lundi 14 février 2011

Le procès des "valises" à Nantes : Il a tué et découpé son amie

Les faits se sont déroulés un matin de juin 2008. Un promeneur remarque une valise flottante, à Vertou (banlieue sud de Nantes). À l'intérieur, le tronc d'une femme aux empreintes digitales brûlées pour empêcher son identification. Toutes les hypothèses s'ouvrent alors aux enquêteurs. Crime crapuleux, règlement de comptes ? Le pire était à venir. Trois jours plus tard, une seconde valise était découverte. A l'intérieur : la tête et les jambes du corps mutilé.


La victime, Françoise Gallen, une institutrice à la retraite de 61 ans, était morte dans son appartement lors d'une dispute avec son compagnon, qu'elle avait rencontré quelques semaines auparavant. Alain Faury-Santerre, 49 ans à l'époque, est interpellé. Il avait été repéré sur les lieux de la découverte de la seconde valise. L'accusé réconnaît avoir étranglé sa victime après avoir été giflé. Il est alors resté plusieurs jours avec le cadavre de la sexagénaire, avant de le découper avec une scie égoïne.


Laëtitia dans toutes les têtes
Le procès de cet homme s'est ouvert, ce lundi matin, devant la cour d'assises. Il doit durer jusqu'à vendredi. L'accusé ne conteste pas avoir tué Françoise Gallen. Selon lui, il s'agit d'un enchaînement passionnel et fatal. Jean-Bastien Risson, substitut du procureur, penche, lui, pour un crime exécuté froidement. La scie égoïne utilisée pour découper le corps a été achetée le 5 juin. Alain Faury-Santerre date la mort du 4 juin contrairement à l'accusation qui penche pour le 9 juin. La qualification d'assassinat - crime prémédité - n'a donc pas été retenue.


Le fait que le corps ait été découpé rappelle malheureusement le meurtre de Laëtitia Perrais. Et ce lundi matin, l'avocat d'Alain Faury-Santerre n'a pas hésité à évoquer le drame de la jeune fille pour obtenir le renvoi du procès de son client par la cour d'assises de Loire-Atlantique, arguant même que la récente découverte du corps dépecé de Laëtitia Perrais dans un étang de la même région nuisait à la « sérénité » des débats. Et de poursuivre : « Le climat et l'émotion ambiants autour de l'affaire Laëtitia ne sont pas propices à ce que ce dossier soit jugé de façon sereine », a plaidé Patrick Letertre. « Sans mettre en cause le discernement des jurés, je considère que cette couverture médiatique est de nature à influencer les jurés. »


Le procès d'Alain Faury-Santerre doit surtout lever le voile sur les motivations de l'accusé qui n'a jamais vraiment expliqué son horrible geste
http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/proces-des-valises-nantes-il-tue-et-decoupe-son-amie-73135.html

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