« Les habitants et les commerçants de la place Anthonioz-de-Gaulle se plaignaient d'être importunés et sollicités pour de la drogue, a-t-il relaté. Les policiers s'y sont donc intéressés et ont repéré un groupe qui avait implanté son quartier général près d'un bureau de tabac. »
Plus de 8 kg de haschich saisis
Planques, photos, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la Sûreté départementale repèrent vite une quinzaine d'hommes, installés sur la place dès 9 h 30. Ils fument des joints et opèrent des transactions, une cinquantaine par jour, sept jours sur sept, avec des clients, à pied ou en voiture.Guetteurs, revendeurs, fournisseur, les rôles de chacun sont vite identifiés. Puis, vient le coup de filet, le 26 janvier. Lors des perquisitions, plus de 8 kg de résine de cannabis sont retrouvés dont trois chez un seul homme. Lors de leurs auditions, la plupart se décrivent comme de simples toxicomanes. Des portraits relayés par leurs avocats. « C'est un petit deal de rue entre gamins des cités consommateurs de stupéfiants, a dépeint Me Éric Mouton. Ils ont été très tôt confrontés à cela et certains sont totalement addicts. Le message est passé de façon extrêmement violente avec la détention provisoire. Maintenant, il ne faut pas accorder une importance démesurée à ce dossier. »
Un argument appuyé par Me Legros-Gimbert : « J'ai dû mal à croire que cette brochette soit le pilier du trafic de stups à Toulouse. » Et Me Parra-Bruguière de tempérer : « On a vu des dossiers avec des quantités cent fois supérieures ».
Alors que le procureur avait requis des peines allant d'un an avec sursis à trois ans ferme, les neuf prévenus ont été condamnés à des peines de quatre mois de prison avec sursis jusqu'à deux ans ferme pour Sofien Labzouzi. C'est chez lui que les enquêteurs de la brigade des Stups avaient découvert plus de 4 kg de résine de cannabis lors d'une perquisition. Ce prévenu a d'ailleurs reconnu sa participation au trafic.
Enfin, un dernier suspect, chez qui les policiers avaient découvert plus de 3 kg de résine de cannabis cachés sous son lit n'a pas été jugé. Toujours en détention depuis son arrestation, il a demandé un report. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel le 30 avril prochain à la demande de son avocat, Me Pierre Le Bonjour qui, la semaine dernière, plaidait devant la cour d'assises.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/10/1327155-la-faourette-jusqu-a-deux-ans-de-prison-pour-les-dealers.html
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