lundi 4 novembre 2013

L'ex-gendarme a-t-il tué la vieille dame pour lui voler ses bijoux ?

Daniel Bedos, un ex-gendarme de 57 ans, est jugé à partir d’aujourd’hui devant la cour d’assises de la Haute-Garonne pour le meurtre d’une femme de 97 ans, survenu en 2010. Il l’aurait tuée pour lui voler ses bijoux.
Depuis son arrestation, il y a trois ans, Daniel Bedos dément catégoriquement s’être introduit chez Suzanne Degeilh, le 18 août 2010, dans le quartier Bonnefoy, à Toulouse.
La victime âgée de 97 ans avait été retrouvée à son domicile le lendemain matin de l’agression par son infirmière. Elle était allongée sur le sol, le visage tuméfié. La nonagénaire a fini par succomber à un «traumatisme cranio-facial grave» dès le lendemain. «C’est dire qu’elle a passé une nuit d’agonie et que celui qui a frappé était parfaitement conscient de la situation dans laquelle il a laissé cette pauvre femme», rappelle Me Georges Catala, l’avocat de la fille de la victime.

Un vol qui aurait mal tourné

En perquisitionnant le domicile de Suzanne Degeilh, les enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale s’aperçoivent très vite que des bijoux ont été volés. Ils sont convaincus d’avoir affaire à un vol qui a mal tourné et concentrent donc leurs efforts sur les bijoux. Ils en trouvent la trace dans un magasin Cash Converters où un certain Daniel Bedos est venu les mettre en vente pour 1 231 euros, dès le lendemain de l’agression. D’autres bijoux appartenant à la victime sont ensuite retrouvés chez les parents du suspect. Mais l’ancien gendarme nie en bloc. Il reconnaît le recel mais explique qu’il a acheté les bijoux à un compagnon de beuverie, par ailleurs déjà condamné pour un homicide. Celui-ci est mis en examen avant d’être finalement mis hors de cause.

«Il n'a jamais rencontré la victime»

Daniel Bedos se servirait-il de son passé d’enquêteur pour tenter d’échapper à la justice ? Son ex-compagne raconte en tout cas aux enquêteurs qu’il l’a appelée de prison, avec un téléphone portable, pour avouer le meurtre.
Me Alexandre Parra-Bruguière, l’avocat de l’accusé, «conteste absolument l’agression. Nous allons plaider l’acquittement. Mon client n’a jamais rencontré la personne décédée. Il reconnaît uniquement avoir vendu les bijoux. Il ne sait pas qui est l’auteur du crime mais nous sommes certains que ce n’est pas lui.»
Le verdict est attendu mercredi.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/11/04/1745394-ex-gendarme-tue-vieille-dame-voler-bijoux.html

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