LAON (02). Mardi, Lewis Peschet a raconté comment il avait poignardé Sonia Brunbrouck, le 19 avril 2012. Mercredi, dernier jour d’audience, place aux plaidoiries.
Lewis Peschet raconte l’assassinat de Sonia d’une voix froide. La scène est particulièrement éprouvante. « J’ai besoin de faire souffrir pour me sentir vivant », dit Lewis Peschet, âgé de 21 ans. Il raconte avoir eu une relation sexuelle avec Sonia « par faiblesse » la veille de sa mort. Elle est éperdument amoureuse de lui. Lui, il n’éprouve aucun sentiment pour elle. « J’avais déjà voulu la tuer en octobre 2011. Il me semble que c’était par étranglement avec une cravate. C’était la personne parfaite pour ce genre de geste. Je l’ai attirée facilement en raison de ses sentiments, de sa confiance. L’arme à feu ne m’intéresse pas. Il n’y a pas d’expression. Il faut qu’il y ait une évacuation de la haine. La première fois que vous tuez, vous allez au plus simple. »
L’accusé raconte ensuite l’assassinat de Sonia, âgée de 17 ans, d’une voix froide, d’un ton détaché.
Le drame se déroule le 19 avril 2012 à Laon, vers 13 heures, près de l’ancienne abbaye Saint-Vincent. L’endroit est isolé. L’accusé vérifie qu’aucun témoin n’est présent. Il a prévu d’être rejoint par Sonia pour que personne ne les voie ensemble. « Je lui ai dit d’ôter ses vêtements. J’ai pris une chemise blanche. Elle a les yeux fermés. Je décide de la poignarder une première fois. Elle touche sa plaie. Je lui demande si elle a mal, elle répond oui. Elle se retrouve par terre. Je la poignarde à la gorge, au ventre. Elle attrape la lame. Je l’ai retirée d’un coup sec. Elle avait un côté balafré, j’ai fait l’autre. Elle dit : Qu’est-ce que tu fais, Lewis, c’est moi. » Ce sont probablement ses dernières paroles. L’accusé se saisit de la ceinture de la victime, de son tabac. Il se lave avec sa bouteille d’eau. Il récupère de la monnaie dans son portefeuille, une douzaine d’euros. Lewis Peschet se montre un peu déçu de ne pas trouver des billets.
Le portable de Sonia est cassé et jeté dans une tombe. Lewis Peschet perd son téléphone. À son ex-petite amie, il confie : « Je l’ai enfin fait. Ce n’est pas aussi bien que ce que je pensais. »
Sa confidente, qui l’a dénoncé aux gendarmes, observe : « Si nous ne nous étions pas quittés, rien ne serait, peut-être, arrivé. »
Suivez la troisième journée du procès en direct : http://www.lunion.presse.fr/accueil/proces-peschet-l-avocat-general-requiert-la-perpetuite-ia0b0n416323
Ce matin, place aux plaidoieries. Verdict attendu dans l'après-midi.
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