Bar-le-Duc. Mardi 7 octobre, ils seront deux à prendre place dans le box des accusés de la cour d’assises de la Meuse. Face aux jurés, Florent Couchot, 24 ans et Sonia Baudot, 23 ans, deux Meusiens, auront à s’expliquer sur l’enlèvement et la séquestration dont ils se sont rendus coupables le 29 décembre 2010.
Ce jour-là, un jeune homme, blessé à la jambe, se présente à la gendarmerie de Commercy. Il affirme que quelques heures auparavant, il a été enlevé et séquestré. Devant les gendarmes, il déroule le film des heures précédentes. Tout a commencé par un SMS qu’il croit provenir de son colocataire et qui lui fixe rendez-vous dans le centre-ville de Commercy. Mais en arrivant en voiture au point de rendez-vous, ce n’est pas son colocataire qui l’attend, mais les deux « accusés » qui font irruption dans sa voiture. Elle un pistolet à la main, lui un couteau. Une menace suffisamment grande pour que la victime exécute leurs ordres : les conduire en forêt au lieu-dit « La fontaine royale ». Là, il raconte avoir été attaché à un piquet de parc par la taille à l’aide d’une chaîne et un cadenas. Les deux auteurs de la séquestration le laissant seul, non sans emporter ses clés d’appartement, son téléphone portable et sa voiture. Finalement, en se tortillant, le jeune homme réussissait à se libérer et à rejoindre la gendarmerie la plus proche.
Autant de déclarations qui étaient rapidement corroborées par les constatations faites dans la foulée par les enquêteurs en forêt. Ceux-ci découvraient en effet des traces de pneus dans la neige, des traces de pas de trois individus dont celles de la victime ainsi qu’une chaîne et un cadenas attachés à un piquet de parc.
Les identités des auteurs de cette séquestration fournies par la victime en leur possession, les gendarmes ne tardaient pas à les interpeller. Les deux accusés reconnaissaient les faits et les expliquaient en parlant de vengeance puis de dettes de stupéfiants. Des évolutions dans les déclarations qui devront amener les jurés à s’interroger sur les responsabilités des deux accusés, les avocats de la défense risquant de rejeter sur le client de l’autre la responsabilité de cette affaire. Devraient aussi peser dans la balance, les personnalités des deux auteurs. Le casier judiciaire de Sonia Boudot fait état de 9 condamnations notamment pour des faits de violences et d’infraction à la législation sur les stupéfiants. Des premières expertises, il ressort que la jeune femme présente un degré de dangerosité criminologique. Quant à Florent Couchot, dont le casier est vierge, il apparaît comme immature. Aux jurés d’en juger.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/10/06/attache-a-un-piquet-de-parc
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