A l'époque, la sauvagerie de l'agression avait frappé l'opinion. C'était en septembre 2009. Natacha Mougel, 29 ans, était retrouvée morte, victime d'une centaine de coups de tournevis à la tête et au ventre et de plusieurs étranglements. Cadre chez Decathlon, la jeune femme avait disparu alors qu'elle faisait un jogging à Marcq-en-Baroeul, dans le Nord. Son corps sera retrouvé le lendemain sur un chemin près de la forêt de Phalempin, sur les indications de son meurtrier présumé, interpellé grâce à un témoin qui avait relevé le numéro d'immatriculation de sa voiture. Son nom : Alain Penin, 42 ans.
"je savais qu'il allait recommencer"
Il a déjà été condamné à 10 ans de prison en 2006 pour le viol, deux ans plus tôt, d'une autre joggeuse à Suresnes, en région parisienne. Ce jour de septembre 2009, où il a récidivé, il était en libération conditionnelle. Le témoignage, cette semaine, devant la cour, de cette première victime, est très attendu. Quand elle a entendu parler de la mort de Natacha Mougel, elle a tout de suite su que c'était lui. "Je le savais, je le savais (qu'il allait recommencer)", a-t-elle déclaré en amont du procès sur LCI et dans l'émission 7 à 8. "Je vais témoigner, je le dois à Natacha parce qu'elle ne peut pas le faire (...) J'ai peur de tout et de tout le monde mais il va falloir que je l'affronte (...). Cet individu est dangereux. A sa sortie, il recommencera, et ça il faut qu'on l'entende (...). Même si je ne connaissais pas Natacha, elle sera dans mon coeur pour toujours".
A l'époque, l'affaire avait inévitablement relancé le débat sur la lutte contre la récidive. Les obsèques de la jeune femme s'étaient déroulées en présence de Brice Hortefeux et Michèle Alliot-Marie, respectivement ministres de l'Intérieur et de la Justice. La famille proche de Natacha Mougel avait été reçue par le président Nicolas Sarkozy. L'avocat d'Alain Penin, maître Abderrahmane Hammouch, n'a pas souhaité faire de déclarations sur le fond du dossier avant le début du procès. "Je ne pense pas que ce soit le procès de la libération conditionnelle", avait-il déclaré au moment de la mise en examen de son client, en 210, ajoutant qu'il aurait dû "sortir à un moment ou à un autre". Alain Penin "se décrit lui-même comme quelqu'un de malade (...) qui veut être soigné", avait alors ajouté l'avocat."Les familles ont du mal à comprendre comment (...) il a pu être libéré"
Pour Me Emmanuel Rabier, avocat du compagnon, du frère et de la belle-soeur de Natacha Mougel, "les familles ont du mal à comprendre comment, après ce qu'il s'est passé la première fois, on a pu relâcher aussi rapidement cette personne. Ils attendent des explications". "Si le pire a été évité (la première fois), ce n'est pas grâce à lui mais parce qu'il y a eu une retenue, c'est grâce à la victime. Elle a eu suffisamment de sang-froid pour retourner la situation", explique l'avocat, qui assure que "le procès, c'est celui de Penin. Il ne s'agit pas simplement de faire des reproches à l'institution judiciaire".
A l'époque, l'affaire avait inévitablement relancé le débat sur la lutte contre la récidive. Les obsèques de la jeune femme s'étaient déroulées en présence de Brice Hortefeux et Michèle Alliot-Marie, respectivement ministres de l'Intérieur et de la Justice. La famille proche de Natacha Mougel avait été reçue par le président Nicolas Sarkozy. L'avocat d'Alain Penin, maître Abderrahmane Hammouch, n'a pas souhaité faire de déclarations sur le fond du dossier avant le début du procès. "Je ne pense pas que ce soit le procès de la libération conditionnelle", avait-il déclaré au moment de la mise en examen de son client, en 210, ajoutant qu'il aurait dû "sortir à un moment ou à un autre". Alain Penin "se décrit lui-même comme quelqu'un de malade (...) qui veut être soigné", avait alors ajouté l'avocat."Les familles ont du mal à comprendre comment (...) il a pu être libéré"
Pour Me Emmanuel Rabier, avocat du compagnon, du frère et de la belle-soeur de Natacha Mougel, "les familles ont du mal à comprendre comment, après ce qu'il s'est passé la première fois, on a pu relâcher aussi rapidement cette personne. Ils attendent des explications". "Si le pire a été évité (la première fois), ce n'est pas grâce à lui mais parce qu'il y a eu une retenue, c'est grâce à la victime. Elle a eu suffisamment de sang-froid pour retourner la situation", explique l'avocat, qui assure que "le procès, c'est celui de Penin. Il ne s'agit pas simplement de faire des reproches à l'institution judiciaire".
Accusé d'enlèvement et de séquestration avec actes de torture et de barbarie, tentative de viol avec arme, le tout en état de récidive, et homicide volontaire, Alain Penin encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire