Mario sera condamné, c'est un fait: il reconnaît avoir voulu tuer son père, à Authieule (Somme), le 26 décembre 2006. Pour que la peine soit autre chose que symbolique- il risque la perpétuité - le parquet doit insister sur la préméditation avant le crime et le sang-froid ensuite. Appuyer aussi sur une motivation plus sordide que les sévices subis pendant l'enfance: l'appât d'un héritage remis en cause par le mariage de Martial avec une Polonaise.
En face, Me Sigried Debruyne peut s'appuyer sur ces témoignages unanimes, à l'instar de celui de la mère de Mario, Véronique: «S'il a fait ça, c'est à cause de toute la souffrance qu'il a accumulée». À cause aussi, ont dit plusieurs proches, des exactions commises par le père dans tout le canton. «Il ne supportait plus son impunité», indique une amie.
«Vous me faites pitié»
La matinée et le début d'après-midi avaient déroulé le film entamé lundi. Au chapitre des sévices, on a encore appris que les enfants Réveillon passaient parfois en punition des journées au «cachot», une pièce sombre et froide de la cave. «Ils avaient quand même de l'eau et du pain dur», précise le pater familias. Autre révélation: à Noël, une des filles avait dû courir nue dans la cour pour obtenir son cadeau.
Martial Réveillon a fait un peu moins de provocation que la veille, certes. Ce qui ne l'a pas empêché d'expliquer que sa première compagne était une «femme de petite vertu» et qu'il avait passé seize ans avec la seconde «par pitié». On passera sur les allusions graveleuses...
Le président Grévin a fini par lâcher calmement mais fermement: «J'espère que votre attitude relève de la psychiatrie parce que l'on ne peut reprocher à quelqu'un de souffrir d'une pathologie mentale. Franchement, vous me faites pitié...»
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