jeudi 1 septembre 2011

Le pseudo basketteur professionnel avait tenté de dribbler Pôle emploi

Avisé de la date d’audience par recommandé, il n’est pas venu se défendre devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Mal lui en a pris sans doute. Pour une tentative d’escroquerie aux prestations sociales remontant à juin 2010, Eunice Varo, bientôt 33 ans, a été condamné hier après-midi, en son absence, à une peine de six mois de prison ferme, assortie d’une somme de 300 euros à régler au Pôle emploi, au titre du préjudice moral.
Trois fois supérieure aux réquisitions du parquet, la condamnation sonne un peu comme une cinquième faute éliminatoire, pour celui qui était arrivé dans le Pays de Gex à cette même période de juin 2010, auréolé de l’image d’un joueur professionnel de basket ayant arpenté les parquets de Pro A, à travers un parcours l’ayant conduit du Racing-Paris à Antibes. Ça, c’était pour la photo, le côté paillettes du personnage. Une image qu’il s’était construite lui-même, mais son soi-disant passé de basketteur professionnel n’aura pas résisté à la réalité du terrain.
Arrivé au club de Cessy comme entraîneur-joueur, pour prendre en mains les équipes cadets et seniors, le Guadeloupéen allait vite intriguer dirigeants et coéquipiers du club, par son niveau de jeu plus que quelconque. En octobre, le divorce était consommé avec Cessy, de façon brutale, une altercation ayant tourné aux violences physiques avec un dirigeant, sans oublier cinq dépôts de plainte pour abus de confiance, notamment le détournement supposé de l’argent des licences.
Autant de procédures qui ne l’ont pas encore atteint, mais la roue semble avoir tourné, après ce premier procès intenté par Pôle emploi. Fort de son « passé » de basketteur de Pro A, Eunice Varo s’était en effet inscrit comme demandeur en juin 2010. Et sur la base d’une fausse attestation du club d’Antibes, prétendant y avoir été salarié depuis janvier 2008, il demandait beaucoup : pas moins de 117 000 euros d’allocations-chômage. De quoi attirer l’attention. Contacté par l’administration, le club d’Antibes confirmait n’avoir jamais salarié de basketteur professionnel dénommé Eunice Varo. La faute était sifflée.
Entendu par les gendarmes au cours de l’instruction, le grand gaillard avait prétendu ne pas avoir été déclaré par le club de Pro A ! Une nouvelle tentative de dribbles vouée à l’échec. Oubliés, les faux rebonds et les lancers pas très francs, ce qui l’attend c’est le panier… à salades.
http://www.leprogres.fr/ain/2011/09/01/le-pseudo-basketteur-professionnel-avait-tente-de-dribbler-pole-emploi

Aucun commentaire: