"Agnelet m'a enfumé, manipulé" raconte mercredi Jean-Charles Le Roux devant la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine.
"Alors que ma soeur Agnés, dont j'étais très proche, avait disparu, il a passé son temps à me rassurer. Ne t'inquiète pas, me répétait-il. Elle est allée se mettre au vert, elle a pris le large. Tu sais que ses relations avec sa mère sont mauvaises".
"Le pire" reprend avec amertume Jean-Charles Le Roux "c'est que je rentrais à la maison et rassurait tout le monde. Agnés voyageait beaucoup, avait de l'argent. Cela me semblait possible qu'elle soit partie".
Appellé à réagir, Maurice Agnelet se contente, d'un air buté, de réaffirmer qu'il n'a pas tué Agnés, puis revient sur un détail, sur un prêt d'argent consenti par Agnés à son petit frère et que celui-ci remboursait étrangemment au père de Maurice. "Jean-Charles avait souvent du retard dans les paiements" souligne avec un petit sourire Agnelet. S'attirant cette réplique cinglante à la partie civile de Me Hervé Temime: "A quoi réagissez-vous? A une histoire d'argent alors qu'on évoque la disparition de votre maîtresse. C'est sidérant..."
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Au Grand Orient de France, Nouma, 66 ans, a bien connu Agnelet dans les années 1970. "Comme beaucoup d'autres fréres, j'ai d'abord cru à ses recherches philosophiques, à son humanisme. Avant de tomber de haut, de m'apercevoir que ce type charismatique et fascinant utilisait les gens pour servir ses intérêts avant de les laisser tomber. Il m'a expliqué comment détourner la loi, comment s'attribuer des postes".
"Il était intéressé avant tout par le pouvoir" confirme un second ex-frère. "Il se qualifiait lui-même de caméléon. Il enregistrait toutes les conversations".
http://www.nicematin.com/derniere-minute/jean-charles-le-roux-raconte-comment-agnelet-la-enfume.1660291.html
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