La prochaine audience est prévue le lendemain de cette rencontre. "S'ils n'avaient pas l'intention d'abandonner les poursuites, il n'y aurait pas de raison de la rencontrer", écrit l'auteur de l'article, citant Kenneth Thompson, l'avocat de la jeune femme. "Ils (les représentants du parquet) iraient simplement au tribunal le lendemain pour dire: 'Nous allons poursuivre cette affaire'. "Selon moi, cette lettre signifie qu'ils vont renoncer entièrement aux poursuites ou à certaines charges", conclut-il.
Problèmes de crédibilité
Ce scénario est privilégié par certains experts, qui mettent en avant les problèmes de crédibilité de la victime présumée. "Il y a une bonne chance que le procureur classe l'affaire", estime ainsi l'avocate Toni Messina. "Le fait que la plaignante ait porté plainte au civil, contre l'avis du procureur, le fait qu'elle ait tous ces problèmes de crédibilité affaiblissent considérablement son dossier", explique-t-elle, en estimant que l'ancien patron du FMI pourrait alors librement rentrer en France.
Le procureur pourrait aussi décider de ne maintenir que certains des chefs d'accusation, ou les requalifier. Une hypothèse à laquelle Toni Messina n'apporte cependant pas grand crédit : "à ce stade de l'enquête, je ne crois pas", dit-elle. "Ou ils croient cette femme, ou ils ne la croient pas". Le procureur pourrait enfin décider que le dossier est suffisamment solide pour aller au procès. Dans ce cas, il est peu probable que la date du procès soit connue mardi.
Nafissatou Diallo, femme de chambre de 32 ans, affirme que l'ancien directeur du Fonds monétaire international l'aurait agressée sexuellement le 14 mai dernier, au Sofitel de Manhattan.
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