dimanche 15 avril 2012

Viol à Braine L'accusé échappe à la prison

Un jeune homme a été condamné hier à une peine de sursis pour un viol commis à Braine. C'est un message envoyé de sa part par erreur au téléphone qui avait permis de l'appréhender.
APRÈS trois jours de débats à huis clos, un jeune homme, originaire du sud de l'Aisne, a été condamné, hier après-midi, par la cour d'assises des mineurs, à une peine de cinq ans d'emprisonnement avec sursis pour viol.
Après trois heures et demi de délibéré, il échappe donc à la prison. Ce dénouement est lié à une maladresse de l'accusé : Il avait envoyé un message écrit au téléphone à la sœur de la victime au lieu de cette dernière. Ce court texte était rédigé ainsi : « Tu ne portes pas plainte et t'en parles à personne ». La destinatrice de ce texte, qui ne lui était pas destiné, s'est alors aperçue d'une situation anormale. Elle s'est renseignée et la justice a été saisie.
L'avocate générale, Hanène Romdhane, a requis une peine de trois ans de détention avec un emprisonnement immédiat.
La victime était âgée de quatorze ans au moment des faits qui se sont déroulés dans une cave de Braine en novembre 2008. C'est un avocat de Laon, Me Delavenne, qui a été chargé d'exprimer sa souffrance : « Elle voulait uniquement être reconnue comme victime. Pour elle, qu'importe la peine. »
L'accusé, défendu par Me Duflot, comparaissait libre. Il a déjà été condamné pour des vols. Après un apprentissage en pâtisserie, il s'était engagé dans l'armée où son contrat n'avait pas été prolongé.
Deux estimations différentes
Ce jeune homme, âgé de vingt ans aujourd'hui, (17 ans et demi au moment des faits) était jugé capable de céder à nouveau à ses pulsions selon un psychiatre. Un psychologue estimait qu'il ne présentait pas d'anormalité dans le domaine sexuel.
Deux estimations qui illustrent bien la difficulté d'évaluer un profil en disposant pourtant des mêmes éléments. Des rapports qui pointent également du doigt la fragilité de ces travaux basés souvent sur une unique et brève rencontre d'une trentaine de minutes.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/assises-viol-a-braine-laccuse-echappe-a-la-prison

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