mercredi 19 mars 2014

Procès Pistorius : Reeva Steenkamp touchée une fois debout, deux fois au sol

Au 13e jour du procès d'Oscar Pistorius accusé du meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, un expert a détaillé le déroulé des évènements et les blessures reçues par le mannequin qui a notamment été visée alors qu'elle était à terre.

Une première balle dans la hanche alors qu'elle était debout dans les WC. Trois autres alors qu'elle était à terre. Au 13e jour du procès d'Oscar Pistorius, un expert est venu expliquer les blessures de Reeva Steenkamp, la petite amie de l'athlète handisport abattue le jour de la Saint-Valentin 2013. Et son compte-rendu est terrible pour l'ancienne star sud-africaine : sa compagne a d'abord été touchée à la hanche par un premier coup de feu alors qu'elle était debout dans les WC. "Très probablement, la blessure à la hanche a été faite quand elle était debout (...) face à la porte", a décrit le capitaine Chris Mangena. "Cela lui a brisé la hanche, l'a fait tomber en arrière dans le porte-revues".
Elle a alors été visée à trois reprises par Pistorius et touché deux fois alors qu'elle était à terre et tentait de se protéger la tête des mains et des bras. "Elle était très probablement assise dans une position défensive", a expliqué l'expert balistique de la police, décrivant comment la jeune femme s'est protégée en levant les bras devant son visage.
Un tireur à 60 cm de la victime ?
Une deuxième balle a perforé le bras gauche par l'arrière, faisant exploser la chair et lui causant un bleu à la poitrine: "Les bras étaient levés en l'air au niveau de la poitrine". Une troisième balle l'a atteinte au côté droit du crâne alors qu'elle avait "les deux mains sur la tête" et "après cette plaie elle est tombée immédiatement, le buste entre le WC et le porte-revues".
Pour l'expert, il ne fait aucun doute que l'ex-médaillé d'or des Jeux paralympiques, premier participant handicapé aux jeux des valides, était devant la porte quand il a tiré: "Le tireur ne portait probablement pas ses prothèses aux jambes et a tiré d'une distance supérieure à 60 centimètres", "quelque part entre 60 cm et le mur" de la salle de bains. La distance de tir peut être cruciale pour démontrer ou non la légitime défense, Pistorius soutenant qu'il se sentait menacé par un cambrioleur caché dans les toilettes.
De même, la séquence des coups de feu est essentielle pour comprendre si la victime a pu crier et signaler sa présence, comme l'affirment des voisins, réveillés dans la nuit.
Mercredi midi, le juge a décidé d'ajourner le procès jusqu'à lundi. Celui-ci a accepté une demande du parquet qui voulait bénéficier d'une journée entière pour "reconsulter" ses témoins, à savoir jeudi, avant le week-end prolongé qui démarre vendredi, férié en Afrique du Sud (jour des Droits de l'Homme). Il attend la comparution de "quatre ou cinq témoins".
 

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