18 années requises
Voix douce, il raconte un Lionel Reinaudo « voleur » après son évasion de Carcassonne en décembre 2005, puis « qui se radicalise » avec les premières agressions armées avant de terminer « inséré dans la délinquance où il agit par commande », allusion aux bijouteries dévalisées à Toulouse et Monaco. Pour cet accusé qui « a basculé complètement du côté obscur de la délinquance », l'avocat général requiert 18 années de réclusion criminelle. La sœur chérie de l'accusé craque. Lionel Reinaudo cherche une cigarette pour vaincre la pression.Cette pression, Me Emmanuel Tricoire s'y attaque avec une connaissance ancienne et précise, du dossier. De l'enfance compliquée au braqueur, il remonte le temps, remue la mémoire des jurés. « Vous jugez treize braquages, plus les trois du Tarn-et-Garonne, et pas une gifle, pas une seule violence ». « Il braque, bien sûr, il ne sait faire que ça. Mais il traîne sa vie. Sa cavale ce n'est ni le festival de Cannes ni la Croisette ! Et puis, arrêtons les fantasmes. 15 000 € pour 760 000 € de bijoux, c'est peut-être peu mais pour lui, c'est beaucoup ! » L'avocat implore les jurés : « La loi vous permet de le condamner à 18 ans de réclusion, pas la justice ! » Me Laurent Boguet enchaîne, se concentre sur la peine. « Peine de vilain ne compte de rien , écrivait Victor-Hugo. Les temps ont changé. Reinaudo n'a jamais eu de cadeau structurant ». L'avocat ouvre la porte du suivi judiciaire. Efficace.
Les jurés ont réfléchi longtemps. Ils ont condamné Lionel Reinaudo à 15 ans mais en prononçant la confusion avec la peine de 13 ans prononcée en Tarn-et-Garonne.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/16/1379642-lionel-reinaudo-professionnel-du-braquage-condamne-a-15-ans-de-prison.html
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