samedi 1 octobre 2011

Tentative de viol à Cannes: prison ferme pour les agresseurs

Un squat du centre-ville de Cannes, a été le théâtre de violences sexuelles sur deux jeunes filles roumaines dans la nuit du 18 janvier dernier. Des faits qualifiés de tentative de viol par le tribunal correctionnel de Grasse. Et pour lesquels deux hommes d’une trentaine d’années, ont été jugés mardi.

« On avait l’habitude d’aller boire un verre, le soir là-bas, explique l’un des prévenus dans le box, mais on n’a jamais rien fait ». Le ton est donné, les faits sont niés. Apparemment alcoolisés, les deux copains étaient décidés à semer la terreur dans ce studio où au moins sept personnes sont logées. Le propriétaire des lieux affirmant offrir le gîte à ses compatriotes roumains.

Quelques joints et verres plus tard, la situation dégénère. Ali B. et Abderrahim S. violentent les deux jeunes filles, âgées de quinze et vingt ans. « L’un d’entre vous s’est dévêtu et a exhibé son sexe pendant que l’autre tentait de l’embrasser de force », détaille Marc Joando, président du tribunal. Des accusations réfutées par les avocats de la défense, Mes Juginger et Brosson, plaidant la relaxe à la vue « des contradictions flagrantes dans les déclarations des victimes ».

Elle saute nue de la fenêtre

Prise de panique, l’une des jeunes Roumaines, n’a pas hésité à sauter par la fenêtre dans le plus simple appareil. Le grand-père présent au moment des faits l’a suivi dans sa fuite quelques instants plus tard.

« Des traces de griffures sont retrouvées sur la poitrine d’une des victimes, alors que vous prétendez ne pas les avoir touchées », poursuit le président. « Moi, je voulais aider l’une des jeunes filles et l’enlever d’entre les mains de Abderrahim S. », livre Ali B., rejetant la faute sur son comparse.
Des ardeurs sexuelles que les deux agresseurs vivant en couple n’ont pas su expliquer. Alors pourquoi ce faux témoignage ? « Vous leur demanderez. Peut-être pour de l’argent », répond l’un des accusés.

Pour le représentant du ministère, Muriel Fusina, « l’indéniable est nié». Les deux accusés allant jusqu’à faire pression, via leur famille, sur les témoins et les plaignantes, moyennant contrepartie pécuniaire. Un élément qui a fait mouche lors du procès. Le tribunal condamnant Abderrahim S. à une peine de dix-huit mois de prison ferme et Ali B. à un an d’emprisonnement.
  
http://www.nicematin.com/article/faits-divers/tentative-de-viol-a-cannes-prison-ferme-pour-les-agresseurs

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