lundi 7 décembre 2015

Carcassonne : la mère accusée d'avoir congelé son bébé portée disparue

Nathalie De Mey, qui devait être jugée ce lundi devant les assises de l'Aude pour avoir congelé son nouveau-né, bien né vivant et décédé d'hypothermie, ne s'est pas présentée à l'audience. Son avocat dit craindre le pire.

Suspectée d'avoir congelé son nouveau-né juste après avoir accouché, à Limoux en mai 2011, une mère de famille belge, Nathalie De Mey devait être jugée à partir de ce lundi devant les assises de l'Aude à Carcassonne. Mais le procès a dû être renvoyé en raison de la disparition de l'accusée.

Un mandat d’arrêt a été prononcé à l’encontre de l’accusée, qui devait comparaître libre : fin août 2012, elle avait été relâchée sous contrôle judiciaire, après 16 mois de détention provisoire. Natalie De Mey, née le 10 octobre 1983 à Lokeren, en Flandre orientale, n’a pas été retrouvée à son domicile à Limoux.

Partie sans ses effets personnels

Les gendarmes sont allés la chercher après la constatation de son absence devant la cour. L’avocat de la défense, Me Philippe Calvet, a dit craindre le pire, soulignant que sa cliente était partie sans ses affaires personnelles. L’affaire a donc été renvoyée à une date non encore déterminée.
Le 2 février 2011, à l’âge de 27 ans, Natalie De Mey accouchait seule. Assise sur les toilettes, elle rattrape le nouveau-né pour éviter qu’il ne tombe dans la cuvette. Terrorisée qu’elle était à la réaction de son ancien compagnon, Roland Sanchez, violent et amateur de boissons, elle ouvre la porte du compartiment à moins 29 degrés et y dépose le nouveau-né, «en le poussant un peu», racontera-t-elle.

Période d'instabilité

Puis elle part récupérer ses filles de 3 et 7 ans. Le 2 mai 2011, Roland Sanchez vient confier les enfants à leur mère. Avant de repartir, il vérifie dans le congélateur si elles auront assez à manger et tombe sur le nourrisson mort de froid.
Mme De Mey avait découvert sa grossesse en juin 2010, dans une période très tourmentée pour la jeune mère. Un an auparavant, elle avait quitté la vie commune avec Roland Sanchez pour emménager avec Mack Tong Van. Mais celui-ci s'était détourné vite d’elle et, quelques mois seulement plus tard, elle était revenue vivre avec son ancien compagnon. Avant de le quitter à nouveau début 2010, tout en poursuivant cependant une relation épisodique avec lui.
Une expertise psychiatrique a noté une «altération du discernement au moment du passage à l’acte» mais estimé que Mme De Mey était malgré tout pénalement responsable. «On ne comprend pas pourquoi elle a fait ça», déclare l’avocat de la partie civile, Nicolas Domenech.

http://www.ledauphine.com/actualite/2015/12/07/carcassonne-une-mere-aux-assises-pour-avoir-congele-son-bebe

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