dimanche 6 janvier 2013

Il écoulait de l'ecstasy à Figeac

L'année 2013 débute mal pour un ressortissant allemand de 46 ans, un véritable colosse qui comparaissait hier au tribunal correctionnel de Cahors.
Il a écopé d'une peine de 30 mois de prison ferme pour trafic de produits stupéfiants (en particulier du cannabis et de l'ecstasy) qu'il se procurait et écoulait également au cours de free-party dans le secteur de Figeac entre les années 2009 et 2011.
C'est ce qu'il a reconnu hier devant Béatrice Almendros, présidente du tribunal. Celle-ci a appelé à la barre l'ex-compagne du trafiquant, soupçonnée, quant à elle, du recel d'une partie des fameux produits.
Cette femme, condamnée à plusieurs reprises, a toujours nié sa participation au trafic, même si des cachets d'ecstasy ont aussi été retrouvés plus tard dans le réfrigérateur de son propre appartement. Tout a commencé par un banal contrôle routier en décembre 2011 sur une route proche d'Issy les Moulineaux en région parisienne.
Le trafiquant allemand était en possession de 635 cachets d'ecstasy et de 376 grammes de poudre blanche plus communément appelée speed. Il s'agit d'un mélange destructeur de caféine et d'amphétamines.
Pour sa défense, l'homme déclara avoir trouvé la drogue dans un buisson.
«C'est bien connu, les buissons permettent de faire des récoltes très fructueuses», ironise Béatrice Almendros.
Au cours de la perquisition menée au domicile figeacois, outre 900 € camouflés dans un faux plafond, 10 000 € et tout l'attirail du parfait alchimiste en produits illicites avait été découvert, dont une balance contenant des traces de poudre. «Vous n'allez pas dire qu'elle vous servait à faire de la pâtisserie», lance la présidente. Pas de réaction du principal intéressé. Le couple détenait à l'époque 7 comptes bancaires. «80 % des dépôts d'espèces n'ont pu être justifiés par une activité légale», précise Béatrice Almendros.

Les clients en photo sur un téléphone

Autre erreur des deux prévenus : la présence sur leur téléphone portable des photos de 18 clients réguliers dont un rabatteur payé avec les produits écoulés.
«Un témoin a même reconnu avoir réalisé une trentaine de transactions avec vous pour de l'ecstasy et du cannabis», souligne la présidente. «L'ecstasy et le speed, ça tue. Vous vendiez de la mort monsieur !», assène-t-elle au colosse allemand. «Je sais, j'ai été stupide», balbutie-t-il. Le colosse se fissure. Pense-t-il à cet instant à son fils de 8 ans ? «Il est très secret. J'avais des soupçons, mais je ne savais rien», répète inlassablement l'ancienne compagne.
Sa peine : 8 mois avec une possibilité d'aménagement pour poursuivre sa réinsertion et s'éloigner à jamais de l'ecstasy qui conduit le vendeur entre quatre murs… et les consommateurs entre quatre planches.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/03/1527839-vous-vendiez-de-la-mort-monsieur.html

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