L'homme recherché depuis mercredi matin, dans le cadre du double homicide survenu à Foulayronnes, a été interpellé ce jeudi, un peu avant 9 heures, par les policiers en civil, de la brigade de sûreté urbaine du commissariat d'Agen, a proximité du parking d'un supermarché de la ville-préfecture où il s'était garé. Jean-Claude Petitfaux a été arrêté alors qu'il se dirigeait vers l'entreprise Seg-Fayat, où il était salarié jusqu'en 2011. Les policiers l'ont ensuite confié aux gendarmes. C'est, par ailleurs, grâce à un appel passé au 17 que l'individu a pu être arrêté, a indiqué la police nationale sur Twitter.
Mercredi soir, Jean-Claude Petitfaux avait aussi semé la panique chez un couple de Foulayronnais chez lesquels il s'est réfugié après sa mortelle expédition. Son véhicule se serait embourbé, il se serait alors introduit dans une maison inoccupée, qu'il aurait quittée au retour des habitants après avoir fait usage de violences.
Des anguilles dans la piscine
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Celui-ci raconte aussi que Jean-Claude Petitfaux se rendait parfois au domicile des victimes - quand elles étaient absentes - pour y "mettre des anguilles dans la piscine des enfants. Il installait aussi des panneaux avec des inscriptions menaçantes".Une démonstration de la haine qu'il vouait à son ancien patron. Une thèse confirmée par le père de la victime, Gérard Simon. Le suspect faisait subir "les pires misères" au couple depuis plusieurs années, affirme-t-il.
"Toi, je vais te fumer"
"De toute façon, toi, je vais te fumer" aurait déclaré le tireur présuméDès mercredi, les enquêteurs se sont rapidement intéressés à cet individu - ex-salarié de l'entreprise Seg-Fayat - qui aurait plusieurs fois menacé de mort Eric Simon. Le chef d'entreprise aurait même déposé plainte dernièrement. Selon une source proche de l'enquête, le tireur présumé lui aurait dit: "De toute façon, toi, je vais te fumer ".
Un individu "pas forcément très intégré"
Il vit maritalement à Sauvagnas, dans une maison éloignée du bourg, depuis de nombreuses années. Il n'a pas d'enfant et sa compagne serait plus âgée que lui. La longévité de cette présence dans ce bourg de l'Agenais ne rimait pas avec une participation active dans la vie locale.
Il se promenait souvent en tenue paramilitaire et treillisL'homme est plutôt décrit comme quelqu'un de solitaire qui aimait la chasse et la cueillette des champignons. Dans le village, il se promenait souvent en tenue paramilitaire et treillis. "Il avait un comportement atypique et il en avait souvent après tout et tout le monde. C'est comme s'il était aigri. Il n'était pas forcément très intégré", rapporte le maire de la commune, Annie Galan.
Jean-Claude Petitfaux n'exerçait plus d'activité professionnelle et restait souvent chez lui où les gendarmes sont venus perquisitionner ces dernières heures.
Soutiens et cellule psychologique à l'école
Ce jeudi matin, à l'école Félix-Aunac - où sont scolarisés les enfants des victimes - une cellule d'écoute a été mise en place à l'attention des élèves et du personnel de l'établissement. "Les événements survenus mercredi à Foulayronnes concernent deux enfants de l'école. En lien, avec l'institution académique, nous avons mis en place une cellule d'écoute pour accompagner chacun et gérer la suite des événements", précise Céline Tauzin, la directrice de l'établissement.
Du côté de Foulayronnes, commune où s'est déroulé le drame de mercredi, le maire Bruno Dubos assure avoir reçu de nombreux témoignages de soutien à destination des enfants du couple. Même s'il ne "s'agit pas de se substituer à la famille, nous étudions les moyens de leur venir en aide", a ajouté le premier magistrat.
Une conférence de presse autour notamment du procureur de la République Pascal Prache devrait avoir lieu ce jeudi, à 18 heures.
http://www.sudouest.fr/2015/12/03/couple-tue-a-foulayronnes-47-ce-que-l-on-sait-du-tireur-presume-2205804-3603.php
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