VIDEO -- Au terme de cinq heures de délibéré , les jurés de la cour d'assises de l'Aude ont confirmé hier le jugement de première instance à l'encontre du mari commanditaire du meurtre de son épouse. Bissonnet a écopé de 20 ans de réclusion criminelle.
Le coup de théâtre espéré par la famille de Jean Michel Bissonnet n'a pas eu lieu. Au bout de cinq heures de délibéré, les jurés de la cour d'assises de l'Aude ont confirmé hier après-midi le jugement de première instance. Mais ils ont allégé la peine (qui passe de 30 ans à 20 ans de réclusion criminelle) du mari dénoncé comme le commanditaire du meurtre de Bernadette, survenu le 11 mars 2008 à Castelnau-Le-Lez (Hérault). Méziane Belkacem, le laveur de carreaux tueur écope de vingt ans. Amaury d'Harcourt, le complice qui s'était débarrassé du fusil de la mise à mort est condamné à huit années de détention comme lors du procès de Montpellier. Les jurés ont répondu oui aux six questions confirmant ainsi totalement le scénario du dossier d'accusation avec ses différents épisodes de préparation. Jean-Michel Bissonnet a reçu ce verdict de culpabilité sans broncher avant de glisser à ses avocats : « Je ne ferais pas une journée de prison de plus » avant un peu plus tard de s'effondrer en sanglots. Quelques heures plus tôt, Me Édouard Martial du barreau d'Agen et Jean Yves Liénard avaient plaidé l'innocence avec vigueur. En ouvrant toutefois la porte de la troisième voie, celle d'une peine allégée. « 30 ans, c'est une mort blanche que l'on requiert et rien d'autre. En limitant la peine peut-être à 18-20 ans cela permettrait de laisser une petite lueur d'espérance, celle de pouvoir marcher dehors un jour » avait expliqué Me Liénard avant d'agiter la boite noire de l'erreur judiciaire. « J'aime mes enfants. J'adore toujours ma femme. Elle me manque terriblement. Je ne suis rien sans elle » avait encore déclaré Jean-Michel Bissonnet bien droit dans le box lors de sa dernière prise de parole avant que les jurés se retirent pour délibérer. « Les enfants sont dans la douleur, la peine, l'incompréhension mais ils continuent de soutenir leur père. Et ils espèrent encore un jour pouvoir enfin découvrir la vérité » a indiqué Me Raphaël Chalié l'avocate de Pierre Juan, le père de Bernadette et de ses enfants. Au-delà de ce jugement de confirmation, après 500 heures d'audience et trois rendez-vous judiciaires, les proches de Bissonnet sont repartis avec leurs doutes sur le véritable déroulement de la terrible soirée du 11 mars 2008, celle de l'exécution sans pitié de Bernadette Bissonnet, femme et mère de famille exemplaire.
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