Après la constitution du jury, la matinée a d'abord été consacrée à une première audition d'Alain Penin, homme massif de 42 ans vêtu d'un bas de survêtement noir et d'un pull jaune, portant lunettes, cheveux très courts et long bouc grisonnant. Trois témoins ont ensuite été entendus : une enquêtrice judiciaire et les deux soeurs du meurtrier présumé, Corinne, puis Annie, l'aînée de la famille. Lundi après-midi, Sylvia Peromingo, victime d'un viol commis par Alain Penin en 2004, devait témoigner. Très affectée, elle a longtemps hésité avant de monter les marches menant à la salle en début d'après-midi.
"Il sait très bien où est le bien et où est le mal"
L'enquêtrice chargée de se pencher sur la personnalité d'Alain Penin a décrit, au travers des témoignages recueillis, un homme complexé et coupé de sa famille, principalement depuis le décès de sa mère en 1989, mais plutôt apprécié de ses collègues et de ses connaissances. L'enquêtrice a également révélé que Penin lui avait dit avoir passé du temps "à chasser" de jeunes filles. "Il est malin, rusé. Il sait très bien où est le bien et où est le mal, mais il a toujours été du côté du mal", a rétorqué sa soeur Annie, qui en introduction a déclaré être "malheureusement" de sa famille.Le procès doit se poursuivre jusqu'à vendredi. "C'est une épreuve de plus" pour les parents de Natacha Mougel, a déclaré quelques minutes avant le début du procès leur avocat, Me Bruno Drye. "Ils attendent ce procès depuis trois ans", a-t-il ajouté. Il a demandé le huis clos partiel, s'agissant de l'évocation des faits par l'accusé et de l'audition des médecins légistes. La décision sur cette demande doit être rendue mardi matin.
http://www.lepoint.fr/societe/alain-penin-reconnait-le-meurtre-de-natacha-mougel-devant-la-cour-20-01-2014-1782328_23.php
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