vendredi 9 août 2013

Pau : deux mois de prison pour l’homme au fusil

Manifestement, Miguel M., 32 ans, redoute plus que la prison les deux individus avec lesquels il s’est violemment accroché, dimanche, au quartier Saragosse, à propos d’une chaîne en or qu’ils étaient venus récupérer à son domicile, parfaitement à tort selon lui : « Je sais que ces deux personnes sont déterminées et qu’elles n’en resteront pas là, c’est ce qui me fait peur », a-t-il conclu jeudi devant le tribunal correctionnel.
Au principal, il lui était reproché d’avoir pointé un fusil de calibre 12, sorti d’un sac de sport, sur deux hommes dont M. savait qu’ils venaient lui demander des comptes, devant son domicile. Des témoins affirment l’avoir vu charger l’arme de deux cartouches. Lui dément.

Il n’a certes pas fait usage de l’arme, qu’il a posée par terre, au terme d’une « négociation » avec les deux individus. L’un venait d’être mordu à plusieurs reprises par Miguel M., dont le beau-frère était muni d’une barre de fer.
Qu’est devenu le fusil ? Mystère. « Il vaudrait mieux pour vous qu’on retrouve cette arme et les munitions qui vont avec », a prévenu le président Marc Magnon. Une arme que Miguel M., peintre en bâtiment de son métier (mais au chômage), a prétendu avoir trouvée sur un chantier.
Mauvais coucheur
Le même fusil a peut-être joué un rôle dans une autre histoire à laquelle a également été mêlé Miguel M., le 17 juin dernier : un différend de voisinage, dans le bâtiment Balaïtous.
Excédé par les cavalcades d’enfants et le martèlement des chaussures à talon de leur mère, à l’appartement du dessus, le prévenu en était venu aux insultes avec la dame, après l’avoir apostrophée dans l’escalier de l’immeuble.
Les noms d’oiseaux ont fleuri en français et en anglais, la dame étant angolaise. Entre gens distingués, on s’est même craché au visage. La question est de savoir si Miguel M. l’a ensuite menacée de son arme de son balcon, comme elle l’a prétendu. Le prévenu a démenti affirmant n’avoir brandi qu’un balai…
Père de trois enfants, dont le dernier, âgé d’un an, vit à son foyer, l’homme, qui a des antécédents de violence, a expliqué avoir quitté Paris pour Pau « pour le calme et l’environnement » (sic). Il a fait son mea culpa : « J’aurais dû couper les liens avec Paris ». Au lieu de cela, il a hébergé chez lui durant trois mois l’un des deux individus avec lesquels il s’est colleté.
À défaut de l’arme, 42 grammes de résine et six plants de cannabis ont été trouvés lors de la perquisition de son appartement.
Le tribunal a prononcé une peine de six mois de prison dont quatre avec sursis et ordonné le maintien en détention.

http://www.sudouest.fr/2013/08/09/deux-mois-de-prison-pour-l-homme-au-fusil-1136986-4344.php

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