jeudi 30 juin 2016

Affaire Tapie : l'annulation de l'arbitrage confirmée en Cassation

La Cour de cassation a confirmé jeudi l'annulation de l'arbitrage qui a soldé en 2008 le litige de Bernard Tapie avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas, en accordant 404 millions d'euros à l'homme d'affaires avec les intérêts. La procédure de remboursement de la somme est pour le moment suspendue.

Les avocats de l'homme d'affaires plaidaient pour un jugement devant un tribunal arbitral nouvellement constitué. La Cour de cassation a confirmé jeudi l'annulation de l'arbitrage qui a soldé en 2008 le litige de Bernard Tapie avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas, en accordant 404 millions d'euros à l'homme d'affaires avec les intérêts.
 
La défense de l'homme d'affaire s'était pourvue en cassation contre l'arrêt de la cour d'appel de Paris qui avait annulé les sentences arbitrales, le 17 février 2015. Mais la plus haute juridiction a rejeté jeudi ses pourvois. Les avocats de l'homme d'affaires soutenaient que la cour d'appel de Paris n'était pas compétente, l'arbitrage étant d'après eux international, et non interne.
 
L'existence d'une fraude civile reconnue
"Les litiges dont les arbitres étaient saisis ne portaient plus que sur des opérations qui se dénouaient économiquement en France", tranche jeudi la Cour de cassation dans un communiqué, reconnaissant la compétence de la cour d'appel. Elle "approuve" par ailleurs le raisonnement de cette juridiction, qui a reconnu l'existence d'une fraude civile justifiant l'annulation des sentences arbitrales, en raison des liens entre l'un des juges arbitres et Bernard Tapie.
 
Un autre recours de l'homme d'affaires reste pendant devant la Cour de cassation. Bernard Tapie a en effet formé un pourvoi contre un second arrêt de la cour d'appel de Paris, qui, le 3 décembre dernier, l'a condamné à rembourser les 404 millions d'euros versés à l'occasion de l'arbitrage controversé. Son pourvoi n'a pas le pouvoir d'arrêter le recouvrement des sommes demandées, mais cette procédure est de fait suspendue, pour au moins plusieurs mois, après le placement sous procédure de sauvegarde des deux sociétés autour desquelles il a organisé ses activités et son patrimoine.
 

Meurtre de la coiffeuse de Saint-Martin-d'Ablois : les ex amants à la barre

Troisième jour du procès de Sylvain Dromard et Murielle Bonin ce mercredi 29 juin à Reims devant la cour d'assises de la Marne. Tous deux se rejettent la responsabilité de l'assassinat de Laurence Dromard. Le 15 juillet 2010, à Saint-Martin-d'Ablois, la victime avait été retrouvée agonisante dans une mare de sang sur le sol de sa cuisine, après avoir reçu entre 8 et 11 coups d'un objet contondant.
"Je suis innocent, je n'ai pas tué ma femme", a déclaré le principal accusé, qui a toujours nié les faits. La justice cherche à déterminer le rôle exact de cet "homme à femmes", comme le décrivent les enquêteurs. Mais aussi celui de sa maîtresse qui a détruit son téléphone portable, effacé des données de son ordinateur et acheté une nouvelle batte de base-ball après les faits.

L'heure de la grande explication

Après le défilé des experts mardi qui ont retracé le récit d'un meurtre sanglant, c'est l'heure de la grande explication ce mercredi entre les deux anciens amants.

Murielle Bonin, 51 ans, s'est exprimé pendant plus de six heures à la barre. Elle a d'abord nié les faits qui lui sont reprochés. Puis l'ancienne maîtresse a évoqué son histoire d'amour tumultueuse avec Sylvain Dromard, artisan-menuisier de 57 ans. Elle se décrit dans cette relation comme "une femme soumise, battue, manipulée".

Elle affirme ensuite que son amant lui a raconté l'assassinat de Laurence Dromart avec précision. Sylvain Dromart lui aurait dit : "Je lui ai mis un coup derrière la tête, elle m'a regardé, je n'ai pas supporté".

C'est au tour de Sylvain Dromard de s'exprimer à la barre. Ses premiers mots : "Je suis innocent, je n'ai pas tué Laurence".

Le procès doit s'achever vendredi. Les deux accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité pour "assassinat" et "complicité d'assassinat".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/marne/reims

L'aide-soignante rédige le testament de son patient

«Vos explications sont éminemment étranges», lâche Dominique Bardou. Hier, le président du tribunal correctionnel de Castres a visiblement eu du mal à croire la version que la prévenue lui servait à la barre, pour expliquer ses actes. Une aide-soignante de 53 ans comparaissait pour avoir écrit elle-même, en février 2014, le testament d'un de ses patients, en fin de vie dans le service des soins palliatifs de l'hôpital de Castres. Un testament qui faisait d'elle la bénéficiaire de la coquette somme de 120 000 €. Après avoir nié les faits durant toute l'enquête, elle a fini, confrontée à deux expertises graphologiques, par reconnaître hier à la barre, qu'elle avait bien rédigé elle-même ce testament. Non sans affirmer l'avoir fait sous la dictée du patient , qui devait décéder quelques jours plus tard, à 63 ans, d'une longue maladie.

«Il m'a forcée»

«Il m'a forcée à le faire en me menaçant de me dénoncer pour maltraitance et m'a fait promettre de ne jamais le dire. J'étais sous son emprise», dira pour sa défense la prévenue à la carrière irréprochable jusque-là.
Mais les trois frères du défunt et son fils adoptif ont tout de suite été surpris de l'imprécision du testament et des tournures de phrases qui ne correspondaient pas à la façon d'écrire du défunt, cultivé et instruit. «Il n'y avait pas l'ombre d'un doute qu'il s'agissait d'un faux, a indiqué le procureur Emmanuel Abentin. Il ne croit pas deux secondes aux menaces d'un homme mourant évoquées par la prévenue. Cela n'a ni queue ni tête ce qu'elle raconte. Elle prend le tribunal pour un idiot et salit la mémoire du défunt».

12 mois avec sursis

«C'est un soulagement qu'elle reconnaisse enfin qu'elle a écrit cette lettre mais quel dommage qu'elle n'aille pas jusqu'au bout des aveux», a pour sa part indiqué Maître Yves Salvaire, l'avocat des parties civiles, parlant d'un acte «lamentable de dépouiller un mort». Maître Elian Gaudy, l'avocat de l'aide soignante, mariée et mère de deux enfants de 21 et 24 ans, a tenté d'expliquer par un drame familial vécu dans l'enfance, la raison pour laquelle sa cliente s'était enfermée dans ce mensonge. Cela n'a pas convaincu le tribunal qui l'a condamnée à 12 mois de prison avec sursis et à verser 1 500 € de dommages et intérêt à chacune des quatre victimes
http://www.ladepeche.fr/communes/castres,81065.html

Après un accident mortel, un village picard doit trouver 300.000 euros

En 2009, la commune de Laucourt, dans la Somme, avait eu recours à deux bénévoles pour réaliser des travaux d’élagage. Bilan: un mort, un blessé grave. La mairie, reconnue en partie responsable de l’accident, doit désormais dédommager la famille du défunt et se retrouve en grande difficulté financière.

mercredi 29 juin 2016

Assises de l’Allier: dix ans de prison pour tentative de meurtre sur fond de jalousie

Farid Goulit a été condamné à dix ans d’emprisonnement et sept ans de suivi judiciaire pour tentative de meurtre. Ivre, il avait tiré sur le compagnon de son ex à Cusset, près de Vichy, le 19 septembre 2013.
Déjà condamné pour six faits de violences et de vols aggravés, Farid, âgé de 38 ans, a été désigné coupable par la cour d’assises de l’Allier, mardi 28 juin. Il a écopé de dix ans de prison et de sept ans de suivi judiciaire pour avoir tenté de tuer le compagnon de son ex-petite amie lors d’une soirée très alcoolisée.

Ce soir de septembre 2013, Kevin et Sabrina se rendent chez Farid, l’ami de Kevin et l’ex-petit ami de Sabrina. Vers 22h, alors qu’ils avaient commencé à boire dès le début d’après-midi, après avoir entendu des cris et des bruits de verres cassés, un voisin a perçu des coups de feu. Et à 23h10, le commissariat de Vichy était appelé pour une rixe aux HLM des Presles à Vichy.

A leur arrivée, les policiers trouvaient dans un appartement sens dessus-dessous les deux hommes blessés, le plus jeune des deux, 21 ans, ayant une balle logée dans la gorge

Trois versions des faits


Kevin, Farid et Sabrina avaient beaucoup bu ce soir-là, leurs taux d’alcoolémie s’élèvaient respectivement à 1,60 gramme par litre de sang, 1,86 et 2,06. Chacun avait sa version des faits. Sabrina affirme qu’elle n’avait rien vu et rien entendu au moment du tir, elle était dans la salle de bain et la musique avait couvert le bruit.

Mais elle était persuadée que Farid souhaitait tuer Kevin par jalousie. Kevin, lui, affirmait qu’alors que tout se passait bien, Farid se serait énervé pour un paquet de tabac qui aurait disparu. Pour Farid, c’est ce dernier qui se serait énervé contre lui, et c’est parce qu’il se sentait menacé qu’il aurait tiré.

Plusieurs versions mais un fait l'a fait condamner, Farid a appuyé sur la gâchette.


http://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne/allier/vichy

L'ex-maîtresse de Sylvain Dromard au centre des accusations

Élément essentiel de l’accusation contre Sylvain Dromard, Murielle Bonin a été malmenée hier par les déclarations de témoins. Elle est presque devenue l’accusée principale
Son avocat, M e  Miravete, en est resté estomaqué. Les débats, hier, à l’occasion de la deuxième journée du procès de l’assassinat de Laurence Dromard, ont pris une tournure qu’il ne soupçonnait pas. Tandis que le principal accusé, Sylvain Dromard, passait une journée presque « tranquille », sa cliente a été malmenée par plusieurs témoignages de personnes citées à la barre de la cour d’assises de la Marne. Au centre des interrogations, son comportement après le meurtre.
Il y a d’abord cette ancienne amie que l’ex-maîtresse de Sylvain Dromard appelle pour lui demander de dire qu’elle était passée dîner le 15 juillet au soir. « Je lui ai dit non car ce n’est pas le cas. Et quand j’ai ouvert le journal le lendemain et que j’ai vu ce qui s’est passé j’ai pensé La salope, elle est venue chercher un alibi à la maison. Quand on est amie avec quelqu’un on ne la met pas dans des embrouilles comme ça. »
Le témoignage d’un des frères de Murielle Bonin, Sandy, ne va pas plus l’aider. Certes celui-ci parle d’une fille « courageuse », « travailleuse », mais le récit de la venue de sa sœur chez lui quelques jours après le drame va être un nouvel élément à charge. « Cela fait deux ans que je ne l’avais pas vue. Quand elle est arrivée, je ne l’avais jamais vue dans cet état. Elle avait peur qu’on l’accuse car elle connaissait Dromard. Je ne la reconnaissais pas. Elle est venue avec un ordinateur pour effacer des traces de messages qu’elle avait échangés avec Laurence Dromard. Il y avait aussi des recherches qu’elle avait faites sur la façon d’acheter une arme. J’ai effacé tous les cookies, c’est tout. »

« Sous l’emprise
de Sylvain Dromard »

Il y a aussi son ex-patron qui la voit détruire « frénétiquement » une carte Sim avec des ciseaux. « Pourtant, je suis persuadé qu’elle n’a rien à voir avec cette histoire », assure-t-il. Ou encore « l’intime conviction » du notaire de Sylvain Dromard pour qui ce dernier n’est pas coupable et qui raconte que son client lui a parlé de ses doutes sur l’auteur de l’assassinat de sa femme : à savoir Madame Bonin seule ou avec l’aide d’un de ses frères, aujourd’hui disparu.
Face à toutes ces accusations, Murielle Bonin a reçu tout de même quelques soutiens dans une journée compliquée pour elle. De Yannick, sa sœur. « Pour moi elle n’est pas coupable. Elle était sous l’emprise de Dromard. Je ne la reconnaissais pas depuis qu’elle était avec lui. Elle était apeurée. Il avait essayé de la taper, de l’étrangler. »
Même terme « d’emprise » pour Rudy, un frère de Murielle Bonin. « C’est une fille gentille. Elle est sous son emprise, a énormément peur de lui. Elle avait toujours peur de se faire engueuler. Monsieur Dromard pouvait être violent. Je me souviens d’une fois où nous étions au restaurant avec Murielle. Sylvain Dromard a débarqué et a cassé le portable de Murielle car elle n’avait pas répondu à ses SMS. »
Son ancienne belle-sœur raconte que l’accusée lui avait demandé de prendre une ligne de téléphone à son nom car, étant la maîtresse de Dromard, elle avait peur d’avoir des problèmes après l’assassinat de Laurence Dromard. « Elle disait que cela aurait pu être elle à la place de Madame Dromard… » « Elle en avait la trouille », confirme son ex-employeur.
Sur le banc des accusés, Sylvain Dromard écoute, attentif mais impassible. Aujourd’hui, il devrait être interrogé, tout comme Murielle Bonin, sur les faits et les incohérences entre certaines de ses déclarations et les constats des experts.
Sans doute une journée clé de ce procès.
http://www.lunion.fr/node/756295
 
 
 

mardi 28 juin 2016

Une femme de 28 ans condamnée pour abus de faiblesse sur son mari de 82 ans

Le Tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné mardi une jeune femme de 28 ans à six mois de prison avec sursis pour abus de faiblesse sur son époux âgé de 82 ans.
Le Tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné mardi 28 juin une femme de 28 ans à six mois de prison avec sursis pour abus de faiblesse sur son époux de 82 ans, rapporte Ouest-France
Le quotidien de l'ouest raconte que c'est lors du repas qui avait suivi la noce qu'un restaurateur a constaté l'état physique "particulièrement dégradé" du marié ainsi que son état psychique "inquiétant".
Une enquête est alors ouverte. Un médecin légiste examine l'octogénaire et "affirme que ce dernier est dans l'incapacité de s'orienter dans le temps et dans l'espace. Il conclut à l'incapacité physique et psychique totale de la victime", détaille Ouest-France.

"Il m'a demandé d'arrêter mon boulot, je suis restée avec lui"

Déjà mis sous tutelle à la suite d'un AVC, l'homme n'avait reçu aucune mise en garde du juge des tutelles lors de son mariage le 28 avril 2015, ni du ministère public.

L'enquête présente la nouvelle épouse de l'octogénaire comme son "aide de vie". Mais, selon Ouest-France, elle revient sur ses propos au tribunal : "Il m'a demandé d'arrêter mon boulot, je suis restée avec lui. J'ai appris à l'aimer, malgré la différence d'âge", cite le quotidien.

Son avocate a souligné le fait que sa cliente n'avait pas abandonné son mari malgré la différence d'âge. Le procureur avait requis dix mois de prison avec sursis. Le tribunal l'a finalement condamnée à six mois avec sursis.
 

Féral hospitalisé : audience reportée à mercredi aux assises de l'Hérault

Marc Féral devait être jugé à partir de ce mardi en appel aux assises de l'Hérault, à Montpellier. Il comparaît pour avoir assassiné un rival amoureux à coups de fusil de chasse en août 2010 à Espalion, dans l'Aveyron. Mais il a été hospitalisé lundi soir. Son procès est reporté à demain matin.
Marc Féral, patron de boîte de nuit à Baraqueville, dans l'Aveyron, a été hospitalisé lundi soir. Son procès est donc reporté à mercredi 9h00 avant d'être peut-être ajourné.

Expertises par un médecin légiste
Le président de la cour d'assises a pris la parole ce mardi matin pour expliquer qu'un médecin légiste procèdera à des expertises et des vérifications avant qu'éventuellement le procès soit ajourné. L'audience a été suspendue.

Condamné à 24 ans de réclusion


Marc Féral a été condamné à 24 ans de réclusion criminelle par les assises de Rodez, dans l'Aveyron, pour avoir assassiné un rival amoureux à coups de fusil de chasse en août 2010 à Espalion. Il devait être jugé en appel aux assises de l'Hérault, à Montpellier, à partir de ce mardi.

Féral a agi par jalousie


Marc Féral avait tiré à bout portant sur celui qui était le nouveau compagnon de son ancienne amie. Les débats de la cour d'assises de l'Aveyron avaient montré que Marc Féral avait agi par jalousie. Il avait reconnu à l'audience avoir prémédité son geste, rappellent nos confrères de France 3 Midi-Pyrénées.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/herault/montpellier

Grande-Synthe : un migrant condamné à 8 mois ferme pour jets de pierres sur des CRS

Un migrant a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Dunkerque (Nord) à huit mois de prison ferme pour avoir jeté des pierres sur des CRS jeudi lors d'un blocage de l'A16 près du camp de Grande-Synthe, a-t-on appris auprès du parquet.

Il a été le seul des cinq migrants interpellés à avoir été formellement identifié, "du fait de sa tenue violette", et par conséquent le seul à avoir été renvoyé devant le tribunal, a expliqué le parquet. Le migrant a nié les faits mais plusieurs témoignages de policiers ont poussé le tribunal à suivre les réquisitions du parquet.

Tendre une sangle : "phénomène nouveau"


Jeudi après-midi, des migrants installés sur le camp de la Linière en bordure de l'A16, autoroute très fréquentée reliant la Belgique à Calais,
avaient tendu une sangle en travers de l'autoroute pour arrêter la circulation, un "phémonène nouveau", avait jugé le procureur Eric Fouard vendredi.

L'autoroute avait dû être fermée et lors de l'intervention, les forces de l'ordre avaient reçu des pierres qui ont endommagé un camion de CRS et blessé un CRS au bras.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/grande-synthe-un-migrant-condamne-8-mois-ferme-pour-jets-de-pierres-sur-des-crs-1035887.html

Roselyne Bachelot et Rafael Nadal ont rendez-vous au tribunal en juillet 2017

L'ancienne ministre des Sports sera jugée le 7 juillet 2017 pour avoir accusé le tennisman espagnol de dopage en direct à la télévision.
La date est fixée. Roselyne Bachelot et Rafael Nadal ont rendez-vous devant la justice le 7 juillet 2017 sur fond d'accusations de dopage, a indiqué mardi une source judiciaire. Ce procès en diffamation se tiendra devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
En mars dernier, interrogée sur la chaîne D8 au sujet de l'affaire du contrôle positif de l'ancienne numéro 1 mondiale russe Maria Sharapova, l'ancienne ministre des Sports avait accusé l'Espagnol d'avoir feint une blessure pour dissimuler un contrôle antidopage positif. "On sait que la fameuse blessure de Rafael Nadal quand il a été arrêté sept mois est certainement due à un contrôle positif", avait-elle lancé.
Des propos auxquels Rafael Nadal avait lui-même répondu lors du tournoi d'Indian Wells aux Etats-Unis peu après. Ces accusations "commencent à me fatiguer", avait-il déclaré. "Je suis un joueur complètement propre", avait-il encore dit. Son oncle et coach Tony Nadal avait alors qualifié Roselyne Bachelot d'"imbécile". Le tennisman de 29 ans, qui a remporté neuf fois Roland-Garros, a demandé fin avril à la Fédération internationale de tennis (ITF) de publier tous les contrôles antidopage qu'il a subis dans sa carrière et qu'il subirait à l'avenir, afin de dissiper les suspicions.

lundi 27 juin 2016

Saint-Martin-d'Ablois : le procès du meurtre de la coiffeuse débute devant les assises

Le procès très attendu du meurtre de la coiffeuse de Saint-Martin-d'Ablois débute ce lundi devant la cour d'assises de la Marne. Sylvain Dromard est jugé pour l'assassinat de son épouse Laurence Dromard, le 15 juillet 2010. Le procès doit durer cinq jours.
Sylvain Dromard est jugé à partir de ce lundi devant la cour d'assises de la Marne à Reims pour l'assassinat de son épouse Laurence Dromard, en juillet 2010. Sa maîtresse Murielle Bonin est accusée elle, de complicité d'assassinat. Le procès devait avoir lieu en février dernier mais il avait été reporté, car le principal accusé Sylvain Dromard avait été victime d'un grave accident de la route.

Cinq jours de procès 

Le procès doit durer cinq jours : ce ne sera pas de trop pour écouter la vingtaine de témoins et les pas moins de dix experts qui seront appelés à la barre et pour tenter d'éclaircir les rôles des deux amants dans cette affaire. Sylvain Dromard a toujours été désigné comme l'auteur du crime selon sa maîtresse Murielle Bonin. Sylvain Dromard aurait utilisé la batte de base-ball cachée par sa maîtresse pour frapper à plusieurs reprises sur son épouse le soir du 15 juillet 2010 : neuf coups au moins, car la victime n'est pas morte tout de suite. Mais les jurés vont devoir déterminer également si Murielle Bonin est complice du meurtre.
Près de six ans après le meurtre de Laurence Dromard, la famille et surtout les filles de Laurence Dromard attendent des réponses
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice

Arbitrage Tapie: investigations terminées


Les juges d'instruction ont terminé leurs investigations dans l'enquête sur l'arbitrage qui a permis à Bernard Tapie de toucher 404 millions d'euros en 2008 pour régler son litige avec le Crédit Lyonnais, indiquent aujourd'hui des sources judiciaire et proche du dossier.

Les magistrats ont notifié le 23 juin la fin de leur enquête dans laquelle six personnes, dont Bernard Tapie, son avocat Maurice Lantourne et l'un des trois arbitres chargés de rendre la sentence arbitrale, Pierre Estoup, sont mises en examen pour escroquerie en bande organisée, a précisé la source judiciaire, une information également révélée par Mediapart.

Stéphane Richard, ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy et actuel patron d'Orange, est également poursuivi dans le cadre de cette information judiciaire ouverte en 2012.
 
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Accusé de meurtre, il a toujours clamé son innocence

Durant les trois prochains jours, la cour d'assises de l'Aude va devoir se pencher sur la culpabilité ou non de Mario Sengla. Ce Carcassonnais, aujourd'hui âgé de 49 ans, accusé de meurtre en état de récidive, est soupçonné d'avoir tué de plusieurs coups de couteau Jamal Herfoufi.
Les faits remontent au 14 février 2013. En ce milieu d'après-midi, les pompiers interviennent rue Jean-Bringer, au numéro 2, où un départ de feu est signalé dans un appartement. Alors que les soldats du feu procèdent à l'évacuation du bâtiment pour mettre les occupants en sécurité, ils découvrent le corps ensanglanté d'un homme dans un studio où réside habituellement l'accusé, au rez-de-chaussée.
La victime a été lardée de plusieurs dizaines de coups de couteau. Cinquante-deux au total révélera l'autopsie de la victime, quelques jours plus tard. Très vite, les services de police identifient la victime : il s'agit de Jamal Herfoufi, un homme âgé de 39 ans. Les enquêteurs s'intéressent de fait à l'occupant légitime de l'appartement. Le soir même, Mario Sengla est interpellé en état d'ébriété avancé. Tout porte à croire que l'accusé est l'auteur des faits. Son passé ne plaide pas en sa faveur. L'homme a déjà été condamné pour meurtre à la fin des années quatre-vingt-dix.
Mario Sengla a-t-il tenté de détruire des éléments par le feu en quittant les lieux ? Les experts l'ont disculpé sur ce point. L'origine du sinistre est due à un mégot. Mais les analyses d'ADN ont permis de révéler que celui-ci n'appartenait pas à l'accusé. En outre,ce dernier a toujours nié les faits. Il est vrai que l'arme du crime n'a jamais été retrouvée. Toutefois, il est bien la seule personne à avoir vu vivant Jamal Herfoufi. Mario Sengla sera défendu par Me Sébastien Leguay. Les proches de la victime seront représentés par Me Gérard Bouissinet.
 

Lorraine : le meurtre au tracteur rejugé à Metz

Claude Boutevillain, cet agriculteur meusien condamné à douze ans de réclusion criminelle pour avoir tué Jean-Michel Allemeersch en août 2012 dans un champ de la Meuse, sera rejugé à partir de ce lundi par la cour d’assises de la Moselle.
La cour d’assises de la Meuse l’avait reconnu coupable du meurtre de l’amant de sa femme, commis avec un tracteur. L’avocat général, qui avait requis 18 ans de réclusion à son encontre, avait décrit un meurtre commis avec « une grande sauvagerie ».
Les faits s’étaient déroulés le soir du 17 aout 2012 dans un champ à Couvertpuis, dans la Meuse. Les deux hommes s’étaient retrouvés face à face, après l’accrochage du véhicule de M. Allemeersch par le tracteur de Claude Boutevillain. Cet accrochage léger s’était produit dans la rue. Lors de l’enquête, les gendarmes avaient établi que Claude Boutevillain avait poursuivi la camionnette à travers le champ avec son tracteur, équipé d’un porte-balle. Le tracteur aurait percuté volontairement le véhicule léger, qui avait fait plusieurs tonneaux. L’accusé aurait actionné à deux reprises le redoutable porte-balle sur sa victime. A l’arrivée des secours, prévenus par des témoins de la scène, le conducteur de la camionnette gisait au sol, avec une importante plaie à la tête.

Débordé par la colère

Cependant, lors de son procès, Claude Boutevillain s’était défendu d’avoir voulu donner volontairement la mort à son rival, mais avait reconnu qu’il éprouvait de la haine et du ressentiment à son égard, et qu’il avait été en quelque sorte débordé par la colère. Son épouse Élisabeth avait en effet quitté le domicile conjugal depuis quelque temps et était partie vivre avec Jean-Michel Allemeersch.
Il a une semaine pour convaincre les jurés.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2016/06/27/lorraine-le-meurtre-au-tracteur-rejuge-a-metz

dimanche 26 juin 2016

Alès : deux ans pour outrage et apologie du terrorisme

P résenté en comparution immédiate, ce vendredi 24 juin, le jeune Marocain a été condamné et placé en détention.
Vendredi, un jeune Marocain était jugé en comparution immédiate, devant le tribunal correctionnel d'Alès, où il devait répondre d'actes d'outrages à agent de la force publique et d'apologie d'acte de terrorisme. Mercredi soir, Abdellah passe la soirée dans le centre-ville alésien, au restaurant le Sushi bar, accompagné de sa compagne et d'un ami.
À la barre du tribunal, il prétend que ce dernier l'a invité, il ne s'inquiète donc pas du règlement de l'addition. "Au moment du dessert, voyant que votre ami est parti, vous prenez la poudre d'escampette", précise Élisabeth Granier, présidente de l'audience.
"Vous êtes des mangeurs de jambon et de saucisson"
L'individu et sa compagne sont interpellés par la police municipale alors qu'ils prennent la fuite. Jusqu'à leur arrivée au commissariat de police, le prévenu n'aura de cesse d'insulter les policiers municipaux qui viennent de l'interpeller. "Vous êtes des mangeurs de jambon et de saucisson", profère-t-il à ces derniers. Et la liste d'outrages ne fait que commencer. Lorsqu'il arrive au commissariat, les fonctionnaires subissent à leur tour insultes et menaces.
La violence des propos monte d'un cran, quand l'individu fait l'apologie du terrorisme. "La France, on va la faire péter. Vive les frères Kouachi. Je jure sur Allah que j'ai une kalach'en ma possession", liste la présidente. Abdellah sort même un couteau de huit centimètres et s'en prend aux policiers. Dans un état d'ivresse avancée, le mis en cause est transporté au centre hospitalier d'Alès. Il refuse de se soumettre au test d'alcoolémie. À la barre, Abdellah reconnaît les outrages, mais nie l'apologie de terrorisme. "Je m'excuse pour les insultes, je ne pensais pas cela. Pour le reste, je ne me souviens pas ; j'avais bu."

Plusieurs infractions auparavant

Le prévenu a un CV copieusement fourni. Une première infraction à l'âge de 14 ans et plusieurs condamnations pour vol qui n'ont cessé d'alimenter le casier judiciaire. Il est libre depuis le 22 mars dernier, où il effectuait sa dernière peine de prison.
"La seule infraction qu'il ne reconnaît pas est la plus grave. Il faut prendre en considération la personnalité et le trouble à l'ordre public. À l'heure actuelle, il est grave et majeur, nous sommes toujours sur le coup des actes perpétrés sur le sol français", martèle David Durand, le représentant du ministère public. Il requiert une peine d'emprisonnement de deux ans avec le mandat de dépôt et une interdiction de séjour de trois ans dans le Gard.
Me Sophie Bonnaud, pour la défense d'Abdellah, axe sa plaidoirie sur la double facette de son client. "Il ne résiste pas pendant son interpellation. Le transport jusqu'au commissariat s'est déroulé sans incident. Ce n'est pas quelqu'un qui, délibérément, manifeste une haine envers les policiers", argue l'avocate. Elle soulève également le fait qu'une analyse psychiatrique n'ait pas été effectuée sur le prévenu. "Son état est préoccupant. La prise en charge sanitaire en détention s'est faite avec difficulté." Elle soulève une éventuelle obligation de soins à laquelle l'individu pourrait se soumettre.
Après délibération, le tribunal condamne Abdellah à une peine de deux ans de prison, assortie du mandat de dépôt. Il devra également restituer la somme d'argent équivalente à l'addition, au restaurateur.
http://www.midilibre.fr/2016/06/25/deux-ans-pour-outrage-et-apologie-du-terrorisme,1355691.php

samedi 25 juin 2016

Meurtre du lac du der: 20 ans requis contre le principal accusé

Hier matin, lors de son réquisitoire l'avocat général n'a pas retenu la préméditation. Il requiert donc pour le principal accusé Aubertin 20 ans de réclusion, auteur du coup de feu et 10 ans pour son beau-frère, François Sommesous.
Les deux sont jugés depuis mercredi par la cour d'assises de la Marne pour l'assassinat de Jonathan Cwikla, 19 ans.

Le témoignage de la famille de Jonathan

C'était une matinée chargée en émotion. Au troisième jour et dernier jour du procès, les proches de Jonathan se sont succédés à la barre. Ses parents, son frère ainé et son cousin ont décrit un "jeune homme sans histoire, travailleur, sur qui on pouvait compter". " C'était mon bébé, mon ange", a confié sa mère. Des témoignages forts, emplis de douleurs et de souffrance.  

http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/marne

Dijon : Jean-Pierre Mura est condamné en appel à 20 ans de prison pour le meurtre de Christelle Maillery

C'est l'épilogue de 30 ans de doutes et de souffrances pour la famille de Christelle Maillery, tuée au Creusot de 31 coups de couteau le 18 décembre 1986. Comme en première instance, Jean-Pierre Mura a été condamné en appel à Dijon à une peine de 20 ans de réclusion criminelle.
Huit heures. C'est le temps qu'il a fallu à la cour et au jury pour délibérer ce vendredi 24 juin 2016 à Dijon. Dans une affaire vieille de 30 ans, les protagonistes ont encore dû patienter pour ce verdict en appel. Et comme en première instance il y a un an devant les assises de Chalon-sur-Saône, l'accusé a été reconnu coupable du meurtre de la jeune Christelle Maillery, au Creusot le 18 décembre 1986. La cour et le jury ont également considéré que son discernement était altéré au moment des faits (les prémices de sa schizophrénie). En conséquence, Jean-Pierre Mura est condamné à 20 ans de prison. Comme il y a un an. 

Les pièces d'un puzzle
"Cette affaire, c'est comme un puzzle. Pendant 30 ans, on a sorti beaucoup de pièces du jeu, on a vérifié toutes les pistes", a annoncé Me Didier Seban, avocat de la partie civile, dans sa plaidoirie, livrant ensuite à la cour son scénario du crime, au vu des différents éléments du dossier : "vous croisez Christelle, elle vous suit dans la cave, elle vous dit non, vous ressentez le vide en vous, les prémices de la schizophrénie, vous sortez votre couteau et vous frappez, vous frappez, vous frappez, et vous partez, vous jetez le couteau... Et pendant 30 ans, cette affaire va vous obséder, vous tenez un carnet, vous accusez tout le monde ! Et quand vous vous rendez compte qu'on vous a retrouvé, vous mentez. En rendant Jean-Pierre Mura coupable du meurtre, vous rendrez la paix à Christelle, et à sa famille.”

Dans la foulée, c'est l'avocat général, Philippe Chassaigne, qui accable l'accusé dans ses réquisitions, faisant notamment référence à la visite de Jean-Pierre Mura dans la cave où s'est déroulé le meurtre, 10 ans après les faits, pour aller uriner à l'endroit même où le corps a été retrouvé : "pourquoi se rendre dans la cave dix ans après le meurtre ? Pourquoi une telle curiosité, excepté l'adage qu'un assassin revient toujours sur le lieu de son crime ?" L'avocat général énumère l'ensemble des éléments du dossier : les aveux (répétés) de Jean-Pierre Mura, sa passion pour les couteaux, les similitudes entre le couteau retrouvé dans un buisson de la Charmille deux mois après le meurtre et ceux affûtés par Jean-Pierre Mura, ses différentes agressions, et son obsession pour le meurtre de Christelle, qui resurgit régulièrement dans ses crises hallucinatoires, ou dans les conversations avec ses amis.

Pour la défense, pourtant, "ce n'est pas un puzzle, ce dossier. C'est une énigme. On peut tout imaginer. On ne peut rien affirmer. Il y a eu beaucoup de noms dans cette affaire, des personnes inquiétées par l'enquête, sans alibi, aux déclarations incohérentes, mais auxquelles on ne s'intéresse pas" a lancé Me Audrey Bittard dans une plaidoierie véhémente. "Un seul doute, et vous devez l'acquitter. Juger, c'est aussi douter" a-t-elle conclu. Visiblement, les jurés ont douté, et pris 8 heures pour délibérer. Mais à 21h30, la cour a finalement livré un verdict allant totalement dans le sens des réquisitions. 

Un coupable, après 30 ans et deux procès


Pour la famille et les proches de Christelle Maillery, cette nouvelle condamnation marque la fin d'un très long combat pour connaître la vérité, relancé sur le plan judiciaire au début des années 2000 grâce au soutien de l'association "Christelle". Après le verdict, Marie Pichon, la maman de la victime, ne cachait pas son immense soulagement. 30 ans après le meurtre, la justice a condamné Jean-Pierre Mura à 20 ans de réclusion criminelle, pour la deuxième fois en deux ans.

Meurtre de Pompignac : coup de théâtre aux assises lors du procès

Alain Laprie risque 15 ans de prison pour le meurtre présumé de sa tante. Son procès qui devait s’achever vendredi a été renvoyé. Le président a ordonné un complément d’information.
Alors que l'avocat général Pierre Nalbert avait requis quinze ans de réclusion criminelle à l'encontre d'Alain Laprie, alors que dans la foulée, Me Philippe Sol, le premier des trois avocats de l'accusé, venait de demander l'acquittement à l'issue de deux heures de plaidoirie, le président Stéphane Rémy a annoncé qu'il demandait un supplément d'information et renvoyait le dossier à une date ultérieure. Une information qui a laissé son auditoire sans voix pendant quelques minutes.
À l'issue de la plaidoirie de Philippe Sol, à 12 h 30, une suspension d'audience d'une heure a été ordonnée. Tout le monde devait se retrouver à 13 h 30 pour permettre aux deux autres avocats d'Alain Laprie, Me Jean Gonthier et Me Benoît Ducos-Ader, de développer leurs plaidoiries. La cour et les jurés devaient ensuite partir délibérer et rendre leur verdict. Ce n'est que vers 16 heures que l'audience a pu reprendre, pour permettre au président Rémy d'annoncer le renvoi. Il n'a donné aucune indication sur ces éléments nouveaux. L'avocat général Pierre Nalbert qui, comme les avocats de la défense et des parties civiles, a été informé avant la reprise d'audience, a précisé que ces nouvelles informations ne venaient pas du parquet.

Aucun élément matériel

Ce dossier, lié à un homicide commis à Pompignac le 17 mars 2004, va devoir être de nouveau audiencé devant les assises dans quelques mois. Alain Laprie est poursuivi depuis 2007 pour le meurtre de sa tante, Marie Cescon, au domicile de cette dernière. L'accusation repose principalement sur la déclaration de l'oncle d'Alain Laprie qui, en 2007, a affirmé aux enquêteurs que son neveu lui avait avoué le meurtre.
Alain Laprie a toujours farouchement nié et aucun élément matériel n'a permis d'affirmer formellement qu'un coupable était identifié. Il semble désormais que de nouveaux éléments soient susceptibles de faire pencher la balance, dans un sens ou dans un autre.
http://www.sudouest.fr/2016/06/25/coup-de-theatre-aux-assises-de-la-gironde-2413141-2780.php
 

vendredi 24 juin 2016

Bébés congelés dans l'Ain: 13 ans de réclusion

Elle réclamait une "juste peine" en appel: Audrey Chabot a été entendue par les assises du Rhône qui l'ont condamnée vendredi à 13 ans de réclusion pour avoir tué deux bébés, découverts dans son congélateur en 2013, après un premier infanticide en 2002.
La cour s'est montrée plus clémente que l'avocate générale Sophie Taupin, qui avait requis 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de cette mère de 36 ans, jugée en récidive légale, tout en ouvrant la voie à une peine moins lourde.

Moins lourde surtout que les 23 ans de réclusion infligés en 2015 par les assises de l'Ain pour avoir noyé dans le bac à douche ses deux nouveau-nés, l'un en 2011, six jours après sa naissance, et l'autre en 2012. Une peine "hors normes", comparée à d'autres condamnations pour infanticides, selon la défense. Mais qui résulte, selon elle, de sa condamnation "injuste", en 2005, à 15 ans de réclusion pour un premier infanticide qu'elle n'avait en fait pas commis. Mais contre laquelle elle n'a pas fait appel.
"Je m'en remets à vous! Essayez de trouver la juste peine. Je vais en proposer une, je ne sais pas si c'est la bonne!", a déclaré à la cour Sophie Taupin, se refusant à "faire des comparaisons" avec d'autres affaires d'infanticides.

Dans un réquisitoire empli d'empathie, Sophie Taupin a souligné le "décalage entre la mère infanticide et la petite fille fragile", entre "l'être et le paraître" de cette fille de militaire, "travailleuse, souriante, serviable", mais aussi "profondément seule et malheureuse", "immature", "menteuse" et "qui subit" son entourage. "Si ses mensonges n'avaient pas existé, ça aurait pu changer la donne", a spéculé la magistrate, déplorant que l'accusée ait fait croire qu'elle respectait son suivi psychologique après ses huit ans de détention pour le premier infanticide. "Elle a fait des choix raisonnés dont elle connaît les conséquences", a estimé Sophie Taupin pour qui "ses grossesses n'étaient pas une fatalité et la mort des nourrissons non plus". Elle "n'a pas voulu envisager l'adoption ou l'accouchement sous X car elle a un rapport de possession avec ses enfants. Elle veut les garder à côté d'elle", a-t-elle ajouté. La cour a par ailleurs suivi la magistrate en assortissant la condamnation d'un suivi socio-judiciaire de 10 ans, et cinq ans de prison en cas de non-respect du suivi.

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Fillette noyée à Berck-sur-Mer: la mère condamnée à 20 ans de prison ferme

Fabienne Kabou, la mère jugée aux assises de Saint-Omer pour avoir assassiné son bébé en l'abandonnant sur une plage de Berck-sur-Mer à marée montante, a été condamnée à 20 ans de de réclusion criminelle par les assises du Pas-de-Calais aujourd'hui.
"L'accusée est condamnée à 20 ans de prison pour assassinat", a déclaré la présidente du tribunal, Claire Le Bonnois, affirmant que la cour avait retenu l'altération du discernement. Dix-huit ans de prison ferme avait été requis à son l'encontre. Elle encourait la réclusion criminelle à perpétuité. La Cour d'assises a également ordonné "un suivi psycho-judiciaire avec injonction de soins" de Fabienne Kabou, a ajouté sa présidente Claire Le Bonnois.
Selon ses aveux, Fabienne Kabou s'était rendue le 19 novembre 2013 de son domicile à Saint-Mandé, en région parisienne, à Berck dans le but de noyer Adélaïde, qui, durant sa courte vie, n'aura pas eu d'existence légale, faute d'avoir été inscrite à l'état civil.  Le corps de la fillette avait été retrouvé le lendemain au petit matin par des pêcheurs.
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Adélaïde, morte noyée à Berck : 18 ans de prison requis contre Fabienne Kabou

Je requiers contre Fabienne Kabou la peine de 18 années de réclusions criminelle, un suivi socio-judiciaire, avec injonction de soin." Luc Frémiot, avocat général, a annoncé ce vendredi matin ses réquisitions au 5ème du procès de Fabienne Kabou à la Cour d'Assises du Pas-de-Calais.

S'adressant aux jurés, il a dit : "Le petit fantôme va nous accompagner un moment, il faudra que vous viviez avec. Cet été, vous allez partir en vacances, vous irez peut-être à la plage. Dans des criques de Bretagne ou de Méditerranée. Je veux que vous écriviez sur la plage le nom d’Ada, avant qu’il ne s’efface."  

Selon ses aveux, Fabienne Kabou s'était rendue le 19 novembre 2013 de la région parisienne à Berck dans le but de noyer Adélaïde, qui, durant
sa courte vie, n'aura pas eu d'existence légale, faute d'avoir été inscrite à l'état civil. Le corps de la fillette avait été retrouvé au petit matin, le lendemain, par des pêcheurs de crevettes.

"Les histoires tragiques se ressemblent, on nous a dit que c'était un cas historique, mais c'est faux", a affirmé Luc Frémiot, estimant que Fabienne Kabou était un cas "psychanalytique" et non pas "psychiatrique". Trois psychiatres ont conclu que Fabienne Kabou présentait une "pathologie psychiatrique
de type paranoïa délirante", mais d'autres ont contesté cette thèse, parlant simplement d'"un trouble psychique".

M. Frémiot a estimé qu'il fallait arrêter avec "ce tout psychiatrique". "La vie ce n'est pas ça, on est dans l'humain, dans les sentiments", a-t-il dit. "Le sujet, c'est cette petite dont on a si peu parlé, parce que Madame Kabou a pris toute la place en raison de sa personnalité... vous donnez l'impression d'une reine offensée", a-t-il dit en s'adressant à l'accusée. Mais "ce n'est pas parce que vous êtes belle et que vous avez un QI de 135, qu'on ne peut pas vous poser des questions qui font mal", a-t-il ajouté. "La sorcellerie ? Les voix ? Les murs qui tremblent ? Mais ce catalogue-là Madame, vous pianotez sur internet, c’est le catalogue qu’on retrouve en premier sur les phénomènes paranormaux. (…)  Ça nous rassure, on en a besoin parce qu’on se dit « c’est pas possible qu’une mère tue son enfant » ! (…) Ces voix que vous entendez, c’est la conscience du crime qui vous ronge ! (…)" S'adressant aux jurés : "Je me moque des psychiatres, je me moque s’il y a altération ou pas. Je vais faire appel à votre intelligence, à votre logique, à votre conscience ! "

"Vous aviez le masque de l'indifférence et de l'ironie et je ne peux pas le supporter", a-t-il poursuivi, en regardant l'accusée, impassible dans son box, tête haute et bras croisés. "J'étais pressée par quelque chose, j'étais poussée, j'étais incitée... Je n'avais pas le choix, je n'avais le choix de rien, la date était fixée, c'était ce jour-là et pas un autre", avait affirmé au début du procès Fabienne Kabou à la présidente, Claire Le Bonnois, qui lui demandait pourquoi, ce 19 novembre 2013, elle avait pris le train pour Berck.

"Chez vous tout est lisse, tout est planifié"

L'avocat général s'est également adressé à Fabienne Kabou elle-même : "Il faut que vous bougiez dans votre cœur et dans votre âme. La rédemption si elle existe, elle est au prix de la lucidité sur soi-même. Vous avez décidé de l’emmener. J’ai dit au cours de l’audience que c’était plus de la préméditation, c’est de la planification.(…) La planification c’est quand on a de la haine. Chez vous tout est lisse, tout est planifié. Quand je vais demander une peine contre vous, je veux que vous la compreniez, que vous l’acceptiez, qu’elle vibre en vous."

Fabienne Kabou, 39 ans, comparaît depuis lundi pour homicide volontaire avec préméditation. Elle encourait la réclusion criminelle à perpétuité. Vers 11h, son avocate, Me Fabienne Roy-Nansion, avocate de Fabienne Kabou, s'apprêtait à plaider. Le verdict est attendu dans la journée. 


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Affaire Christelle Maillery : la schizophrénie de Jean-Pierre Mura en questions

Jean-Pierre Mura a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Mais parfois maladroitement, sans développer, sans crier à l'injustice comme on peut se l'imaginer, dans pareil cas. Mais ce jeudi 23 juin 2016, à Dijon, il a changé d'attitude. Pour la première fois depuis le début de son procès en première instance il y a un an à Chalon-sur-Saône, l'accusé du meurtre de Christelle Maillery au Creusot en 1986, a véritablement clamé son innocence depuis son box.

D'abord, en répondant à Marie Pichon. La maman de la victime était la première à prendre la parole, pour décrire sa fille disparue, rendre hommage à son "courage". Et, malgré l'émotion, Mme Pichon a tenu à s'adresser à Jean-Pierre Mura directement, comme lors du premier procès. "Que penserait votre mère de vous voir là ? C'est le moment de dire la vérité" lui a-t-elle lancé, calmement. "Ma mère, elle serait dégoutée de savoir que je suis ici, elle serait très malheureuse ! Je peux vous dire quelque chose madame, c'est que je n'ai pas tué votre fille. Si je l'avais tuée, je vous l'aurais dit, je suis une personne honnête. J'ai fait des conneries, mais je n'ai pas tué votre fille" a répondu l'accusé. Et Jean-Pierre Mura a de nouveau nié fermement, en répondant la la présidente : "on me fait porter le chapeau pour faire avancer l'affaire. On m'accuse du meurtre de Christelle Maillery, et moi je n'ai pas tué cette jeune fille. Et si vous avez des preuves contre moi, "dites-moi le" ! Je ne veux pas de suppositions", a déclaré l'accusé.
 

Quand s'est déclarée la schizophrénie de Jean-Pierre Mura ?


Jean-Pierre Mura est schizophrène, une schizophrénie de type paranoïde. Le déclenchement de cette maladie est établi à l'année 1989, avec des premières crises hallucinatoires, qui conduiront à son internement en psychiatrie en 1990. Il se voit "mi-homme, mi-serpent", il entend des voix qui l'insultent, des situations qui peuvent le rendre agressif. Il fera plusieurs autres passages à l'hôpital pour des crises similaires, jusqu'en 2010. Parfois, lors de ces bouffées délirantes, Jean-Pierre Mura évoque le meurtre de Christelle.
Le docteur Gérald Alloy explique à la cour : "quand il y a des passages à l'acte d'un schizophrène, on retrouve une violence extrême, sans mobile. C'est dans un processus où le sujet se sent en danger. Souvent le schizophrène ne va pas avoir tendance à modifier la scène de crime. Ce n'est pas un crime, c'est une décharge d'agressivité. Sur le moment, il a une cohérence interne, mais une fois à distance du passage à l'acte, il peut être dans un processus de déni de ce qui s'est passé. Ce n'est pas un problème de mémoire, mais pour se protéger".

Mais pour la défense, en 1986, au moment du meurtre de Christelle Maillery, la schizophrénie de l'accusé n'est pas encore déclarée. Elle ne le sera que 4 ans plus tard, ce qui rend moins plausible un passage à l'acte violent de Jean-Pierre Mura, à une époque où ses proches le décrivent tous comme ayant un comportement normal.

Un autre expert psychiatre, le docteur Zagury, précise malgré tout que, si Jean-Pierre Mura est bien l'auteur des faits, son discernement devra être considéré comme altéré en 1986, notamment en raison du recul par rapport à l'évolution de sa maladie, pendant près de 30 ans. 
Vendredi 24 juin, après les plaidoiries et les réquisitions, la cour devra donc répondre à deux questions. Jean-Pierre Mura a-t-il volontairement donné la mort à Christelle Maillery en 1986 au Creusot ? Si oui, son discernement était-il altéré au moment des faits ? Le verdict est attendu en fin d'après-midi. http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/

Coups de feu à Montferrand-le-Château : les deux accusés condamnés à neuf et sept ans de prison

Au second jour de ce procès devant la cour d’assises du Doubs, il s’agit de savoir qui de Houari Chaoui ou Lucas Nasri a tiré dans la baie vitrée de cette famille de Montferrand-le-Château (Doubs), le 30 septembre 2013, à 22 h 40.
Lucas Nasri n’est pas venu à l’audience. Houari Chaoui est donc seul pour donner des explications. Il livre une nouvelle version des faits. « Je devais de l’argent à quelqu’un pour un problème de stupéfiants. Il m’a indiqué l’adresse de cet homme parce qu’il avait gagné au poker. » Il ne donne pas le nom de ce mystérieux commanditaire. « Ma famille pourrait être en danger. » Il poursuit et accuse l’absent : « Nasri avait l’arme chargée, j’avais l’arme factice, c’est le hasard ». Les armes retrouvées par un passant au lieu-dit La belle Étoile, à quelques kilomètres du lieu de l’agression, portent l’ADN de l’un et de l’autre. Avec elles, un legging, des gants, des menottes…
Sans le vouloir, Houari Chaoui se donne ainsi le rôle principal : il avait besoin d’argent pour rembourser sa dette. Lui le répète : il n’a pas tiré. Et répond même d’un ton péremptoire à l’avocat général Vladimir Vukadinovic qui veut comprendre : « Quelle dette ? Combien d’argent ? ». « Ce n’est pas le propos de ce procès », rétorque le prévenu. Vingt condamnations donnent une certaine assurance face à l’institution judiciaire. Et montrent en creux des non-réponses, l’autorité d’un chef de bande. Lui a beaucoup menacé dans ce dossier, de l’intérieur même de la maison d’arrêt. Contre la jeune fille qui, ce soir-là, a servi d’appât.

12 et 6 ans requis

Sous prétexte d’avoir heurté la voiture en stationnement, elle avait sonné au portail des futures victimes pour entrer et rédiger un soi-disant constat d’accident. Elle n’est pas venue témoigner, a appelé le commissariat pour avouer qu’elle avait peur des frères Chaoui, elle est restée terrée malgré le mandat d’amener. Elle comparaîtra ultérieurement devant le tribunal pour enfants. En 2013, elle avait à peine 15 ans. Elle a pourtant enfoncé Lucas Nasri par tous les moyens. Haouri Chaoui est le père de la fillette de sa sœur, ça crée une proximité de subordination ou de cœur ? Pour l’avocat général, il ne fait aucun doute : « Tous les deux étaient présents pour la tentative de vol à main armée. Un seul tenait l’arme, Houari Chaoui. Tenir une arme et viser une cible vivante, c’est avoir l’intention de tuer, sinon quelle autre finalité aurait ce geste ? ». Il requiert 12 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Houari Chaoui, et 6 ans de prison contre Lucas Nasri, qui, selon son analyse, n’est pas coupable de la tentative de meurtre.

Seul face à tous

Pour Me Schwerdorffer, avocat de la défense, Lucas Nasri n’est, certes, pas coupable de tentative de meurtre, il n’était même pas présent sur les lieux. « L’ADN retrouvé sur les armes ne prouve pas qu’il les a utilisées à ce moment précis. Ni qu’il était sur les lieux. D’ailleurs, son téléphone portable n’indique sa présence qu’à Besançon. Jamais près du lieu de l’agression. Lui n’avait pas besoin d’argent, il venait d’hériter de son père, alors quel mobile ? Il faut se méfier des apparences de culpabilité ». L’avocat distille le doute, méthodiquement.
Me Pillot-Quenot s’interroge, elle, sur le mobile qui aurait poussé Houari Chaoui à vouloir tuer. « Pourquoi prendre des menottes, alors ? Seul le système de vidéo surveillance était visé. Il y a trop de doutes pour retenir la tentative de meurtre, ils ont voulu détrousser cette famille, pas tuer. » Elle s’interroge : « Houari Chaoui est seul à reconnaître, seul à l’audience, seul à répondre aux questions. Il est surtout seul à prendre la responsabilité de ses actes, mais pas toute la responsabilité de cette équipée. Il n’a pas tiré Lucas Nasri par la manche pour l’entraîner ».
Les jurés ont fait leur part des choses. Les deux accusés sont acquittés pour la tentative de meurtre, ils sont, en revanche, tous les deux jugés responsables de la tentative de vol avec arme : Houari Chaoui est condamné à neuf ans de prison et Lucas Nasri à sept ans.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2016/06/24/coups-de-feu-a-montferrand-le-chateau-les-deux-accuses-condamnes-a-neuf-et-sept-ans-de-prison

jeudi 23 juin 2016

Adélaïde noyée à Berck : Fabienne Kabou est un cas "historique"

Déjà, "ma première impression face à Fabienne Kabou était singulière : elle a un langage de grande précision, son récit est dominé par l'intellectualisation et elle présente les faits comme une énigme", a affirmé le Dr Zagury devant la cour. La "particularité du cas Kabou" ne tient pas "à ses délires eux-mêmes", mais à "sa manière de se positionner face à ses délires, avec une tendance à l'intellectualisation", a-t-il expliqué, affirmant "qu'elle était dans un mélange constant de cohérence et d'irrationalité".

Au moment de l'acte, elle lui a affirmé avoir été "poussée par une force extérieure". "Je suis en conflit, je lutte contre quelque chose qui veut prendre l'ascendance sur moi", lui aurait-elle dit. Fabienne Kabou, "dans son délire", a tué sa fillette car elle se sentait "menacée par un danger pire que la mort", par des "forces extérieures". Son geste a "une dimension altruiste", a-t-il dit.

Selon lui, Kabou ne reconnaît pas qu'elle est malade, alors "elle adhère par défaut à la sorcellerie parce qu'elle n'a pas d'autres explications, c'est la version soft de son délire". Fabienne Kabou simule-t-elle la folie pour se dédouaner de son crime ? "C'est exclu, non seulement elle minimise les phénomènes" irrationnels, "mais elle les soumet au doute critique", affirme-t-il. "Le cas Kabou est un cas singulier qui a intrigué la France entière, c'est un cas historique, ce n'est pas une petite menteuse, c'est une grande délirante", a-t-il encore déclaré.

"Pas de pathologie mentale"

Il conclut a un "discernement altéré" dans une très large mesure au moment des faits. Selon lui, Fabienne Kabou présente une "pathologie psychiatrique de type paranoïa délirante". Il ne retient pas l'abolition du discernement, car "chez cette femme à l'intelligence supérieure, il y a une forme de résistance" à l'irrationalité.

Toutefois, une autre expertise, menée par le psychiatre Louis Roure et le psychologue Alain Penin, affirme que Fabienne Kabou ne présente "pas de pathologie mentale". "Ok, j'ai compris. Je suis malade", aurait dit dans la matinée Fabienne Kabou à son conseil Me Fabienne Roy-Nansion, a rapporté cette dernière à la cour.

"Nous sommes à un moment crucial du procès, la question de la responsabilité de l'accusée est primordiale", avait résumé mercredi Me Christian Saint-Palais, avocat de Michel Lafon, le père de la fillette.


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Coups de feu dans la baie vitrée à Monferrand-le-Château : «Je n’ai voulu tuer personne

Chemise noire, pantalon clair, le chef d’entreprise qui témoigne à la barre a l’air calme. Pourtant, il l’affirme : « Je revois les faits comme si c’était ce matin ».
Ce 30 septembre 2013, à 22 h 40, on sonne au portail. Lui rentre à peine du travail. « J’ai ouvert la baie vitrée et demandé qui était là. Une jeune fille m’a dit qu’elle venait d’emboutir ma voiture devant la maison, elle voulait entrer pour faire un constat. J’ai actionné la commande électrique d’ouverture du portail et j’allais à sa rencontre quand j’ai vu une ombre noire derrière elle, elle a déclenché les lumières du jardin. Un homme en noir, cagoulé, s’est précipité sur moi et m’a mis en joue. Je me suis enfui au salon, et j’ai voulu refermer la baie vitrée. Une balle a fait un trou dans la vitre, à 5 ou 6 cm de moi. Quelques secondes plus tard, il y a eu un deuxième tir, plus bas dans la vitre ». Lui descend les escaliers du sous-sol. Sa compagne courre se cacher, elle déclenche l’alarme. Son fils est dans la cuisine, il se protège derrière une porte de placard.

Beaucoup d’ADN

« J’ai vu un homme en noir, cagoulé, 1,80 m environ, mince ». Sa compagne donne la même description, l’adolescent, lui, l’a vu un peu plus grand, plus carré, avec un peu de ventre. La gendarmerie arrive immédiatement. L’agresseur et la jeune femme ont disparu. L’homme tente de comprendre. Il passe en revue les difficultés du moment : un divorce, un associé qui vient de lui céder ses parts… et le cercle des joueurs de poker. Lui a gagné 7 000 € la semaine précédente. Et 35 000 € quelques semaines avant. Est-ce que cela se sait ? Est-ce un mobile ? Tout n’a duré que trois minutes. Sur les bandes des caméras de surveillance apparaissent deux individus cagoulés et la jeune fille qui a sonné à la porte. Le lendemain, un automobiliste retrouve au lieu-dit La Belle Étoile, des gants, des menottes, un legging noir et deux armes, l’une neutralisée, sur le revolver deux munitions sont percutées.
L’ADN met à jour le profil génétique de Lucas Nasri et Houari Chaoui. Ils sont interpellés le 14 octobre. Leurs portables mettent les enquêteurs sur la trace d’une jeune fille mineure. Ses empreintes génétiques sont présentes sur l’interphone. Âgée de 15 ans au moment des faits, elle comparaîtra devant la cour d’assise des mineurs. Entendue, la jeune fille soutient que Lucas Nasri tenait l’arme. Subit-elle des pressions de la part d’Houari Chaoui, l’ami de sa sœur ? Les enquêteurs le pressentent, ils ne peuvent pas déterminer avec certitude qui tenait l’arme, l’ADN des deux compères étant présente sur les armes.
Dans le box des accusés, Houari Chaoui, aujourd’hui 27 ans, est seul. Lui fut placé en détention provisoire, Lucas Nasri, qui était sous surveillance électronique puis sous contrôle judiciaire, n’est pas venu à l’audience. C’est ensemble pourtant qu’ils devaient répondre de tentative de vol avec arme et tentative de meurtre précédé d’un autre crime.

L’intention de tuer ?

Depuis le début, Lucas Nasri nie avoir même été sur les lieux, il a « touché les armes dans une cave à Montrapon ». Houari Chaoui, aussi, aurait touché ces armes, à l’occasion. Lui reconnaît la tentative de vol et jure « qu’il n’a voulu tuer personne ». Pour la défense, Mes Pillot-Quenot et Schwerdorffer, tenteront de faire tomber l’inculpation de tentative de meurtre, considérant que les coups de feu visaient le système de vidéosurveillance, pas le propriétaire de la maison.
Reste que l’avocat général Vukadinovic note avec justesse l’inquiétante personnalité du prévenu. « Il présente une dichotomie radicale. C’est à la fois un personnage dont la vie est consacrée à la délinquance, et un personnage profondément blessé, fragile, qui se scarifie, fait des crises d’angoisse, pleure ». Effectivement, Houari Chaoui cumule 20 condamnations. Beaucoup de vols, de recels, d’extorsion. Mais son ex-petite amie et la mère de celle-ci racontent à la barre, avec tendresse et spontanéité, combien il est aussi doux, généreux, timide et réservé. Le jeune homme oscille entre ces deux réalités. De Lucas Nasri, 21 ans aujourd’hui, la cour apprend par l’enquêteur de personnalité que l’enfance choyée a sombré au départ de la mère, en 2008. Femme battue, elle quitte alors enfants et mari. Lui se suicide en 2010. Depuis, Lucas Nasri a multiplié les bêtises. Hier, son frère a expliqué : il a disparu parce qu’il était menacé. Il a en prime tenté de lui fournir, bien tardivement, un alibi. Personne n’est dupe.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2016/06/23/coups-de-feu-dans-la-baie-vitree-a-monferrand-le-chateau-je-n-ai-voulu-tuer-personne

Assises de Nancy : cinq ans dont trois ferme pour « tentative de meurtre » sur sa compagne

Reconnu coupable de « tentative de meurtre » sur sa concubine, Arnaud Carenzini, 27 ans, a été condamné mercredi par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle à 5 ans de prison dont 2 avec sursis et mise à l’épreuve pendant 3 ans, période durant laquelle il fera l’objet d’une obligation de soins, de travailler et d’indemniser la victime. Le jeune homme, qui comparaissait libre et n’avait fait que 4 mois et 8 jours de détention provisoire dans le cadre de ce dossier, a été immédiatement incarcéré au centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville.
Le 25 juin 2001, vers deux heures du matin et alors qu’il était ivre, Arnaud Carenzini avait porté huit coups de couteau à Aline, étudiante comme lui en ergothérapie à Nancy et avec laquelle il entretenait une relation amoureuse depuis 18 mois. Lui a toujours assuré n’avoir pas voulu tuer. Ce mercredi, au terme de ses réquisitions, Marie-Claude Weiss avait réclamé une peine de huit ans ferme, assortie d’un suivi socio-judiciaire d’une durée de 5 ans, avec une injonction de soins.
Lors de sa plaidoirie, Me Michèle Schaefer, avocate de la victime, a souligné que ces « faits gravissimes » avaient bouleversé la vie de sa cliente, alors âgée de 21 ans. « La jeunesse est un élixir qui ne se boit qu’une seule fois », a lancé l’avocate. « Ce soir-là, elle a perdu sa jeunesse, son insouciance ».
Pour le conseil d’Aline, Carenzini était bien animé de la volonté de donner la mort. « Il porte huit coups de couteau, c’est un véritable acharnement, et ce, vers des parties vitales, comme la carotide, l’aorte ou encore l’artère fémorale. Il a ensuite tenté de l’étrangler en lui répétant deux fois ‘’ je n’ai pas le choix, il faut que je te tue ‘’. Ma cliente s’est vue mourir. Elle a longtemps attendu des regrets, des excuses, des explications. Elle a au contraire eu droit à des menaces de mort indirectes ». Six mois après les faits, lors d’une nouvelle soirée alcoolisée, Arnaud Carenzini aurait en effet glissé à l’un de ses copains de beuverie cette terrible phrase : « Si je prends cher au procès, je la bute… ».

« S’il avait voulu la tuer… »

L’avocate générale a fustigé, elle, « la tolérance, relevée récemment par la Cour des comptes, de notre société vis-à-vis des boissons alcoolisées. On jette toujours un voile pudique sur l’alcoolisation massive des étudiants ». La magistrate revient est aussi revenue sur l’histoire de ce « joli petit couple », sur les promesses que Carenzini avait faites à sa compagne. La parquetière réfute également une requalification en délit de « violences volontaires aggravées ». « Ce n’est pas parce qu’on n’a pas touché d’organe vital qu’on ne voulait pas tuer. Le premier coup dans le flanc, alors que la victime ne s’y attend pas, est le plus profond. Ensuite, la jeune fille se débat, n’est pas immobile. Par ailleurs, l’accusé était très fortement alcoolisé ». Marie-Claude Weiss qualifie Carenzini de « fou sanguinaire », qui n’a pas tenu compte « des avertissements » que la justice ou plus simplement son comportement avec Aline ou ses copains lui ont délivré.
« Ce n’est pas parce qu’Aline a cru qu’elle allait mourir qu’il faut en déduire que mon client était animé d’une volonté homicide », souligne Me Isabelle Baumann. « Il a voulu la punir, lui faire mal. Il prend un couteau de cuisine avec un bout arrondi, alors qu’il y en a d’autres plus tranchants dans la cuisine, il frappe mais stoppe ses coups. Et il la poursuit sans ce couteau. S’il avait vraiment voulu la tuer… Ensuite, quand il lui serre le cou, il voit la peur dans ses yeux, il comprend qu’il est allé trop loin et la relâche. Il avait le choix de la tuer et ne l’a pas fait… ».
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/06/23/assises-de-nancy-cinq-ans-dont-trois-ferme-tentative-de-meurtre-sur-sa-compagne

mercredi 22 juin 2016

Infanticide à Berck: La personnalité de Fabienne Kabou passée au crible

Pourquoi Fabienne Kabou a-t-elle tué sa fille ? La question n’a pas trouvé de réponse définitive au terme du troisième jour d’audience où le profil psychologique de cette mère accusée d’infanticide a été passé au crible. Dans la matinée, un expert en informatique avait fait parler la mémoire des ordinateurs de famille. L’après-midi, c’était au tour du juge d’instruction, puis d’un expert psychologue d’évoquer la personnalité de ce « personnage inhabituel » Intelligence supérieure à la moyenne « Si elle n’avait pas donné son nom à l’hôtelier, on aurait sans doute eu beaucoup de mal à sortir ce dossier », souligne, à la barre, Hervé Vlamynck, le juge qui instruit l’affaire. Pourquoi Fabienne Kabou n’a-t-elle donc pas caché son identité ? Comment fonctionne cette femme ? L’expert psychologue se lance. « Elle est d’une intelligence supérieure à la moyenne, mais possède des éléments de nature obsessionnelle », note-t-il. Selon lui, elle a aussi un rapport difficile avec son père à qui elle reproche d’avoir quitté sa mère pour une femme qu’elle traite de « dragon ». La grossesse ? Elle n’était pas souhaitée. « Mais elle a fait l’autruche car elle ne voulait pas avorter à nouveau, explique le psy. Sa maternité s’est inscrite dans sa difficulté familiale. » L’adhésion à des croyances culturelles ? Son passage à l’acte ? « On aurait dit que j’avais le vent dans le dos », a raconté Fabienne Kabou lors de l’instruction. « Elle souffre d’un trouble de la personnalité et se dit victime d’un contexte magico-religieux qui l’aurait poussé à agir », confirme le psy. L’adhésion à des croyances culturelles du Sénégal dont elle est originaire ? Le juge d’instruction n’y croit pas. « Elle ment beaucoup », glisse-t-il. « L’enfermement dans le mensonge peut conduire au meurtre, on l’a vu avec l’affaire Romand », avance l’expert psychologue. Une analyse hasardeuse Le matin même, un enquêteur s’était laissé aller à une analyse hasardeuse : « Adélaïde était un cadeau reçu avec plaisir, mais dont Fabienne Kabou s’est débarrassée quand elle s’en est lassée ». Colère de l’avocate de la défense, Fabienne Roy Nansion. Cette dernière avance une autre hypothèse : «L’extraction des données informatiques nous apprend qu’elle consultait des sites pour apprendre comment être enceinte, comment s’occuper d’un bébé…. Elle a appris à être une mère sur internet car il n’y a aucune femme autour d’elle. C’est une femme complètement seule

http://www.20minutes.fr/dossier/cour_d_assises

Le père d'Adélaïde se dit mystifié par les "mensonges" de Fabienne Kabou

"J'ai tout gobé aux mensonges de Fabienne", a déclaré mardi devant le jury son compagnon, père du bébé de 15 mois. Il pensait Fabienne doctorante en philosophie, elle n'a qu'un DEUG. Il croyait qu'elle avait accouché à l'hôpital des Bluets (Paris) et qu'elle avait déclaré Adélaïde, la fillette est née à domicile et n'a jamais eu d'existence légale.

Mais surtout : il était persuadé que Fabienne Kabou, comme elle le lui avait dit, avait confié Adélaïde à sa mère le 19 novembre 2013, pour qu'elle la prenne en charge pendant une année au Sénégal. Mais elle l'a noyée, sur une plage de Berck en l'abandonnant à marée montante. "Quand elle est revenue de Berck, Fabienne était incroyablement calme. Elle m'a dit que le vol d'Ada pour le Sénégal s'était bien passé", se rappelle M. Lafon, qui s'est constitué partie civile.

Quand la police appelle Michel L., dix jours après le drame, il "réalise que quelque chose est arrivé à Ada", il "s'attend au pire", mais "pas à ça". "Elle savait que j'adorai Ada, comment peut-on prendre le chemin qu'elle a pris ? C'est pour moi inconcevable", dit-il. "Ce n'est pas simplement un mensonge, c'est une trahison".

"Ma responsabilité est totale"

Dans ce crime, "ma responsabilité est totale, j'ai protégé Fabienne, mais je n'ai pas pu protéger Ada, je me reproche tout", a affirmé Michel Lafon, homme coquet de soixante-dix ans.

Fabienne, 39 ans, d'origine sénégalaise, a rencontré Michel Lafon, ancien trader devenu sculpteur, lors de l'un de ses vernissages en 2001. Une dizaine d'années plus tard, elle accouche, seule, d'Adélaïde. L'instruction soulevait le peu d'implication du père dans l'éducation de l'enfant: il n'a pas cherché à la reconnaître, ni même à préparer son arrivée en aménageant son atelier. Lui, affirme s'en être occupé "bien plus que beaucoup de pères, parce que je n'avais rien d'autre à faire".

"Fabienne s'est magnifiquement occupée d'Ada, ça n'a jamais été une enfant maltraitée. C'est tellement stupide de dire ça, maintenant", dit-il aussi, affirmant que "leur vie à trois était une vie presque idéale".

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/

Affaire Christelle Maillery : les familles témoignent au 4e jour du procès en appel de Jean-Pierre Mura

Ce mardi 21 juin 2016, la soeur de la victime et le frère de l'accusé se sont succédé à la barre. La première a partagé son émotion et sa colère, interpellant Jean-Pierre Mura. Le second, hésitant, a été longuement interrogé par la présidente, sans pour autant se montrer très bavard. Compte-rendu
Elle est arrivée à la barre avec quelques notes, et des sanglots bien difficiles à contenir. Delphine Pichon, la petite soeur de Christelle Maillery (tuée de 32 coups de couteau dans une cave du Creusot le 18 décembre 1986), ne s'attendait pas forcément à témoigner ce mardi 21 juin, mais elle a été appelée en fin de matinée par Madame le président de la cour. Comme lors du premier procès à Chalon-sur-Saône il y a un an, elle a raconté son histoire. Celle d'une petite fille de 9 ans à qui l'on enlève sa grande soeur, "qui croquait la vie à pleines dents, qui me protégeait" dit-elle. L'histoire ensuite, d'une famille qui implose, où chacun s'isole pour surmonter sa peine et son incompréhension. 
A la barre, elle rend hommage à sa soeur disparue, et trouve la force, malgré l'émotion, de s'adresser directement à l'accusé : "Monsieur Mura, comment pouvez vous sourire quand vous regardez les images de la reconstitution de votre visite dans la cave ? C'est inacceptable d'entendre toutes vos contradictions, et ça me fait froid dans le dos quand je vous entends dire que vous étiez au courant qu'une famille avec des jeunes filles s'était installée à la Charmille..." "J'ai rien à dire", répond d'un air détaché, debout dans son box, un impassible Jean-Pierre Mura, le regard dans le vague. Ce dernier ne change pas de version, ni d'attitude. Aussi improbable que cela puisse paraître, au fil des témoignages, il continue à soutenir n'avoir jamais connu Christelle Maillery, pas même de vue, lui qui fréquentait pourtant le quartier de la Charmille très régulièrement.
Le grand frère de Jean-Pierre Mura a la mémoire qui flanche
Dans l'après-midi, c'est cette fois le grand frère de l'accusé, Joseph Mura, qui se présente devant la cour. De 5 ans l'aîné de Jean-Pierre, c'est lui qui a eu la responsabilité de la famille après le décès de leur mère. En protecteur taiseux, à sa manière, il ménage donc son cadet, consciemment ou pas. Aux nombreuses relances de la cour, il ne répond que par bribes, ne se souvient plus, garde le silence. Il faut lui rappeler ses déclarations passées pour faire (enfin) resurgir les doutes qu'il a confiés aux enquêteurs sur la culpabilité de son frère dans cette affaire. Mais aussi pour le faire parler des carnets que tenait Jean-Pierre Mura, dans lesquels il notait "ses délires personnels", et "toute information utile sur le meurtre de Christelle"... Des carnets détruits plus tard par Joseph, le grand frère protecteur, décidément pas très causant cet après-midi. 

Au terme d'une quatrième journée d'audience longue et chargée en émotions, chaque famille est repartie de son côté. Avec ses attentes, et ses doutes légitimes. Mercredi 22 juin, les témoignages d'experts et des anciennes compagnes des frères Mura, permettront de se pencher sur leurs lourds problèmes psychologiques. Et, bien sûr, sur la schizophrénie de l'accusé, qui s'est révélée en 1990. Quelques années après le meurtre sauvage de la petite Christelle, au Creusot.http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/

Procès Kabou : "Quand va-t-on comprendre que cette femme délire ?"

Montpellier : ivre, le maçon frappe un adolescent sans raison

D éjà condamné pour des violences, le quadragénaire avait plus de deux grammes d'alcool par litre de sang.
"C'est un mensonge ! J'ai simplement demandé aux garçons de partir parce qu'ils faisaient du bruit", soutient mordicus, depuis le box de la correctionnelle, le quadra. Dont la version de ces violences, perpétrées devant une boulangerie du chemin des Barques, dans le quartier des Rives-du-Lez, mardi 14 juin en fin d'après-midi, se heurte à celle de la victime. Mais aussi de ses copains.
Et selon laquelle il aurait porté un puissant coup au gamin au niveau du dos, tout en lui lançant : "Ça fait mal, hein ?" Sachant que, ce jour-là, l'intéressé avait enchaîné les whiskies soda et bières. Déambulait avec 2,14 g d'alcool par litre de sang. Et que son passif judiciaire fait état de sept condamnations antérieures, quasiment toutes en relations avec des violences.
"C'est la police qui dit un peu n'importe quoi ! J'étais juste un peu alcoolisé", se défend gauchement le prévenu. "Là, ce n'est pas la police, j'ai lu votre casier judiciaire !", le tacle le président Fabre. Imparable. "L'on n'imagine pas ce jeune homme inventer ces faits-là. Car tout de suite après, il s'est précipité chez ses parents. Et ce coup de poing était parfaitement gratuit", affirme le représentant du parquet.
Relevant, à l'adresse du tribunal, cette autre condamnation prononcée en janvier dernier. Et dont a écopé cet ancien employé de la Ville, là encore pour des violences, mais pas encore inscrite à son casier. De quoi justifier ces huit mois ferme et ce maintien en détention requis sur l'audience.
"Médicalement, rien n'a été constaté"
"Certes, il ne reconnaît pas, son état y était pour beaucoup", estime Me Gély en défense. Mais l'avocate de rappeler ce point : "Médicalement, rien n'a été constaté (sur l'adolescent, NDLR), même si je ne remets pas en cause les propos de la victime." Le médecin l'ayant examinée notant une seule contusion. Reliquat d'un match de rugby disputé par l'ado le précédent dimanche. Et l'auxiliaire d'estimer "excessifs" ces huit mois demandés.
Reste qu'un délibéré plus tard, son client a été condamné à douze mois d'embastillement, dont huit ferme, mandat de dépôt à la clé. Les quatre mois restants étant soumis à un sursis et une mise à l'épreuve pendant deux ans
http://www.midilibre.fr/2016/06/21/ivre-le-macon-frappe-un-adolescent-sans-raison,1352589.php
 

mardi 21 juin 2016

Bébés congelés: "Elle ouvrait le congélateur tous les jours"

Au deuxième jour du procès en appel d'Audrey Chabot, la cour d'assises du Rhône a entendu le témoignage du gendarme qui est intervenu chez elle, à Ambérieu-en-Bugey (Ain), le soir du 24 mars 2013. "J’ai recommencé, j’ai tué mes bébés" avait-elle alors avoué...


«J’ai besoin de me faire soigner, d’être internée», a expliqué Audrey Chabot, accusée d’avoir noyé deux bébés découverts dans le congélateur de son domicile, au premier gendarme qui est intervenu chez elle, le soir du 24 mars 2013, selon nos confrères du Progrès

"J'ai recommencé, j'ai tué mes bébés"

Au deuxième jour du procès en appel de la jeune femme devant la cour d'assises du Rhône, le militaire est revenu dans le détail sur cette soirée : "A plusieurs reprises, elle s’est effondré en larmes, criant J’ai recommencé, j’ai tué mes bébés. J’ai déjà fait de la prison".

"Une heure plus tard, elle partait travailler"

En garde à vue, l’accusée a livré le récit terrible des deux infanticides, a témoigné un autre gendarme. "Elle a accouché du premier bébé en octobre 2011, seule sur ses toilettes, à quatre heures du matin. Une heure plus tard, elle partait travailler".

"Elle immerge le bébé dans le bac à douche"

Quelques jours plus tard, "elle a décidé de le tuer en l’immergeant dans le bac à douche. Elle a monté le son de la télé et elle est partie de l’appartement". Le deuxième a été noyé juste après sa naissance en novembre 2012.

Elle s'interdisait d'être mère

"Elle a dit avoir été heureuse d’être enceinte mais qu’elle s’interdisait d’être mère. Le seul moyen selon elle de les garder c’était le congélateur qu’elle ouvrait tous les jours, pour les toucher et leur parler".

Verdict attendu vendredi

Audrey Chabot avait déjà effectué un séjour en prison pour un infanticide en 2002, commis par sa mère mais avec sa complicité.
La journée s'est poursuivie avec l'audition des médecins légistes. Le verdict est attendu vendredi. 
http://www.ledauphine.com/france-monde/2016/06/21/bebes-congeles-elle-ouvrait-le-congelateur-tous-les-jours
 

Affaire Maillery : les aveux de Jean-Pierre Mura au cœur des débats du 3e jour

Au troisième jour de son procès en appel devant les assises de Dijon, Jean-Pierre Mura a du s'expliquer sur des aveux, confirmés par plusieurs témoins, lors d'une soirée à Chenôve en 1991. Si l'accusé nie toujours, sa version est apparue peu crédible face aux nombreux témoignages concordants.
C'est un élément central dans le procès de Jean-Pierre Mura. Un soir de 1991, il s'est rendu au domicile de Michel Bartolo, l'ex-petit ami de Christelle, et se serait livré à des aveux du meurtre de Christelle Maillery, proposant même de l'argent à Michel Bartolo. Ce soir-là, Jean-Pierre Mura était en larmes, et aurait fait cette confession dans un état anormal (probablement sous l'effet de l'alcool). Ces aveux sont apparus dans le dossier en 2003, quand le détective privé Eric Bellahouel, à la demande de l'association Christelle, a repris l'enquête. Rapidement, Michel Bartolo lui a parlé de ce moment.

"J'ai vu que Michel Bartolo avait été le petit ami de la victime, je l'ai donc rencontré" explique l'enquêteur, devenu hypnothérapeute. "Je lui demande s'il se souvient de telle ou telle chose qui pourrait aider à relancer le dossier. Il me dit d'emblée qu'il a quelque chose sur le cœur, mais qu'il ne sait pas si c'est vrai. Il me parle de Jean-Pierre Mura, qu'un jour à Chenôve, Jean-Pierre Mura lui a dit au qu'il avait tué Christelle Maillery" poursuit Eric Bellahouel. Michel Bartolo n'avait pas pris au sérieux ces aveux à l'époque, étant donné que Jean-Pierre Mura était considéré comme dépressif. En 2003, contacté par l'enquêteur privé, Bartolo s'était décidé à témoigner, mais il est décédé avant de pouvoir le faire, en 2004.

De vieux aveux, contestés par Mura


Ce lundi 20 juin 2016, devant la cour d'assises de Dijon, deux témoins ont confirmé ces aveux à la barre. Eric Benzoni, qui a accompagné Jean-Pierre Mura ce soir-là, et Corinne Joly, la compagne de Michel Bartolo. Même si certains détails varient avec le temps et les mémoires qui flanchent, tous les deux ont gardé en mémoire le fond de ses aveux, et les larmes de Mura. Le contexte de la soirée est plus flou. Mura a-t-il avoué dès son arrivée, sur le pallier ? Ou plus tard, dans le salon ? Mystère.
Ce qui est sûr, c'est que Jean-Pierre Mura lui, nie les faits : "je ne sais pas ce qu'il a compris, Michel... Il a cru que je m'accusais, il m'a forcé à m'accuser du meurtre. Moi j'ai eu peur qu'il me tue, et je suis parti en pleurant dans l'ascenseur !" Me Bittard, l'avocate de Jean-Pierre Mura, soutient que ces aveux ne peuvent être prouvés avec certitude. Sur ce point crucial, c'est donc paroles contre paroles, sur une soirée arrosée vieille de 25 ans.

Les experts ont rappelé leurs constats 



Dans la matinée, plusieurs experts sont revenus sur leurs différents rapports, sur les traces ADN relevés sur les bijoux de Christelle, sur les couteaux saisis chez Jean-Pierre Mura et leur comparaison avec celui retrouvé dans un buisson proche des lieux du crime en février 1987. Demain, le procès se poursuivra par les auditions de nombreux témoins : des experts médicaux, des amis et le frère de Jean-Pierre Mura. Leurs témoignages permettront sans doute à la cour d'en apprendre davantage sur la psychologie et les troubles de l'accusé.http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/

Procès Alexandre : le principal condamné ne fait pas appel

Selon son avocate, Michaël Baehrel ne souhaite pas faire appel, après avoir été condamné à la perpétuité la semaine dernière
Le principal condamné dans le procès Alexandre Junca a décidé de ne pas faire appel. C'est ce que vient de confier son avocate Me Karine Magne cet après-midi après avoir rencontré son client à la maison d'arrêt.
"Nous ne souhaitons pas faire appel par respect pour les parents", ajoute celle qui défend Mickaël Baehrel condamné jeudi dernier par la cour d'assises.
On s' achemine cependant vers un nouveau procès en appel dans cette affaire puisque les avocats de deux autres condamnés, Claude Ducos et Fatima Ennajah ont déjà dit leur intention de faire appel, même si pour cette dernière, condamnée à 3 ans de prison pour non dénonciation de crime, la démarche nécessaire n'a pas encore été effectuée
Reste le cas de Christophe Camy, condamné à 15 ans, dont l'avocate Me Legrand-Bogdan, doit se prononcer cette semaine, après avoir consulté son client.
http://www.sudouest.fr/