Les regrets exprimés n'auront pas pesé dans la balance. Le "paumée qui devient terroriste", comme l'avait appelé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, va finir derrière les barreaux pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Gilles Le Guen, 60 ans, a été condamné, vendredi, à huit ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris. Ce Breton avait rejoint le groupe Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) au Mali de 2012 à 2013.
Pour la première fois en France, un citoyen a pu être condamné pour des soupçons d'actes terroristes à l'étranger ou pour y être parti s'entraîner, comme le permet désormais une loi de 2012. Gilles Le Guen devait ainsi répondre de propagande, entraînement armé et participation à des offensives terroristes en mars 2013 sur la ville de Diabali.
Un marginal à la personnalité peu ordinaire
Le Guen a été arrêté en avril 2013 par l'armée française dans le nord du Mali alors qu'il se trouvait dans un pick-up bourré d'explosif. Il avait ensuite été expulsé vers la France. Il avait notamment été aperçu dans un reportage sur les Français d'AQMI à Tombouctou sous le nom d'Abdel Jelil, kalachnikov à la main.
Converti à l'islam avant 30 ans, cet ancien capitaine de la marine marchande était présenté par les experts psychiatriques comme ayant une personnalité "peu ordinaire", un "marginal" -pourtant père de huit enfants- attiré par la vie nomade après avoir longtemps vécu à l'étranger.
http://lci.tf1.fr/france/justice/le-jihadiste-gilles-le-guen-condamne-a-8-ans-de-prison-8608972.html
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