Me Marty, s'agace. De ces expertises, magistrats et jurés tirent un enseignement : la fracture chez Rose-Marie de l'os hyoïde et du cartilage thyroïde, tous deux situés au niveau du cou. Pour les experts, ces constatations sont «compatibles avec une asphyxie par strangulation». «Hypothèse seulement compatible», soutiennent les avocats de la défense. Dans le box, Michel Rigal est formel. «Je n'ai jamais étranglé ma femme».
Aujourd'hui, avocats des parties civiles, avocat général et avocats de la défense, plaident. Verdict ce soir. Quatre hommes et deux femmes, plus trois magistrats décideront, selon leur «intime conviction», de l'avenir de Miche Rigal.

http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/24/2283519-je-n-ai-jamais-etrangle-ma-femme.html

Le jeune papa perd le sens commun

Tony est un jeune papa de 28 ans en instance de divorce, avec deux enfants très jeunes et des jumeaux en route. Les tensions avec son ex sont fréquentes, surtout à propos de la garde des enfants. Tony a un droit de visite et d'hébergement, mais tout ne se passe pas toujours comme sur des roulettes. Le samedi 4 décembre 2015, il téléphone à sa femme pour venir récupérer son fils. Elle lui dit de passer le lendemain. Il arrive donc au domicile le lendemain matin, à 9 h 30, et là, porte close. Madame est partie chez sa mère. Il téléphone. On tergiverse. Tony s'énerve et avec sa sœur, se rend dans un bistrot : «On a pris un verre et puis un autre et un autre, au fur et à mesure du temps…», reconnaît-il. Bref, quand il revient au domicile de sa belle-mère, à midi, il est rond comme une queue de pelle : 1,26 g. Très énervé, il frappe à grands coups de pied dans la porte qui cède brusquement. Belle-maman tente de lui barrer le passage : elle est repoussée sans ménagements. Les gendarmes sont appelés à la rescousse : connaissant le caractère un peu soupe au lait de l'oiseau, ils arrivent à 4. Qu'à cela ne tienne : ils vont recevoir des bordées d'injures, des menaces en tout genre, des noms d'oiseaux en pagaille. «Vous vous rendez compte de votre attitude ? Votre petit de 3 ans était juste derrière la porte et a tout entendu ! Quelle image va-t-il avoir de son papa ? Et vous comptiez l'emmener tout en étant complètement ivre ? C'est totalement irresponsable. Comment voulez-vous qu'on vous confie la garde de vos enfants dans ces conditions ?» Tony baisse la tête, l'air profondément malheureux : «Je sais, j'étais très énervé. Je respecte les gendarmes d'habitude, mais là, ce sont eux qui ne m'ont pas respecté : ils étaient déjà sur mes talons quand je suis arrivé !». Le procureur Éric Serfass souligne «des gestes inadmissibles, commis en récidive légale, par-dessus le marché. Il y a des limites à ce que l'on ne doit pas faire et là, les limites sont dépassées. Or, il connaît, ces limites pour avoir été déjà averti par la justice». La défense, assurée par Me Chamayou, fera valoir «qu'on en est arrivé là pour bien peu de chose. C'est vrai qu'il a du mal à gérer sa frustration et ce n'est pas une raison pour aller au bistrot à 9 heures du matin, j'en conviens. Ce n'est pas une raison non plus pour le brutaliser : les gendarmes n'ont pas été tendres avec lui. Il y a eu beaucoup de mots, mais pas de violences, il n'y a donc rien à craindre de lui. C'est sans doute le dossier de trop, mais il a un avenir : il travaille et s'occupe de ses enfants. Il y a beaucoup de positif, on pourrait donc aménager la peine de trois mois demandée par M. le procureur».
3 mois ferme, révocation du sursis antérieur à hauteur d'un mois, 300 € de dommages et intérêts .«On vous a déjà averti. Vous verrez avec la juge d'application des peines : c'est elle qui décidera si on aménage ou pas.»
http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/24/2283234-le-jeune-papa-perd-le-sens-commun.html

Rapt de Berenyss: cinq ans ferme pour Fauchard

Selon nos confrères du Républicain lorrain, Eric Fauchard, ravisseur de la petite Berenyss en avril 2015, vient d'être condamné à cinq ans de prison ferme. Il retourne donc en prison.
Le 23 avril 2015, une alerte enlèvement était diffusée peu avant 21 h pour retrouver une petite fille, Berenyss, 7 ans et demi, qui avait disparu à sancy-le-Haut en Meurthe-et-Moselle. Un fourgon blanc avait été vu sur les ileux, comme le rappelle le déroulé des faits. L'homme, un Meusien domicilié à Montzéville, dans le nord de ce département, était interpellé le 28 avril. Habitant ce village de 162 habitants, Eric Fauchard n'y avait pas conduit la petite fille, qui avait été retrouvée huit heures après son enlèvement dans le nord des Ardennes. Le lendemain, 29 avril, le ravisseur présumé avouait les faits mais assurait ne pas avoir fait subir d'agression sexuelle à la fillette. Ecroué depuis un an, il a néanmoins été confondu par son ADN retrouvé sur les vêtements de la fillette, mis en examen pour enlèvement, séquestration et agression sexuelle sur mineur. L'homme, âgé de 48 ans, était déjà connu de la justice. Mais il n'a été jugé que pour cette affaire-ci.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2016/02/23/berenyss-cinq-ans-ferme-pour-fauchard

mardi 23 février 2016

Lorraine: 5 ans contre le ravisseur de Bérényss

Cinq ans de prison ferme ont été requis aujourd'hui contre le ravisseur présumé de la petite Bérényss, enlevée durant 8 heures en avril 2015, ce qui avait déclenché une alerte enlèvement au niveau national. Cet agriculteur de la Meuse, proche de la cinquantaine et père de trois enfants, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Briey (Meurthe-et-Moselle) pour "enlèvement et séquestration" de la fillette, âgée de 7 ans à l'époque.

Après avoir rappelé que les examens n'avaient permis de trouver "aucune atteinte physique à l'égard de l'enfant", le juge a tenté en vain de cerner les motivation du ravisseur, pris sous un feu de questions. A la barre, pull gris trop large et jean, l'homme a été incapable d'expliquer pourquoi il avait enlevé Bérényss le 23 avril 2015 vers 15h00, alors qu'elle faisait du vélo tout près de chez elle, à Sancy, en Meurthe-et-Moselle. "Vos je ne sais pas sont épuisants", a lancé Emily Bandel, vice-procureure à Briey.

Il avait emmené la fillette dans sa ferme de Montzéville (Meuse), à 75 km de là, puis l'avait libérée le soir-même, vers 23h, en la déposant devant une maison de Grandpré, dans le département voisin des Ardennes. Une femme médecin, habitant la maison, l'avait recueillie et avait aussitôt prévenu ses parents, parties civiles au procès. "En l'enlevant vous lui avez volé son enfance, son insouciance", a déclaré Mme Bandel, avant de requérir 5 ans de prison ferme, la peine maximum encourue, et la privation de ses droits civiques pendant 10 ans.

Pour la défense, Me Caroline Pelas-Renoir a reconnu que l'on "attendait mieux" comme explication de la part de son client. Elle a aussi rappelé que selon l'expertise psychiatrique, son client n'était pas "dangereux", et "était sincère dans sa culpabilité". Le jugement est attendu en fin d'après-midi. Le prévenu avait été confondu par son ADN, trouvé sur des vêtements de la fillette.

Son profil génétique figurait dans le fichier des enquêteurs depuis quelques semaines seulement: il avait été contraint à un prélèvement ADN dans le cadre d'une autre plainte pour agressions sexuelles déposée par trois proches, dont deux de ses nièces. Il sera jugé pour cette affaire à Verdun le 18 mars

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Voiture tombée dans le canal au Pays basque : le père de famille condamné

Le conducteur, sauvé de la noyade avec ses trois enfants, a été condamné, lundi, à neuf mois de prison dont trois avec sursis
Le 14 février au soir, Mohamed Camara rentrait chez lui à Saint-Palais après une soirée arrosée dans un restaurant bayonnais en compagnie de ses trois enfants âgés de 3, 5 et 7 ans. A hauteur de Lahonce, le conducteur avait perdu le contrôle de son véhicule tombé dans un canal. Les quatre occupants de la voiture n'ont dû leur salut qu'à l'intervention d'un jeune couple qui suivait et s'inquiétait des zigzags et embardées à répétition du véhicule devant eux.
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Près de 3 g d'alcool dans le sang

"Tétanisé", le père de famille circulait avec 2,95 g d'alcool dans le sang. Présenté ce lundi après-midi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bayonne, il a expliqué avoir pris le volant après s'être disputé avec un ami qui conduisait jusque-là et avait laissé la famille à Bayonne. Un père de famille qui a la garde de ses trois jeunes enfants depuis trois ans, placés dans un foyer à Orthez depuis une semaine.

Obligation de soins

Le tribunal a entendu les arguments de la défense en ne prononçant pas de mandat de dépôt à l'audience. Le prévenu, qui conduisait sans permis valable et sans assurance, a été condamné à neuf mois de prison dont trois avec sursis, avec obligation de soins et de se présenter aux épreuves du permis. Il a été placé sous surveillance électronique en attendant un rendez-vous devant le juge d'application des peines

http://www.sudouest.fr/2016/02/22/voiture-tombee-dans-le-canal-au-pays-basque-le-pere-de-famille-place-sous-bracelet-electronique-2281160-4209.php

Accusé d'avoir tué sa femme, Michel Rigal divise la salle d'audience

Michel Rigal est accusé du meurtre de son épouse Rose-Marie. C'était en mai 2013 à Castelmaurou. Devant la cour d'assises, le mari nie et les enquêteurs ont été secoués. Quant aux témoins, ils font sourire la salle.
Petite moustache bien taillée, les cheveux tout blancs, Michel Rigal patiente, mains souvent jointes, regard vers le sol dans le box de la cour d'assises. Rarement, il se redresse, répond à ses avocats ou jette un coup d'œil derrière ses lunettes dans la salle vers ses proches, sans doute aussi quelques amis. Les bancs affichent complets. C'est rare. Parmi le public, beaucoup d'habitants de Castelmaurou, le village du drame. Chacun de son côté, les antiRigal et les pro. «Beaucoup ont choisi leur camp», admet une dame. Et ça parle, ça commente. Une ambiance de kermesse.
La salle vibre mais Michel Rigal se tait. «Je n'y suis pour rien», a quand même répondu cet homme de 74 ans au président Guillaume Roussel, hier matin au début de l'audience. Puis plus rien. Son tour viendra mais le président a décidé d'attaquer direct dans le dur pour aider les jurés à comprendre les circonstances de la mort de Rose-Marie, 72 ans, retrouvée sans vie, au pied de l'escalier qui descend au garage.

Curieux aveux hors procédure

Les gendarmes de la brigade des recherches de la compagnie Saint-Michel ouvrent le bal. La défense multiplie les questions faussement innocentes. Le directeur d'enquête joue le jeu, explique, tâtonne devant un album photo qui manque singulièrement de recul. «Les techniciens en investigation criminelle n'ont pas pu se déplacer», lâche l'adjudant-chef. Ça se voit…
Me Marty-Daudivertières s'intéresse beaucoup à un radiateur. Sur une photo on le voit descellé. «On s'en fout», s'agace une dame dans le public. Pas vraiment. Et si c'était sur cet appareil de chauffage que Rose-Marie s'était brisé la nuque ?
Au-delà, Me Martial ferraille sur les aveux, récupérés entre deux portes par un gendarme après 40 heures de garde à vue. «Pourquoi n'avoir pas réentendu Monsieur Rigal ?», s'agace l'avocat.
Le gendarme joue la montre : «Nous n'avions pas le temps avec la présentation au juge…»
Ruade de l'avocat surtout que de nouveaux aveux auraient été lâchés, cette fois au palais de justice. «Sans procès-verbal», s'emporte Me Martial. L'avocat général David Sena s'offusque, le président Roussel tempère, la défense s'effare. Michel Rigal garde son calme. Les jurés, quatre hommes deux femmes, observent, sérieux.
Certains sourient quand défilent les témoins. Voisins, amies, une adjointe au maire très élégante, maîtresses réelles ou supposées. «Tu crois qu'il l'amenait déjeuner pourquoi ?», se marre un ancien. Dans le couple Rigal, l'amour s'était envolé depuis de longues années. «Elle était malheureuse», assure une amie avec un délicieux accent espagnol. Violences psychologiques plus que mentales. Mari et épouse tenaient une curieuse comptabilité des «mauvais coups». Marie-Rose voulait partir, divorcer. Le mobile ? Peut-être. À condition que Michel Rigal ait tué sa femme. Pour l'instant, les preuves définitives se font attendre.

http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/23/2282822-accuse-avoir-tue-femme-michel-rigal-divise-salle-audience.html

lundi 22 février 2016

Eric Fauchard jugé ce mardi pour l'enlèvement de Bérényss, 8 ans, en 2015

Eric Fauchard, un agriculteur meusien de 48 ans sera jugé mardi 23 février 2016 en début d'après-midi par le tribunal correctionnel de Briey (Meurthe-et-Moselle) pour "enlèvement et séquestration".
Cet homme de 48 ans est accusé du rapt en avril 2015 de la petite Bérényss, 7 ans, qui avait donné lieu à une "alerte enlèvement" nationale et s'était soldé par la
libération de la fillette, saine et sauve après huit heures de séquestration.

Le prévenu, un agriculteur meusien père de trois enfants, avait été
interpellé et écroué cinq jours après les faits, trahi par son ADN. Il n'est pas poursuivi pour agression sexuelle, car aucun élément n'est venu accréditer cette thèse pendant l'instruction a précisé Yves Le Clair, le procureur de la République.
Les débats seront donc publics.
L'homme, qui encourt cinq ans d'emprisonnement, est soupçonné d'avoir enlevé la petite Bérényss le 23 avril 2015 vers 15H00, alors qu'elle faisait du vélo tout près de chez elle, à Sancy, en Meurthe-et-Moselle.
Il l'avait emmenée dans sa ferme de Montzéville (Meuse), à 75 km de là, puis
l'avait libérée le soir-même, vers 23h, en la déposant devant une maison de Grandpré, dans le département voisin des Ardennes.
Une femme médecin, habitant cette maison, l'avait recueillie et avait aussitôt prévenu ses parents.
Ces derniers, qui se sont portés parties civiles, devraient assister au procès.

Ils veulent le voir. Ils veulent savoir qui est à l'origine de tous leurs maux. Parce que leur vie a été bouleversée, emportée par la peur ressentie", a dit au Républicain Lorrain leur avocate, Me Zakia Aït Slimane, qui évoque un "traumatisme" pour toute la famille.

Pas d'explications à son geste

Selon le procureur, le ravisseur présumé, pendant l'instruction, n'a pas vraiment fourni d'explications à son geste, si ce n'est qu'il connaissait des "difficultés diverses". "On ne comprend pas bien ses motivations", a commenté le magistrat.

Le ravisseur présumé avait été confondu par son ADN retrouvé sur des vêtements de la fillette. Son profil génétique figurait dans le fichier des enquêteurs depuis quelques semaines seulement: il avait été contraint à un prélèvement ADN dans le cadre d'une autre plainte pour agressions sexuelles déposée par trois proches, dont deux de ses nièces.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/eric-fauchard-juge-ce-mardi-pour-l-enlevement-de-berenyss-8-ans-en-2015-933393.html

A 74 ans, il est accusé d'avoir tué sa femme

Michel Rigal, 74 ans, comparaît aujourd'hui devant les assises de la Haute-Garonne accusé du meurtre de sa femme, Rose-Marie, en mai 2013 à Castelmaurou. L'accusé parle d'un accident pour cette fin d'amour très vache.
Accident ou meurtre presque parfait ? Les jurés de la cour d'assises de la Haute-Garonne vont disposer de trois jours de débats, à partir de ce matin, pour se forger une intime conviction. Et cela ne sera sans doute pas trop long pour comprendre les relations tumultueuses nouées par un couple de Castelmaurou, Rose-Marie 73 ans le jour de sa mort le vendredi 17 mai 2013 et Michel Rigal, son mari. Un homme, aujourd'hui âgé de 74 ans, qui vit en détention depuis sa mise en examen pour «meurtre» en octobre 2013. Passible de la perpétuité, cet ancien électricien, longtemps pompier à la «Cartoucherie» peut finir sa vie en prison si les jurés le reconnaissent coupable.
«Il nie ce meurtre, annoncent ses défenseurs, Mes Caroline Marty-Daudibertières et Édouard Martial. Il affirme qu'il n'y est pour rien, que c'est bien un tragique accident».
Un accident, cela semblait l'évidence quand le corps de Rose-Marie a été retrouvé au pied de l'escalier qui dans la maison de Castelmaurou, mène au garage. D'ailleurs quand, selon ses déclarations, Michel Rigal a alerté les secours dans les minutes où il a découvert le corps, pas grand monde ne doutait de cette hypothèse. Sauf que deux gendarmes de la brigade des recherches de la compagnie de Saint-Michel sont venus «jeter un coup d'œil» comme c'est la règle. Et là, ces enquêteurs, loin du visage fort peiné du maire de la commune et des personnes présentes, ont trouvé des choses «bizarres». Notamment des traces «curieuses» sur le corps de la défunte. Peut-être ont-ils aussi été troublés par l'amour témoigné à la défunte par l'homme qui partageait sa vie depuis 49 ans : «Elle m'aura fait chier jusqu'au bout celle-là !»

Des aveux puis Michel Rigal s'est rétracté

Le parquet a ordonné une autopsie et les légistes ont conclu à un mort par asphyxie, sans lien avec la chute. Cinq mois plus tard, Michel Rigal a craqué à la fin de sa garde à vue. Des larmes et des aveux, réitérés devant la juge d'instruction, Nicole Bergougnan. Mais après deux semaines en prison, le suspect est revenu en arrière et a réaffirmé la thèse de l'accident. Thèse que la défense a bien l'intention de développer, convaincue que rien ne démontre le contraire.
Cette affaire déjà peu commune au regard des circonstances et de l'âge de l'accusé tient aussi du cinéma, entre «Le Chat» de Pierre Granier-Deferre ou, plus drôle, «Crime au paradis» de Jean Becker. Chez Rose-Marie et Michel, cela faisait longtemps que l'amour avait déserté le domicile familial. Madame, lassée des infidélités conjugales de son époux, voulait divorcer. Monsieur voulait bien qu'elle parte mais sans un sou. Il aurait même menacé de passer les meubles à la tronçonneuse ! Tout le voisinage les entendait se chamailler et, chacun de leur côté, les époux notaient les méchancetés de l'autre. Madame : «Il a essayé de me faire trébucher». Monsieur «Elle me mord»... Michel préparait sa cuisine à part, au garage et Rose-Marie avait trouvé un appartement où elle voulait déménager. Ce départ programmé, avec la revendication de la moitié des biens, constitue-t-il le mobile ? Où Rose-Marie a-t-elle bêtement chuté dans l'escalier ? Michel Rigal joue sur la réponse à ces questions les dernières années de sa vie.

Verdict mercredi

Le président Guillaume Roussel dirigera les débats de la cour d'assises où l'accusation sera portée par l'avocat général David Sénat. Me Denis Boucharinc représentera la mémoire de la victime et son frère, partie civile. Mes Caroline Marty-Daudiertières et Edouard Martial défendent l'accusé. Le verdict est attendu mercredi.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/22/2282151-74-ans-est-accuse-avoir-tue-femme.html

Policière tuée lors d'un braquage en 2010 : lors du procès, sa mère veut "savoir qui est le meurtrier"(SEPT A HUIT )

SEPT A HUIT - Le procès d'un gang de braqueurs, parmi lesquels Redoine Faïd, soupçonné d'être le maître d'oeuvre du projet d'attaque qui avait coûté la vie à Aurélie Fouquet, une policière municipale, en 2010, démarre le 1er mars. Une équipe de Sept à Huit a rencontré la mère de la victime.

"Elle adorait ce métier. Le fait de l'avoir perdue, cela a brisé une famille. Ça a été un chaos général". Ces mots, ce sont ceux d'Elisabeth Fouquet, qui a accepté de se confier devant la caméra de Sept à Huit.

Le 20 mai 2010, elle perdait sa fille,
Aurélie, une policière de 26 ans, dans une fusillade entre un gang de braqueurs et les forces de l'ordre. Touchée gravement à la tête, la jeune femme tombe dans le coma avant de décéder.
"Ne pas avoir de réponses, c'est plus terrible encore"


Quelques jours avant l'ouverture
du procès des braqueurs, parmi lesquels Redoine Faïd, soupçonné d'être le maitre d'œuvre du projet d'attaque, la mère de la jeune policière se demande encore qui est le meurtrier de sa fille. Et si toute la lumière sera faite sur les circonstances du drame.
"Vous apprenez à vivre avec la douleur, mais ne pas avoir de réponse, ne pas savoir qui est le meurtrier de votre fille, c'est plus terrible encore", déclare-t-elle, émue, à l'équipe de Sept à Huit. "Il faut que l'on puisse avoir la fin de l'histoire. Pour elle et pour son petit bout de chou". Lorsqu'elle a été tuée Aurélie était  jeune maman. Son fils a aujourd'hui sept ans. 
 

dimanche 21 février 2016

Zigzag avec 2,3 g d'alcool et insultes aux policiers !

Un conducteur de 41 ans, interpellé jeudi, rue de l'Industrie à Toulouse, en train de consommer des bières au volant, a été jugé vendredi par le tribunal correctionnel de Toulouse. Après avoir vu son véhicule zigzaguer, les policiers ont soupçonné un excès d'alcool. Le conducteur présentait un taux d'alcoolémie de 2,33 grammes d'alcool dans le sang ! Au commissariat central, l'homme n'a rien trouvé de mieux que d'insulter les policiers. «J'ai eu un trou noir», s'est excusé le prévenu devant le tribunal. Condamné à 6 mois de prison dont 3 avec sursis et mise à l'épreuve , il a évité Seysses mais est encouragé à se soigner très vite.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/21/2281601-zigzag-2-3-g-alcool-insultes-policiers.html

samedi 20 février 2016

Marchand d'art torturé: 3 à 10 ans de prison

La cour d'assises de Paris a condamné aujourd'hui trois hommes à des peines de trois à dix ans de prison pour avoir séquestré et torturé un marchand d'art dans le sous-sol de sa galerie parisienne en 2014. Emmanuel Sadot, 47 ans, ex-gérant d'un club sado-masochiste et principal accusé, a été condamné le plus lourdement, à une peine de réclusion criminelle assortie d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans, précisant qu'en cas de non observation de cette mesure, la détention sera rallongée de deux ans. Les autres accusés, entrés libres aux assises, en sont repartis détenus.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Assises de l'Hérault : 18 ans de réclusion pour Tomy B. le meurtrier de Siham

L a cour d'assises de l'Hérault a condamné vendredi soir, Tomy B., 18 ans, à 18 ans de réclusion criminelle pour le viol et le meurtre de la jeune Siham, 12 ans, en avril 2014, dans un Itep à Lodève.
Accusé de viols et du meurtre de la jeune Siham, 12 ans,  le 4 avril 2014, dans un Itep à Lodève (Hérault), Tomy B., 18 ans, a été condamné, au terme d'un procès débuté lundi 15 février, à 18 ans de réclusion criminelle, par la cour d'assises de l'Hérault. La cour ayant reconnu l'excuse de minorité (il avait 16 ans au moment des faits) et l'altération du discernement en raison des troubles de la personnalité de l'accusé. L'avocat général avait requis 30 ans de réclusion pour le meurtre et le viol de la petite Siham.
Le 4 avril 2014, Siham, 12 ans, frêle adolescente d'1,53 m pour 45 kg, termine son atelier cuisine au sein de l'Itep (institut thérapeutique éducatif et pédagogique) de Campestre, qui s'étend sur 22 hectares à Lodève. Peu avant midi, elle part chercher du pain au "Château", un bâtiment adjacent. Elle ne reviendra jamais.
Après dix heures de recherches, son corps est retrouvé au troisième étage du “Château”, dans une lingerie, encastré dans une case de rayonnage en bois, sous une pile de linge, le corps ayant été manifestement rentré de force. L'expert légiste est formel : Siham a été violée vaginalement et analement et elle est morte étranglée.
http://www.midilibre.fr/2016/02/19/assises-de-l-herault-18-ans-de-reclusion-pour-tomy-b-le-meurtrier-de-siham,1289225.php

vendredi 19 février 2016

Lille: L’État condamné à indemniser les parents de Natacha Mougel

Responsable mais pas fautif. Jeudi, le tribunal administratif de Lille a condamné l’Etat dans l’affaire Natacha Mougel, le jugeant « responsable sans faute » pour avoir accordé une libération conditionnelle à Alain Penin, en 2009, lequel avait tué la joggeuse un an plus tard.
Le jugement du tribunal administratif condamne l’Etat à verser aux parents de Natacha 25.000 euros chacun « en réparation de leurs préjudices moraux ». Cette décision est conforme aux conclusions du rapporteur public délivrées lors de l’audience en janvier.

« Dysfonctionnements de la justice »

Dans sa plaidoirie, l’avocat des époux Mougel, maître Bruno Drye, avait listé les « dysfonctionnements de la justice » : le parquet n’aurait pas fait appel d’une décision de remise en liberté « à laquelle il s’était initialement opposé » ; l’expert désigné par le juge d’application des peines (JAP) n’aurait « pas considéré les antécédents psychiatriques » d’Alain Penin ; enfin, un médecin aurait dit par téléphone au JAP qu’Alain Penin « pouvait récidiver à tout moment, mais n’a pas rendu un rapport alarmiste ».
« Je voudrais que ce procès serve à ce qu’on prenne conscience que la liberté conditionnelle ne doit pas se faire pour des êtres malfaisants tels que Penin, qui serait certainement devenu un tueur en série si on ne l’avait pas retrouvé aussi vite », avait réagi auprès de journalistes après l’audience la mère de Natacha, Annick Mougel.

Une centaine de coups de tournevis

Natacha Mougel, 29 ans, avait été agressée le 5 septembre 2010 alors qu’elle faisait un jogging à Marcq-en-Baroeul, près de Lille. Elle avait été retrouvée morte le lendemain près d’une forêt, à Phalempin, frappée d’une centaine de coups de tournevis.
En janvier 2014, Alain Penin a été condamné à la perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans par la cour d’assises de Douai. Il avait déjà été condamné pour viol à 10 ans de prison en 2006 mais était sorti en libération conditionnelle en 2009

http://www.20minutes.fr/lille/1790327-20160219-lille-etat-condamne-indemniser-parents-natacha-mougel

Il fait vivre l'enfer à sa compagne soupçonnée d'infanticide

Pendant plusieurs semaines, un homme a menacé de mort son ancienne compagne et un avocat. Hier, il a été condamné à 18 mois de prison par le tribunal correctionnel.
«Je vous le dis franchement, je suis en colère». Dans le box du tribunal correctionnel, Bruno, 30 ans, parle fort. «Bouillant», en équilibre précaire entre «l'explosion» et le franchissement de ligne rouge, l'homme sort de garde à vue pas franchement calmé. En novembre et décembre, il a multiplié insultes et menaces à l'égard de son ancienne compagne, actuellement en détention. L'avocat de cette femme a également été menacé. Bruno leur a fait vivre un véritable calvaire. Il menaçait sa compagne lors de visites au parloir, à la maison d'arrêt de Seysses.
 
«Elle a tué mon bébé ! J'ai déjà fait un effort surhumain pour lui pardonner». Pardonnée ? «Elle a la peur au ventre ! Elle refuse de faire toute demande de mise en liberté tellement elle craint des représailles», affirme Me Guigonis, une des avocats de cette femme de 31 ans. Bruno a également menacé l'autre avocat qui intervient dans le dossier d'infanticide. Devant son cabinet et devant la maison d'arrêt, cet avocat a eu la malchance de le croiser. «Je voulais des informations dans le dossier. Je n'ai rien contre lui, cela aurait été pareil avec un autre avocat». Rassurant.

Sans emploi ? «Non en vacances après la prison !»

«La réalité c'est qu'il vient lui mettre la pression», considère Me Martin qui assiste son confrère victime. «Le contexte !, martèle Bruno. Si elle ne tue pas mon bébé, elle n'a pas d'avocat, et je n'ai donc aucun contact avec cet avocat». C.Q.F.D.
Déjà condamné à dix-sept reprises, Bruno s'affiche sans profession. Chômage ? Non. Bruno annonce : «En sortant de détention en 2011, j'ai décidé de prendre des vacances !».
Me David Lanes, avocat du prévenu l'admet : «Il s'exprime avec maladresse». Le procureur De Monte concède de son côté «un contexte est difficile». Le ministère public n'est pourtant pas trop inquiet. «Il y a peu de chance qu'il passe à l'acte», estime le procureur.
Pour ces menaces de mort réitérées, Bruno a quand même été condamné à 18 mois de prison dont 12 mois avec sursis et mise à l'épreuve — huit mois avait été requis dont six avec sursis. Le prévenu a été incarcéré à la maison d'arrêt d'Albi pour éviter les retrouvailles avec sa compagne. Le tribunal a prononcé une interdiction d'entrer en contact avec l'avocat menacé. Pas du goût du prévenu : «Je ne respecterai pas cette interdiction !», a-t-il lancé avant de quitter la salle, entre deux policiers.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/19/2280409-fait-vivre-enfer-compagne-soupconnee-infanticide.html

Nancy : la nancéienne avait tenté d’enlever un enfant dans un cirque

À la barre, ce petit bout de femme, cheveux courts, lunettes, se balance constamment d’une jambe sur l’autre. « Il s’agit là d’une affaire un peu étrange, un peu particulière », souligne d’entrée le président Haouy. Effectivement. Cette Nancéienne de 53 ans est poursuivie pour avoir tenté d’enlever à Lunéville en avril 2015 un garçon de 10 ans dans un cirque, et ce, après avoir assuré que c’était le sien.
« Vous êtes entré dans le cirque juste avant le début du spectacle et vous avez expliqué que vous vous aviez perdu votre enfant », détaille le magistrat. L’un des employés a alors désigné un garçon d’environ 10 ans et demandé à la femme s’il s’agissait bien du sien. La quinquagénaire a répondu par l’affirmative, expliqué qu’il était parti depuis le matin et s’est approchée de l’enfant en le réprimandant : « David, tu t’es encore sauvé ! Je vais le dire à ton père ! Viens, on rentre ! ». Le petit garçon a alors pris peur, a hurlé, en pleurs, que cette femme n’était pas sa mère et le cirque a immédiatement appelé la police.
Les forces de l’ordre ont bien décelé que la femme n’avait pas toute sa tête. Le discours est décousu, inquiétant. Dans le coffre de sa voiture, un sac avec des affaires. « Je voulais partir avec cet enfant, l’emmener en vacances ». Au commissariat, la femme reconnaît qu’elle n’est pas la mère. « Et vous avez aussi demandé à un policier s’il n’était pas pédophile. C’est visiblement une question qui vous travaille », fait remarquer le président.

« Délire paranoïaque »

« J’ai joué la mère qui retrouvait son fils. C’était comme pour tourner un film. Un film sur la sécurité, sur les risques de laisser seuls les enfants. J’ai ainsi montré qu’il y avait des personnes dangereuses. C’est une leçon pour lui et ses parents, pour les gens du cirque aussi. Il ne faut pas laisser un enfant seul…
- Le film, il est surtout dans votre tête, Madame…
- Oui, je sais.
- Vous avez l’impression que ça mieux depuis ?
- Oui. On me le dit. Je pense que j’étais dans un gros délire, que la famille du petit garçon a eu très peur. Heureusement, aujourd’hui, j’ai un traitement qui m’empêche de retomber dans ce délire ».
Cette femme, qui a déjà fait un séjour en hôpital psychiatrique, avait interrompu son traitement au moment des faits. Elle assure qu’elle se sentait alors « très bien ». Son psychiatre évoque « des crises de délire qui s’aggravent. Elle prétend avoir été victime de faits de pédophilie durant son enfance ».
Deux autres experts psychiatres se sont penchés sur son cas. Point commun du diagnostic : « un délire paranoïaque ». L’un évoque « une altération sérieuse du discernement », l’autre la qualifie de « massive ».
« Un dossier difficile à juger », fait justement remarquer Guillaume Donnadieu, le procureur. « Nous sommes à la frontière du judiciaire et du médical. Il convient d’apporter une réponse, psychiatrique ». Et de requérir 3 mois avec sursis et mise à l’épreuve, avec obligation de soins.
« Comment fait-on pour défendre les fous ? », questionne Me Stéphane Giuranna, qui plaide l’irresponsabilité pénale de sa cliente. « Quelle est en effet la différence entre massivement altéré et petitement aboli ? ». Jugement : un mois avec sursis.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-luneville/2016/02/19/la-nanceienne-qui-avait-interrompu-son-suivi-psychiatrique-avait-tente-d-enlever-un-enfant-dans-un-cirque-a-luneville-en-pretextant-qu-il-s-agissait-du-sien