Dominique Aubry, 57 ans, était retrouvée pendue le 1er décembre 2005 dans sa péniche de Neuilly. Meurtre ou suicide ? C’est ce que devra déterminer le procès qui s’est ouvert ce mardi.
Veuve d’un marchand d’art de renom, Dominique Aubry était dépressive depuis la mort de son mari. Elle vivait sur sa péniche amarrée le long du boulevard Koenig. Sa famille ne croit pas à la thèse du suicide. Et pour cause, la veille de sa mort, la veuve de 57 ans avait dîné avec deux hommes: Franck R., 42 ans, un proche du couple et Olivier E., 44 ans, rencontré l’été précédent, explique France Info. Ils l’ont quittée vers 21h30 après qu’elle a beaucoup bu précise Europe 1. Fait troublant: deux mois avant sa mort, Dominique Aubry avait fait changer son testament avec l’aide d’Olivier E. faisant de Franck R. le légataire universel de sa fortune estimée à 14 millions d’euros. L'homme était également le bénéficiaire d'une assurance-vie contractée par la veuve six mois auparavant. Montant: 900 000 euros, souligne Europe 1.
Un dalmatien témoin des faits
Problème, dans l'affaire les experts se contredisent. «L'un estime "probable" que la victime ait été étranglée avant d'être pendue. "Rien ne permet d'exclure le suicide", réplique un autre», précise France Info. En 2006, le parquet de Nanterre avait conclu à un suicide et le dossier avait été classé. La plainte de la famille avait ensuite relancé l’enquête. «Pour l'accusation, la défunte, qui avait également pris des médicaments, "n'était pas dans la capacité" de mettre fin à ses jours. Pour la défense, l'envie de mourir était une obsession chez Dominique Aubry depuis la mort de son mari», souligne Europe 1. Pourtant, l’empreinte génétique d’Olivier Eustache, retrouvée sur la corde ayant servi au supposé suicide jette également le trouble. En 2008, le juge d’instruction avait même fait appel à un témoin plutôt inattendu lors de la reconstitution: le dalmatien de la victime, sans grand succès. En 2011, les deux accusés avaient bénéficié d’un non-lieu infirmé par la cours d’appel de Versailles.Me Dupont-Moretti, avocat d’Olivier E., connu pour être le champion des acquittements a été offensif d'entrée dans le procès ouvert ce mardi, précise Europe 1: «J'ai envisagé de faire citer ce chien, mais il n'est pas en grande forme». Olivier E. s'était quant à lui confié lors d'une suspension de séance: «J'ai repris confiance avec l'ordonnance de non-lieu, mais elle a été cassée et tout est à refaire. Il va falloir se battre jusqu'au bout. C'est très long». Verdict attendu le 21 mars.
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