Silence radio avant le 7 mars. Telle est la ligne affichée par les avocats de Jacques Chirac dont le procès, une première historique pour un ancien président de la République, s'ouvre lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.
"Jacques Chirac veut réserver la teneur de ses propos au tribunal", souligne son entourage. Si le procès débute le lundi 7 mars, l'ancien président ne devrait être présent qu'à partir de mardi.
La veille, le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, aura expliqué pourquoi il ne soutiendra pas l'accusation contre M. Chirac.
Dans son réquisitoire écrit, rendu le 28 septembre 2009, Jean-Claude Marin a considéré que les faits de détournement de fonds public reprochés à l'ancien maire de Paris n'apparaissaient pas suffisamment caractérisés.
L'ancien président de la République est jugé pour des faits remontant au début des années 1990 et concernant le financement du Rassemblement pour la République (RPR), le parti qu'il a créé en 1976, dont certains permanents ont été rémunérés par la Ville de Paris, dont il a été le maire jusqu'en 1995.
M. Chirac devrait être interrogé dès mardi par le tribunal, présidé par Dominique Pauthe, sur les différentes responsabilités exercées au sein du cabinet du maire de Paris et les domaines de compétence de chacun. "Il s'expliquera avec détermination pour que la vérité soit établie", assure son entourage.
Il a préparé ce procès "sérieusement et sereinement" avec ses avocats, Jean Veil, le fils de Simone Veil, ancienne ministre de Santé, Georges Kiejman, Eric Dezeuze et Marie Burguburu.
L'ancien président, que la rumeur dit fatigué, devrait être interrogé les 8, 9, 14 et 15 mars par le tribunal, selon le planning prévisionnel.
Cette audience reste une "épreuve" pour l'ancien chef d'Etat, à en croire son entourage.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110304.FAP5910/chirac-silence-des-avocats-avant-le-proces.html
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