mercredi 14 décembre 2011

Assassinat de Valentin: 30 ans requis contre Moitoiret

Trente ans de réclusion criminelle ont été requis à l'encontre de Stéphane Moitoiret, pour l'assassinat en 2008 de Valentin, 11 ans, après trois ans et demi d'instruction, en raison de la personnalité de l'accusé. Le parquet a demandé mercredi aux jurés de la Cour d'assises de l'Ain de retenir l'altération de son discernement. L' général Jean-Paul Gandolière a aussi requis de 16 à 18 ans de réclusion criminelle assortis d'une mesure de sûreté non quantifiée à l'encontre de Noëlla Hégo, considérée comme l'instigatrice du crime, et jugée pour «complicité». Le verdict est attendu jeudi soir.

«Mon choix en conscience est celui de l'altération du discernement» de Stéphane Moitoiret, a expliqué Jean-Paul Gandolière, ce qui rend ce dernier responsable pénalement. «L'autre option, celle de l'abolition du discernement, ne présente pas de garantie, car il deviendra un malade avec tous les droits des malades», notamment celui de sortir prématurément de l'hôpital psychiatrique sur simple avis des médecins psychiatres, a dit l'avocat général.

En juillet 2008, le corps de Valentin Crémault, 10 ans, avait été découvert lardé de 44 coups de couteau dans une rue de Lagnieu (Ain), où il était parti faire du vélo en fin de soirée.
Séphane Moitoiret avait été confondu par son ADN.
Les débats sur la capacité de discernement de l'accusé

Les débats depuis le début du procès il y a 10 jours se sont concentrés sur le discernement des accusés au moment des faits. Dix experts psychiatres appartenant à trois collèges se sont déjà penchés sur la
mentale de Moitoiret: quatre ont conclu à une «abolition totale» de son discernement, les six autres à une «altération» plus ou moins prononcée.

Les psychiatres ont en revanche estimé à une large majorité que sa compagne souffrait d'une «altération» du discernement. Le couple est également jugé pour la tentative d'enlèvement en août 2006 à Latillé (Vienne) d'un autre Valentin, alors âgé de 5 ans, et en qui ils voyaient «l'élu».

Ce n'est «pas le
d'un fou»

Avant les réquisitions, les avocats de la famille du petit Valentin avaient mis en garde la cour d'assises de l'Ain contre le risque de déclarer Stéphane Moitoiret irresponsable pénalement. Ce meurtre n'est «pas le crime d'un fou» selon eux. «La réclusion criminelle, on sait le jour où on entre et on peut savoir quand on est susceptible de sortir, mais la psychiatrie (en cas d'irresponsabilité pénale et d'hospitalisation d'office) on n'en sait rien», a plaidé Me Jacques Frémion.

Il a par ailleurs souligné le rôle «majeur» de Noëlla Hégo, «complice contemplant avec beaucoup de perversité et d'intelligence» et dont «l'esprit maléfique avait pensé et téléguidé la mort».
http://www.leparisien.fr/faits-divers/assassinat-de-valentin-30-ans-requis-contre-moitoiret-14-12-2011-1768303.php

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