« ça n’avance pas, voire ça recule et devient de plus en plus flou », lâchait hier une source proche des investigations sur le meurtre d’Alexandre Junca, cet adolescent de 13 ans sauvagement tué à Pau en juin 2011. Les confrontations menées depuis quelques jours par la juge d’instruction chargée de ce dossier n’ont en effet apporté aucune révélation. Le meurtrier présumé, Mickaël Baehrel revenant sur l’ensemble des aveux qu’il n’a formulés qu’à deux reprises : en garde à vue et lors de sa première comparution devant la magistrate instructrice, en avril dernier. Une position qu’il a renforcée, mardi, lors de sa confrontation à Claude Ducos.
« ça devient très flou »
« Il assure être étranger à cette affaire ainsi que les trois autres mis en examen pour assassinat », indique son avocate Me Magne. De quoi satisfaire les conseils du chasseur de Cabidos, Mes Bousquet et Chipi. « Claude Ducos a toujours clamé son innocence et n’a jamais cherché à se fabriquer des alibis », souligne le premier qui entend déposer « dans les prochains jours », une nouvelle demande de remise en liberté.
Une option que pourrait également prendre la défense de Fatima Ennajah, à qui Baehrel doit être confronté vendredi matin (à condition que la grève des avocats n’ait pas d’incidence). Mardi matin, la quadragénaire a été entendue face au cinquième mis en examen pour non-dénonciation de crime. Lequel aurait assuré avoir menti quand il avait déclaré qu’elle lui avait confié des informations sur les faits. Elle a aussi fait face à la policière qui assure avoir reçu un appel de sa part, le 26 juin 2011, au cours duquel l’ex-compagne de Mickaël Baehrel aurait accusé ce dernier d’être l’auteur du meurtre. Appel dont la PJ n’a été informée que dernièrement et dont il ne reste aucun enregistrement. Aujourd'hui, Fatima Ennajah dit ne pas s’en souvenir. « Les charges qui semblaient l’accabler au départ s’amenuisent de jour en jour. Nous sommes très confiants sur les confrontations à venir et sur sa mise hors de cause définitive », insiste l’un de ses avocats, Me Marco.
Quant à Mike Bonnet, confronté mardi à Baehrel, il aurait également été mis hors de cause par ce dernier. Au départ, Baehrel l’avait pourtant accusé d’avoir agressé Alexandre, rue Galos, dans la nuit de sa disparition, celle du 4 au 5 juin 2011. Or, les investigations auraient démontré que le jeune routard ne pouvait pas être à Pau à ce moment-là : il se trouvait à Bayonne et n’en est parti en train que le 5 dans la matinée.
Une démonstration de la faculté de mentir de Mickaël Baehrel. Alors dit-il vrai quand il affirme être innocent ? Si des éléments à charge pèsent contre lui (la téléphonie, le marteau, le dessin des abords de la rue Amédée Roussille qu’il a fait en garde à vue), aucune preuve matérielle n’aurait pour l’instant été découverte.
http://www.sudouest.fr/2013/10/02/mickael-baehrel-revient-sur-tout-1186208-4018.php
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