Sa condamnation avait choqué. En octobre 2014, Jacqueline Sauvage écopait de dix ans de réclusion. La sexagénaire était reconnue coupable, par la cour d'assises du Loiret, du meurtre de son mari Norbert, tué de trois coups de fusil de chasse deux ans plus tôt, le 10 septembre 2012. Lors du procès, l'accusée témoigne de ses 47 années où elle a été la victime des violences de son époux. Deux de leurs filles sont violées à plusieurs reprises par cet homme décrit par des proches comme "invivable, irascible, violent, tyrannique" sur France Inter.
"Battue, bousculée, frappée à coups de poings" quelques heures avant de tirer sur son mari, Jacqueline Sauvage a agi par légitime défense, insiste Me Nathalie Tomasini à l'antenne de la radio. "Ce n'était pas un acte prémédité. C'était un acte de survie. Ce soir-là, c'était elle ou c'était lui et ce fut lui. Elle s'est défendue pour ne pas mourir", souligne l'avocate, spécialisé dans les violences conjugales, qui avait déjà défendu Alexandra Lange en 2012. Cette dernière avait été acquittée après la mort de son mari, qu'elle avait tué d'un coup de couteau. Son histoire avait été portée à l'écran dans le téléfilm "L'Emprise", diffusé sur TF1.
Dès ce mardi, c'est devant la cour d'assises du Loir-et-Cher, où s'ouvre le procès en appel de Jacqueline Sauvage, qu'elle accompagne sa cliente. A la lecture des faits, la sexagénaire était en larmes, rapportent les journalistes présents dans la salle d'audience. Elle encourt la réclusion à perpétuité. Le verdict est attendu jeudi.
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