Il se déplace difficilement, sa haute stature soutenue par deux béquilles depuis une grave maladie neurologique aux jambes pendant sa détention provisoire. Ian Griffin, ressortissant britannique de 45 ans, a comparu lundi au premier jour de son procès pour la meurtre de sa compagne, retrouvée morte dans une chambre du Bristol en mai 2009. Il enfouit sa tête dans les mains pendant la diffusion des photos qui accompagnent la déposition du policier qui a constaté le crime. "Ça respirait la violence, il y avait du sang un peu partout. Une sorte de fureur qui transpirait de la scène, qui faisait penser à des violences extrêmes". Et de décrire meubles cassés, verres et bouteilles brisés, comme le miroir de la coiffeuse et la télévision, le plateau en marbre d'une table de chevet descellé. Jusqu'à ce lustre au-dessus du lit, tordu, et les éclats de verre et le sang dans les cheveux de la victime.
Ce sang, qui a assez coulé pour traverser les matelas de part en part. Matelas ensuite retournés dans une "tentative maladroite" de dissimuler ou atténuer la scène de crime. Comme ces serviettes de bain jetées par terre pour dissimuler les "énormes traces de sang, et aussi de vin, devant le lit". Kinga Wolf, la compagne d'origine polonaise de Griffin, a été retrouvée nue dans la baignoire. Sur la photo, la moitié droite de son visage n'est plus qu'un immense bleu. Ian Griffin garde la tête dans ses mains. Le médecin légiste va détailler le calvaire de la jeune femme, 36 ans au moment de sa mort. Plusieurs fractures, au crâne, au nez, au larynx... Une hémorragie interne massive, un demi-litre de sang dans l'abdomen. Des contusions du pancréas. Deux petites brûlures à l'avant-bras qui pourraient bien être les traces du Taser retrouvé dans la chambre.
Alcool et relations aux femmes compliquées
Et puis ces ecchymoses, si nombreuses que l'experte "ne peut pas toutes les dénombrer". Mais le président de la cour d'assises de Paris, Didier Safar, les a comptées dans le rapport d'autopsie: "le mot revient plus d'une centaine de fois". "Ça évoque des coups, de poing, de pied, et des chocs provoqués", poursuit l'experte. Des traces "souvent vues dans les violences faites aux femmes". Pour un second légiste la mort "a suivi le dernier coup de 30 minutes à une heure maximum". Le président demande à Ian Griffin s'il a une réaction. Mais l'accusé, qui a toujours affirmé ne pas se souvenir et avoir un "trou noir", demande à attendre son interrogatoire mardi pour aborder le fond. Plus tôt, il était apparu confus et imprécis. Interrogé sur son enfance, ses premiers mots furent surréalistes. "Je ne me souviens pas vraiment. J'ai nagé, principalement", pour évoquer une jeunesse rythmée par les compétitions de natation.
Issu d'une famille riche, mais dont le père battait enfant et épouse, il quitte l'école sans diplôme, mais monte grâce au soutien familial des affaires qu'il dit florissantes. Il vit un temps aux Etats-Unis, dit y avoir gagné beaucoup d'argent dans la vente de sonneries de téléphone. Il rentre en Angleterre et monte plusieurs sites internet. Mais Ian Griffin a un problème avec l'alcool. Il est aussi très accro aux antidépresseurs. Quant aux femmes, c'est souvent "compliqué". Pour l'enquêtrice de personnalité, il a un "besoin d'être materné" et est "très infantile par rapport aux femmes". Elle décrit "une dépendance à ses parents, financière, et à ses femmes". C'est d'ailleurs Kinga qui assurait le train de vie du couple et avait payé la chambre au Bristol sur la porte de laquelle Ian Griffin a accroché le panneau "ne pas déranger" quand il a pris la fuite pour l'Angleterre au volant de la Porsche paternelle. Ian Griffin encourt 30 ans de prison. Le procès est prévu jusqu'au 5 décembre.
Ce sang, qui a assez coulé pour traverser les matelas de part en part. Matelas ensuite retournés dans une "tentative maladroite" de dissimuler ou atténuer la scène de crime. Comme ces serviettes de bain jetées par terre pour dissimuler les "énormes traces de sang, et aussi de vin, devant le lit". Kinga Wolf, la compagne d'origine polonaise de Griffin, a été retrouvée nue dans la baignoire. Sur la photo, la moitié droite de son visage n'est plus qu'un immense bleu. Ian Griffin garde la tête dans ses mains. Le médecin légiste va détailler le calvaire de la jeune femme, 36 ans au moment de sa mort. Plusieurs fractures, au crâne, au nez, au larynx... Une hémorragie interne massive, un demi-litre de sang dans l'abdomen. Des contusions du pancréas. Deux petites brûlures à l'avant-bras qui pourraient bien être les traces du Taser retrouvé dans la chambre.
Alcool et relations aux femmes compliquées
Et puis ces ecchymoses, si nombreuses que l'experte "ne peut pas toutes les dénombrer". Mais le président de la cour d'assises de Paris, Didier Safar, les a comptées dans le rapport d'autopsie: "le mot revient plus d'une centaine de fois". "Ça évoque des coups, de poing, de pied, et des chocs provoqués", poursuit l'experte. Des traces "souvent vues dans les violences faites aux femmes". Pour un second légiste la mort "a suivi le dernier coup de 30 minutes à une heure maximum". Le président demande à Ian Griffin s'il a une réaction. Mais l'accusé, qui a toujours affirmé ne pas se souvenir et avoir un "trou noir", demande à attendre son interrogatoire mardi pour aborder le fond. Plus tôt, il était apparu confus et imprécis. Interrogé sur son enfance, ses premiers mots furent surréalistes. "Je ne me souviens pas vraiment. J'ai nagé, principalement", pour évoquer une jeunesse rythmée par les compétitions de natation.
Issu d'une famille riche, mais dont le père battait enfant et épouse, il quitte l'école sans diplôme, mais monte grâce au soutien familial des affaires qu'il dit florissantes. Il vit un temps aux Etats-Unis, dit y avoir gagné beaucoup d'argent dans la vente de sonneries de téléphone. Il rentre en Angleterre et monte plusieurs sites internet. Mais Ian Griffin a un problème avec l'alcool. Il est aussi très accro aux antidépresseurs. Quant aux femmes, c'est souvent "compliqué". Pour l'enquêtrice de personnalité, il a un "besoin d'être materné" et est "très infantile par rapport aux femmes". Elle décrit "une dépendance à ses parents, financière, et à ses femmes". C'est d'ailleurs Kinga qui assurait le train de vie du couple et avait payé la chambre au Bristol sur la porte de laquelle Ian Griffin a accroché le panneau "ne pas déranger" quand il a pris la fuite pour l'Angleterre au volant de la Porsche paternelle. Ian Griffin encourt 30 ans de prison. Le procès est prévu jusqu'au 5 décembre.
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