jeudi 3 avril 2014

Procès de Yasmina Aïfa: «Elle menait la victime à la baguette»

Cette femme de 40 ans comparaît depuis lundi devant la cour d’assises de l’Isère pour «actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner»…
Que s’est-il passé le 2 mai 2011, au 11e étage du 189 cours de la Libération à Grenoble(Isère)? Difficile d’y voir plus clair, au 4e jour du procès de Yasmina Aifa. Ce soir-là, cette grenobloise de 40 ans avait appelé les pompiers pour leur signaler la mort de sa colocataire, Sandrine Hanifi, âgée de 38 ans. Sur place, les secours  avaient découvert le corps de la victime, couvert de brûlures infectées qui ont conduit à sa mort. Quelques semaines plus tard, Yasmina Aïfa était mise en examen et écrouée...

«Une voisine comme les autres»

Accusée d’«actes de torture et de barbarie», Yasmina Aîfa encourt la prison à perpétuité. Des accusations injustes pour les deux fils de l’accusée, qui clament l’innocence de leur mère. Appelés à la barre mercredi, ils ont décrit une femme aimante, une «bonne maman» incapable de faire du mal à Sandrine Hanifi, dont elle était «très proche». Les voisins ont également fait la description d’une femme sans histoires,  une «voisine comme les autres». Son voisin de palier a été plus nuancé, et a affirmé avoir été gêné par des «squatteurs» sur le palier de la famille Aïfa.
Des témoignages plutôt positifs qui contrastent totalement avec ceux de la famille de la victime et d’une médiatrice du bailleur social Actis. Cette dernière avait convoqué Sandrine Hanifi pour des faits de tapage signalés par ses voisins, du temps où elle occupait un appartement au village Olympique. La victime s’était alors présentée au rendez-vous accompagnée de Yasmina Aïfa. La rencontre entre cette dernière et la médiatrice s’était très mal déroulée. La médiatrice relatant des échanges très rudes, durant lesquels Yasmina Aïfa aurait proféré des insultes et des menaces à son encontre.

 «Elle la traitait comme un chien»

Un comportement violent auquel a également assisté la belle sœur de la victime, âgée de 22 ans: «Je connaissais Sandrine depuis plusieurs années.  À l’époque elle allait bien,  mais à un moment donné, tout a changé.» Ce moment, raconte-t-elle, coïncide avec sa cohabitation avec Yasmina Aïfa en 2009: «Elle la menait à la baguette et la traitait comme un chien. C’était horrible à voir.» Lors de sa déposition en 2011, la jeune femme avait déclaré avoir assisté à une scène, où l’accusée frappait la victime dans un centre commercial. «Si je l’ai dit, c’est la vérité. Mais je ne m’en souviens plus aujourd’hui», a-t-elle précisé à la cour.
Le demi-frère de la victime, âgé de 26 ans, a également été témoin de faits similaires: «Quand je vivais chez ma sœur, j’ai vu des choses. Yasmina frappait ma sœur, lui donnait des claques et des coups de poings», a-t-il déclaré ce jeudi devant la cour.
Des allégations que l’accusée a niées, mais dont elle devra répondre le 8 avril, jour du verdict. La psychiatre qui l’a examinée a en effet considéré qu’elle ne présentait aucune pathologie mentale et de fait, était pénalement responsable

http://www.20minutes.fr/grenoble/1342405-20140403-proces-yasmina-aifa-elle-menait-victime-a-baguette

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire