vendredi 15 mai 2015

Le jihadiste Gilles Le Guen condamné à 8 ans de prison

Arrêté dans le nord du Mali après être apparu dans un reportage sur AQMI, Gilles Le Guen, Breton de 60 ans parti faire le jihad, a écopé de huit ans de prison ferme. Il a été condamné pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Une première en France.
Les regrets exprimés n'auront pas pesé dans la balance. Le "paumée qui devient terroriste", comme l'avait appelé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, va finir derrière les barreaux pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Gilles Le Guen, 60 ans, a été condamné, vendredi, à huit ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris. Ce Breton avait rejoint le groupe Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) au Mali de 2012 à 2013.
 
Pour la première fois en France, un citoyen a pu être condamné pour des soupçons d'actes terroristes à l'étranger ou pour y être parti s'entraîner, comme le permet désormais une loi de 2012. Gilles Le Guen devait ainsi répondre de propagande, entraînement armé et participation à des offensives terroristes en mars 2013 sur la ville de Diabali.
Un marginal à la personnalité peu ordinaire
Le Guen a été arrêté en avril 2013 par l'armée française dans le nord du Mali alors qu'il se trouvait dans un pick-up bourré d'explosif. Il avait ensuite été expulsé vers la France. Il avait notamment été aperçu dans un reportage sur les Français d'AQMI à Tombouctou sous le nom d'Abdel Jelil, kalachnikov à la main.
Converti à l'islam avant 30 ans, cet ancien capitaine de la marine marchande était présenté par les experts psychiatriques comme ayant une personnalité "peu ordinaire", un "marginal" -pourtant père de huit enfants- attiré par la vie nomade après avoir longtemps vécu à l'étranger.
 

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