mardi 21 janvier 2014

Colette Deromme étranglée pendant un quart d'heure

Dès l’ouverture de son procès pour assassinat, Sylviane Fabre a contesté hier, devant la cour d’assises du Var, avoir prémédité la mort de son ex-belle-soeur à Lorgues en avril 2011
Sans surprise, la première journée du procès de Sylviane Fabre, 54 ans, devant la cour d'assises du Var, pour l'assassinat de Colette Deromme à Lorgues le 14 avril 2011, a abordé d'emblée le thème de la préméditation.
Un projet criminel contesté par l'accusée dans sa toute première déclaration à la cour : « Je dis toujours que c'est sans préméditation. Sous le coup de la colère. »
Mortel rendez-vous
Pour le reste, Sylviane Fabre n'a pas contesté sa responsabilité dans la mort violente de son ex-belle-sœur, selon le déroulement décrit par les gendarmes qui ont mené l'enquête.
En conflit avec Colette Deromme, dans la gestion de la société civile immobilière dans laquelle elles étaient associées, elle lui avait fixé rendez-vous l'après-midi du crime, dans la remise de la villa occupée par son fils, isolée sur la route de Draguignan.
C'est là qu'elle avait étranglé la victime au cours d'une dispute. Elle avait ensuite effacé les traces et, avec l'aide de son fils David Parel, chargé le corps dans sa voiture pour l'abandonner sous un tas de pierres, en bordure de route au-dessus d'Aups.
Emplois du temps
Cette conviction que Sylviane Fabre et son fils n'étaient pas étrangers à la disparition de Colette Deromme, signalée dès le 15 avril par ses enfants, les gendarmes l'avaient acquise dès les premiers jours de l'enquête.
Car de leur emploi du temps de la nuit du 14 au 15 avril, qu'ils disaient avoir passée ensemble, la mère et le fils ne donnaient pas la même version. L'emploi du temps de la victime avait également été reconstitué. Colette Deromme avait quitté son travail dans un supermarché de Lorgues peu avant midi.
Elle n'avait aucun rendez-vous ce jour-là, et aucune course à faire. Néanmoins, vers 15 h 25, une de ses collègues de travail qui revenait vers Lorgues, l'avait croisée en voiture sur la route de Draguignan. C'était la dernière personne à l'avoir vue vivante.
Étranglée à l'aide d'une cordelette
Les écoutes téléphoniques avaient peu à peu conforté les soupçons des gendarmes, jusqu'aux aveux passés en février 2012 par Sylviane Fabre et son fils. Des aveux dans lesquels l'accusée avait indiqué avoir longuement étranglé la victime, à l'aide d'une cordelette trouvée dans la remise.
Assise sur le dos de Colette Deromme, face contre terre, lui bloquant les bras avec ses genoux, elle avait maintenu la strangulation pendant un délai qu'elle estimait à quinze minutes.
Ce mode opératoire, qui atteste à tout le moins de l'intention de donner la mort, est l'argument principal de Me Olivier Lantelme en défense, pour contester la préméditation, au profit d'un meurtre improvisé dans la colère.
« Elle serait venue sur le lieu d'une mort programmée sans arme ? » La cour entendra aujourd'hui des témoins, auxquels Sylviane Fabre avait annoncé son désir de tuer son ex-belle-sœur.

http://www.varmatin.com/actu/draguignan

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