jeudi 15 décembre 2011

Emplois fictifs : Chirac condamné à deux ans de prison avec sursis

L’ancien de la République , 79 ans, a été condamné jeudi à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de dans l'affaire des emplois présumés fictifs de la ville de Paris. Il a été reconnu coupable de «détournement de fonds publics» et «abus de confiance» dans le volet parisien de l'affaire, qui porte sur 21 emplois rémunérés par la mairie de Paris au début des années 90.
Puis, il a été déclaré coupable de «prise illégale d'intérêt» dans le 2e volet, qui avait été instruit à Nanterre. Son avocat Me Kiejman a fait savoir que l'ancien président déciderait ce soir s'il fait appel ou non de son jugement.

Seuls deux des neuf autres prévenus ont été relaxés : l'ancien directeur de cabinet Michel Roussin, et Pierre Boué, un proche des milieux sportifs. Les autres prévenus ont été reconnus coupables. Une dispense de peine à été accordée à l'ex-secrétaire général de FO Marc Blondel, les autres écopant de peines comprises entre deux et quatre mois de prison avec sursis. M. Chirac encourait dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.

La constitution de partie civile d'Anticor irrecevable

La lecture du jugement a commencé jeudi vers 10h05. M. Chirac, 79 ans, est le premier ancien président de la République à être jugé en correctionnelle. Il n'était pas présent au prononcé du jugement; sa fille adoptive Anh Dao Traxel assistait à l'audience. La principale victime, la ville de Paris, était également absente du procès, ayant renoncé à se porter partie civile à la suite d'un accord d'indemnisation de 2,2 millions d'euros conclu avec l'UMP et M. Chirac. Le tribunal correctionnel de Paris a déclaré irrecevable la constitution de partie civile de
l'association anti-corruption Anticor qui avait seule porté la contradiction au procès.

Poursuivi pour « détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d’intérêts » dans ce dossier qui remonte à l’époque à laquelle il était maire de la capitale, au début des années 1990, Jacques Chirac avait été
jugé en son absence excusé par un rapport médical faisant état de troubles neurologiques «sévères» et «irréversibles» lors de son procès, qui s'est tenu du 5 au 23 en septembre.

Le parquet avait requis la relaxe

Estimant que rien ne permettait de démontrer l’existence d’un «système frauduleux, encore moins d’un système mafieux » dont l’ancien patron de l’ex-RPR est soupçonné d’avoir bénéficié pour servir sa carrière politique,
le parquet avait requis une relaxe générale. «Votre jugement sera la dernière image donnée de Jacques Chirac», avait déclaré au tribunal l’un de ses avocats, Me Georges Kiejman.

Les emplois en cause ont été rémunérés par la mairie de Paris de 1990 à 1995. Jacques Chirac - qui était à l'époque maire de Paris, président du RPR et préparait la présidentielle de 1995 - était soupçonné d'avoir mis les deniers municipaux au service de ses ambitions électorales et des intérêts de son parti. L'ancien président a toujours récusé les faits qui lui sont reprochés. Il avait affirmé «n'avoir commis aucune faute pénale ou morale», dans une déclaration lue au procès par l'un de ses avocats.

Le procès, sans son principal prévenu, avait aussi été déserté par de nombreux témoins,
dont le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. L'ex-Premier ministre avait été condamné en 2004 à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité dans le volet nanterrien de l'affaire, en tant qu'ancien adjoint de Jacques Chirac à la mairie de Paris.http://www.leparisien.fr/politique/video-emplois-fictifs-chirac-condamne-a-deux-ans-de-prison-avec-sursis-15-12-2011-1769784.php

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